Obama veut des frappes aériennes contre les djihadistes en Irak
Les djihadistes de l'Etat islamique commencent à inquiéter l'Occident. Leur avancée fulgurante a fait sortir Obama de sa circonspection.
Les Etats-Unis vont opérer des frappes pour arrêter la progression des djihadistes et la France vient d’annoncer sa volonté d’aider l’Irak à combattre l’Etat islamique.
Barack Obama a annoncé jeudi soir qu'il avait autorisé des frappes aériennes ciblées pour protéger si nécessaire les ressortissants américains en Irak de l'avancée des djihadistes de l'Etat islamique et le lancement d'une opération humanitaire pour les dizaines de milliers de civils en fuite.
Les combattants sunnites se sont notamment rapprochés d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, où se trouve un consulat américain.
"Nous allons rester vigilants et nous passerons à l'action si ces forces terroristes menacent nos personnels ou nos implantations partout en Irak, notamment notre consulat à Erbil et notre ambassade à Bagdad", a prévenu le président des Etats-Unis. Pour l'heure, selon un haut responsable de l'administration américaine, l'aviation n'a pas encore procédé à des frappes aériennes.
Obama a confirmé en revanche que l'aviation américaine avait parachuté de l'aide humanitaire aux dizaines de milliers de civils irakiens appartenant à la minorité des Yazidis, un culte ancestral pré-islamique, qui se sont réfugiés dans les montagnes du Sinjar.
"Lorsque nous sommes confrontés à une situation comme celle qui se déroule sur cette montagne, où des populations innocentes sont confrontées à la perspective de violences sur une échelle atroce (...), lorsque nous avons les capacités uniques d'éviter un massacre, alors je crois que les Etats-Unis d'Amérique ne peuvent pas détourner le regard", a-t-il dit.
"Nous pouvons agir avec soin et de manière responsable pour éviter un génocide potentiel", a-t-il poursuivi dans son allocution à la Maison blanche. "J'ai par conséquent autorisé des frappes aériennes ciblées si nécessaire."
Mais le président américain, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion de son équipe de sécurité nationale, a exclu que les Etats-Unis se laissent entraîner dans une nouvelle guerre en Irak et que des troupes de combat y soient redéployées trois ans après leur retrait.
"Même si nous soutenons les Irakiens dans leur lutte contre ces terroristes, les troupes américaines de combat ne retourneront pas combattre en Irak", a-t-il insisté, rappelant qu'il avait notamment fait campagne en 2008 pour mettre fin à la guerre déclenchée cinq ans plus tôt. "La seule solution durable réside dans la réconciliation entre les communautés irakiennes et un renforcement des forces de sécurité irakiennes."
La France en soutien
La France est prête à "apporter un soutien" aux forces engagées en Irak dans le combat contre les djihadistes de l'État islamique (EI), a indiqué jeudi François Hollande lors d'un entretien téléphonique avec le président du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a rapporté l'Élysée. "Le chef de l'État a confirmé la disponibilité de la France à apporter un soutien aux forces engagées dans ce combat", a déclaré la présidence française dans un communiqué, sans préciser la nature de ce soutien.
Avec Reuters/AFP
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