Face à la fuite en avant suicidaire des aventuriers cupides et obstinés du clan présidentiel, qui, afin de ne pas rendre compte de leur gouvernance chaotique du pays, depuis avril 1999, ceux-ci n'ont pas trouvé mieux que d'imposer à l'écrasante majorité du peuple algérien, par la force et la fraude massive, leur candidat, qui est pourtant dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer convenablement ses lourdes charges constitutionnelles, l'opposition politique et la société civile algériennes, toutes tendances confondues, ont fait montre d"une intransigeance remarquable et d'un sens élevé de la responsabilité.

En effet, en décidant d'abord de boycotter massivement la mascarade du 17 avril 2014, en rejetant ensuite la proposition indécente, qui leur a été faite par le pouvoir pour faire partie d'un gouvernement de consensus national et enfin, en refusant de prendre part aux prétendues consultations menées par M. Ahmed Ouyahia, Chef de cabinet à la présidence de la République, sur le projet de révision constitutionnelle, la majorité des partis et des personnalité politiques contactés ont fait échouer le plan machiavélique du pouvoir multi-défaillant et ont accentué sa mise en quarantaine sur les plans interne et externe.

Par ailleurs, allant au bout de sa détermination à mettre fin à l’improvisation dangereuse d'un pouvoir aux abois, grosse de tous les risques pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales, une partie de l'opposition représentative, réunie au sein de la Coordination Nationale pour les Libertés et la Transition Démocratique, CNLTD, composée de six partis et de plusieurs personnalités politiques, qui ont activement boycotté la parodie d'élection présidentielle du 17 avril 2014, vient de rendre publique sa plateforme politique , qui préconise, entre autres mesures, une transition consensuelle pour une alternance et un changement démocratiques et pacifiques, auxquels le pouvoir en place a été invité à participer.

Elle a aussi lancé un appel pressant à l'Armée algérienne, qui sponsorise Abdelaziz Bouteflika, depuis 1999, pour qu'elle retire sa marchandise périmée et avariée, qui constitue un danger pour la santé physique, mentale et morale de la nation, dont elle compromet sérieusement l'avenir.

A ce titre, elle demande clairement au MDN de retirer son soutien au clan présidentiel et ce malgré les multiples mises au point émanant de ce département ministériel sur la neutralité de l'ANP et son retrait définitif de la sphère politique. Cet énième appel trouvera-t-il un écho favorable aux Tagarins ?

Le mépris que le clan présidentiel continue d’afficher envers le peuple algérien, l'opposition politique et la société civile, permet d'en douter. 

Rabah Toubal