Crash Air Algérie : arrivée à Paris des premiers restes humains
Le gouvernement français a annoncé qu'une première étape en vue de l'identification des victimes de l'accident au Mali avait été franchie vendredi.
Une première étape en vue de l'identification des victimes de l'accident d'Air Algérie le 24 juillet au Mali a été franchie vendredi avec l'arrivée à Paris des premiers restes humains, ont indiqué le Quai d'Orsay et le secrétariat d'État français aux Transports. "Ce matin, les premiers éléments organiques et biologiques recueillis sur le site de la catastrophe par les spécialistes de la gendarmerie nationale et de la police scientifique, aux fins d'identification, sont parvenus à Paris", souligne un communiqué des deux ministères français.
Il s'agit de "la première étape de la procédure nécessaire à l'identification des restes des victimes françaises et étrangères, conformément à l'accord intervenu entre les autorités maliennes, algériennes et françaises et avec l'assentiment des autres pays concernés", ajoute le communiqué.
La catastrophe a fait 116 morts et non pas 118 comme le précédent bilan l'assurait, un passager et un convoyeur de la compagnie n'ayant pas embarqué au départ de Ouagadougou. "Le bilan est de 116 victimes et non 118" comme précédemment annoncé par les autorités françaises après l'accident du vol AH5017 d'Air Algérie, a déclaré le général Gilbert Diendiéré, chef d'état-major particulier du président burkinabè Blaise Compaoré. "Dans chaque vol, une place est attribuée à un convoyeur par la compagnie aérienne", qui "n'a pas été occupée" sur le vol AH5017, "mais dans le listing des passagers, cette personne a été comptabilisée", a expliqué le général Diendiéré.
La deuxième personne n'ayant pas embarqué est un passager "qui a procédé dans la matinée du mercredi 23 juillet à l'annulation de son départ", une modification n'ayant pas été prise en compte dans le registre des passagers, a-t-il ajouté. Il n'a pas souhaité fournir d'indication sur les nationalités et identités des deux personnes.
"Une opération longue et délicate"
Dans la région de Gossi, à environ 150 km de Gao (nord-est du Mali), où a eu lieu l'accident, des gendarmes, des policiers et une équipe du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), un organisme public français dont le rôle est de mener les enquêtes techniques pour déterminer les causes de l'accident, sont chargés de recueillir tout ce qui peut permettre d'avancer dans l'enquête et d'identifier les victimes grâce à leur ADN.
Parallèlement, ont poursuivi les deux ministères, les services français et leurs homologues et correspondants étrangers ont procédé au recueil de données nécessaires au processus d'identification. "Cette opération longue et délicate se poursuit avec la collaboration des familles des victimes", ont indiqué les deux ministères.
Le Liban a ainsi transmis l'ADN des parents de passagers originaires de ce pays tués dans le crash de l'avion d'Air Algérie, a fait savoir vendredi le ministère des Affaires étrangères de ce pays.
Les données de boîtes noires étudiées
Le travail d'interprétation des données des boîtes noires de l'appareil avait débuté en début de semaine avec l'assistance notamment d'un expert des États-Unis (l'État du constructeur), d'un expert espagnol (le pays d'immatriculation de l'avion) et d'un expert algérien, a-t-on précisé à Paris.
L'avion, un McDonnell Douglas MD-83 loué par Air Algérie auprès de la société espagnole SwiftAir, était parti de Ouagadougou pour Alger et s'est écrasé 50 minutes après le décollage.
Avec AFP
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