Le gouvernement libyen a présenté sa démission
Ce pays voisin est plus que jamais au bord d'une guerre civile généralisée. La capitale, Tripoli, est depuis quelques mois déjà plongée dans une violente guerre de clans (islamistes, rebelles et autres groupes indépendantes).
Trois ans après la mort du dictateur Mouammar Kadhafi, la crise se poursuit en Libye. Le gouvernement provisoire libyen dirigé par Abdallah al-Theni, qui n’a d’ailleurs pas d’autorité réelle sur le pays, en raison de la présence de milices qui règnent en maîtres, a présenté sa démission au Parlement élu, selon un communiqué publié jeudi soir. La Libye est en proie depuis la chute de Mouammar Kadhafi à des milices qui s’affrontent pour le contrôle du pays.
Ce gouvernement s'était réfugié dans l’Est de la Libye pour échapper à la pression des milices fortement présentes à Tripoli. La peur d'attentats ou d'assasinats a fait fuire ses membres. C'est dire que l'insécurité est bien régnante dans la capitale. Ce gouvernement a indiqué "avoir présenté sa démission au Parlement élu". Il espérer voir le Parlement qu’il considère comme "la seule autorité légitime du pays, former un nouveau gouvernement représentant toutes les catégories du peuple libyen et capable de rétablir la sécurité et de bâtir un Etat de droit". Un tel gouvernement est souhaité par la communauté internationale qui s’inquiète de la situation de chaos en Libye.
Selon le gouvernement sortant des miliciens à dominante islamiste ont pour but de former un gouvernement alternatif à Tripoli après avoir convoqué l’Assemblée sortante, le Conseil général national (CGN), dont le mandat a théoriquement expiré avec l’élection, le 25 juin, du Parlement. L'exécutif démissionnaire dénonce l'intention des miliciens à dominante islamiste, conduits par des bandes de Misrata, de vouloir former un gouvernement alternatif à Tripoli. D’après lui, "c’est un acte de rébellion contre la légitimité représentée par le Parlement qui a été reconnu par la communauté internationale".
La situation en Libye préoccupe de plus en plus la communauté internationale. Le président français François Hollande a appelé l’ONU a agir dans le pays au risque de voir le terrorisme se répandre. L'Algérie pour sa part appelle à une solution inclusive libyenne. Depuis quelques semaines, Ramtane Lamara multiplie les déclarations et les initiatives. Les nombreuses informations qui circulent sur une éventuelle intervention militaire algéro-égyptienne en Libye sont pour le moment fermement démenties par le premier ministre Abdelmalek Sellal.
Yacine K./afrik.com
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