L’État islamique : l’islam malade de l’islamisme
Les crimes contre l’humanité des extrémistes en Irak doivent être dénoncés comme des actes incompatibles avec la religion sur toutes les tribunes.
Depuis le début des exactions des jihadistes en Irak, l’islam est dévalorisé par ceux mêmes qui prétendent le promouvoir. L'État islamique s’est déclaré sunnite et salafiste, mais il promeut une haine féroce envers ceux qui ne partagent pas ses vues. On y voit un refus de la modernité, de la démocratie, de la laïcité et une profonde misogynie. Ce qui le rend cependant particulièrement inhumain est que ses soldats massacrent et torturent actuellement des civils et plus particulièrement des Yézidis. Partout où ils sont entrés, que ce soit à Shengal, Mossoul, Qaraqosh ou Makhmour, des femmes ont été violées, éventrées et des enfants décapitées. Des amas de cadavres ont été vus dans les rues à la suite d’exécutions de masse. Plusieurs centaines de personnes auraient même été enterrées vivantes et d’autres auraient été vendues comme des animaux. Des individus dépourvus de toute humanité salissent actuellement l’islam pour leur propre profit.
Comme cela est arrivé à plusieurs autres religions dans le passé, l’islam est donc actuellement aux prises avec des hommes sans scrupule pour qui la vie humaine n’a aucune valeur. L'Algérie a bien connu la violence islamiste. Les religieux fous y ont fait plus de 100 000 morts et obligé à l'exil des milliers de médecins et d'universitaires. Ceux qui effectuent ces massacres en Irak ne sont malheureusement que les plus visibles d’une imposante cohorte de malfaiteurs. Depuis quelques mois, une poussée djihadiste a touché de nombreux pays. Ces assassins ont en commun de se proclamer d’une religion pacifique pour soumettre et martyriser la population. L'islam est malade de l'islamisme.
Ce n’est pas la première fois qu’une religion est trahie par ceux qui disent vouloir la mettre en valeur. Les chrétiens n’ont pas de leçons à donner à ce sujet. Que ce soit pendant l'inquisition, les croisades ou la chasse aux sorcières, les religieux chrétiens ont aussi fait leur lot d’innocentes victimes. L'islam politique comme le christianisme politique est en réaction à la modernité qui a changé l'ordre traditionnel. Les hommes qui s’en prétendent veulent rétablir l’ordre structuré pendant des centaines d’années par la normativité religieuse. Les crimes contre la population ne sont d’ailleurs pas réservés aux fous de Dieu. Que l’on se rappelle l'Allemagne des SS d’Hitler, la Russie des bolcheviques de Staline ou le Cambodge des Khmers rouges de Pol Pot. Les massacres d’innocents semblent être une marque de commerce des fanatiques, mégalomanes et autres individus déséquilibrés qui refusent toute limitation et n'acceptent aucun frein.
Ce qu’il y a de particulier avec les islamistes modernes est qu’ils mettent sciemment en avant la face obscure du Coran. S’ils se réclament du verset 29 de la sourate 9 qui demande la mort pour les païens, il passe sous silence le verset 256 de la sourate 2, qui affirme qu’il n’y a pas de contrainte en religion. D’autres versets demandent aussi de discuter pacifiquement avec les personnes qui pratiquent d’autres religions monothéistes. Un verset affirme même que seul Dieu connaît la vérité. Les extrémistes religieux mettent donc de l’avant une interprétation tronquée des principes de l’islam pour justifier des actions qui n’ont rien à voir avec ses véritables valeurs. Les populations des pays où le printemps arabe a eu lieu ont réalisé un peu tard que l’islam politique n’était pas la solution à leurs problèmes socioéconomiques. Des femmes modernes et éduquées ont vu leurs acquis menacés. En Égypte, les Frères musulmans n'ont pas non plus su trouver comment répondre aux aspirations de ceux qui venaient de chasser le dictateur Moubarak. La théocratie est peu soluble dans la démocratie et encore moins pertinente pour faire des sociétés développées modernes. La soumission à des percepts archaïques et contraires aux droits de l’homme empêche toute perspective de démocratisation et de progrès social. Les régimes autocratiques islamistes empêchent leurs nations de s’élever au rang de pays émergents.
Ces monstres qui prennent le pouvoir un peu partout ne pourraient le faire s’ils n’étaient pas aidés. Dans le cas de l'État islamique, le Qatar est montré du doigt en tant que bailleur de fonds. Celui-ci lui apporterait son soutien financier, matériel et militaire. Des organisations wahhabites et salafistes du Golfe contribueraient aussi à soutenir le califat. Peut-on alors se surprendre que le pétrole soit un enjeu stratégique pour l’État islamique et que l’organisation terroriste contrôle déjà plusieurs gisements en Irak et en Syrie ?
Michel Gourd
Commentaires (15) | Réagir ?
merci
quand je vois certains commentaires anti-islam de certaines personnes qui doivent toucher leur RMI pour service rendu a la patrie francaise je me dis finalement l Algerie se porte bien pourvu que cela dure
en effet que serait devenu notre merveilleux pays si ces especes ressemblant a des humains par la forme mais non par leur essence fecales seraient arrivés au pouvoir
ces larves continueront a repandre leurs venins mais finalement ils trouvent leur sort dans le coran noble
Celui qui aura tourné le dos à Mon rappel et se sera refusé de M'évoquer par la... aura une vie pleine d'amertume et de gêne, et Nous le ferons venir aveugle...