Et si nous faisions tous la paix !!!
Une lectrice nous a fait parvenir ce poème sur la paix.
Garder en soi, toute rancune,
Pour des mots dits, actions faites,
Pour un non-dit, une blessure,
Pour toi qui vis quand je chavire,
Pour toi dont la richesse obscure
S’est faite au mépris de nos lois,
Pour toi qui, parfois, injuries,
Qui calomnies, qui, tant ricanes,
Pour toi, qui fais de moi, ta proie,
Ce n’est pas recevoir la paix.
Un peuple crie, un autre hurle,
Des enfants meurent sans raison,
La guerre est là, sur notre terre,
Tel un vil monstre qui s’étire,
Qui s’enfle et qui rassemble, hélas,
Terroristes et fous pervers,
Des risque-tout aux dents de fer,
Voulant détruire sans compter
Ceux qui semblent trop les gêner :
Comment reconnaître la paix ?
Sur les champs de mines, offerte,
Dans les rues, dans chaque maison,
Dans le désordre et le chaos,
La vie est détruite, en morceaux.
Et pour les gens de notre terre
Qui veulent aimer sans orgueil,
Sans se voiler non plus la face,
Rejoignant une religion,
Ou restant humain et c’est tout :
La paix n’est plus qu’un cri d’espoir.
Crier l’amour, crier la vie,
Croire en Dieu ou non, sans blasphème,
Quel que soit le choix que l’on fait,
Vouloir vivre heureux sur la terre,
Libre, sans faire mal, exprès,
Porter son faix sur l’humble route
De l’humain jusqu’à son trépas,
Aider l’autre lorsqu’il s’effondre,
Lui redonner sa dignité :
Voici l’humain qui cherche paix.
Atroces moments de violence
Qui semblent continuer, soudain,
Prenant aux tripes notre monde,
Éliminant humains et biens,
Que ce soit civils, militaires,
D’un camp, d’un autre ou d’un troisième,
Pour des raisons qui n’en sont pas,
Économiques, religieuses,
Pour un territoire ou un autre :
La paix sera dure, sans joie.
Tant que l’homme aura peur de l’autre,
Tant qu’il voudra le contrôler,
Lui prendre ses biens, son pays,
L’asservir à une culture,
Une religion, un emploi,
Tant qu’il fera frémir dans l’ombre
Pour son fils soldat, une mère,
Pour celui qui souffre et se bat,
Tant qu’il voudra tout diriger :
La paix sera un dur combat.
Pour croire encore que tout s’arrange,
Que les hommes vont se calmer,
Comprendre le profond de l’être,
Avancer plus fort, plus ensemble,
Réconforter, serrer les coudes,
Prier, pour les croyants, sans cesse,
Aider les autres, les choyer,
Leur rendre la vie généreuse,
Harmonieuse et bien plus gaie :
Croyons encore à l’humble paix !
Quand tout est dit, quand tout s’arrête,
Quand les combats se font plus sourds,
Quand une trêve se révèle,
Que les hommes qui ont pouvoir
Aillent dialoguer sans manière,
Stoppant toute idée de combat,
Désarmant soldats, terroristes,
Chassant le mal, la violence,
Tendant la main à «l’ennemi» !
N’est-ce pas voir la paix fleurir ?
Que la paix soit sur notre terre,
Pas qu’en rêve, dans l’utopie,
Une paix construite sans trêve,
Une paix qui se veut guérir,
Guérir les maux de ce bas-monde,
Sortir enfin de la violence,
Croire qu’un «ensemble» est possible,
Croire à l’amitié, au sourire,
À la vie qui gagne et qui naît :
Que la paix soit et que l’on s’aime !
Martine Gilhard,
Le 10 août 2014 à Aubenas, France.
Ambassadrice Internationale de Paix du Cercle Universel des Ambassadeurs de Paix Suisse/France.
Commentaires (8) | Réagir ?
merci bien
merci bien pour les informations