La Russie masse ses blindés près de la frontière ukrainienne
Des blindés russes faisaient mouvement vendredi matin dans le sud de la Russie à proximité de la frontière avec l'Ukraine, près de l'endroit où sont stationnés quelques 300 camions d'aide humanitaire russe destinée aux populations victimes des combats dans l'est ukrainien, a constaté l'AFP.
Des journalistes de l'AFP ont vu une colonne d'une dizaine de transports de troupes blindés russes empruntant la route vers le poste frontière de Donetsk (éponyme de la principale ville de l'est ukrainien aux mains des insurgés prorusses), situé à une trentaine de kilomètres.
Selon des journalistes également sur place des quotidiens britanniques Guardian et Telegraph, 23 véhicules blindés de transports de troupes, des camions à essence et d'autres véhicules logistiques portant des immatriculations militaires russes avaient traversé la frontière près du même poste-frontière, la veille peu avant 22H00 locales (18h00 GMT).
"Le département du Service fédéral russe de sécurité (FSB) chargé des gardes-frontières dans la région de Rostov (où se situe le poste frontière de Donetsk, ndlr) ne confirme pas cette information", a réagi le FSB vendredi, cité par l'agence publique Ria-Novosti. Le ministère russe de la Défense n'était pas joignable vendredi matin pour commenter ces informations.
Le district militaire russe du Sud comprenant notamment la région de Rostov avait fait état de son côté dès mardi d'exercices militaires entamés le même jour, et censés durer une vingtaine de jours, dans un communiqué publié sur son site.
"Plus de 3.000 militaires des unités des transmissions et environ 750 véhicules" participent à ces exercices, selon le communiqué.
Le convoi d'aide humanitaire russe est pour sa part stationné depuis jeudi soir dans la localité de Kamensk-Chakhtinski, à une trentaine de km par la route du poste-frontière de Donetsk.
Les camions russes peints en blanc, affrétés par le ministère russe des Situations d'urgence, doivent apporter une aide humanitaire aux populations essentiellement russophones de l'est de l'Ukraine, et notamment aux habitants de la ville de Lougansk, victimes de quatre mois de combats entre forces régulières ukrainiennes et insurgés séparatistes prorusses.
L'Ukraine a cependant mis des conditions strictes à l'éventuelle entrée sur son territoire de ce convoi, qu'elle soupçonne de pouvoir cacher ou préparer une intervention militaire russe directe sur son sol. Moscou a qualifié ces soupçons "d'absurdes".
Les autorités ukrainiennes dénoncent très régulièrement la violation de leur frontière avec la Russie par des blindés russes, et accusent Moscou de soutenir militairement les insurgés prorusses, ce que démentent les autorités russes.
Avec AFP
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