Des BRICS pour bâtir le futur
Avec leur nouveau fonds de réserve et leur banque de développement, qui devrait commencer ses activités en 2016, les pays du BRICS débroussaillent un chemin vers la prospérité. Il devra devenir une autoroute s’ils veulent battre les pays industrialisés à leur propre jeu.
Depuis 70 ans, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international régnaient en maître sur la gouvernance financière de la planète. Ce n’est pas par largesse ou grandeur de cœur qu’ils secouraient des pays en difficulté ou appuyaient des projets de développement. La fonction du fonds monétaire international est d'assurer la stabilité du système monétaire international et la gestion des crises monétaires et financières. Un seul défaut de paiement majeur peut entraîner tout le système financier mondial dans sa chute. Ces deux organismes font donc souvent payer les incohérences du système financier mondial par les pays les plus pauvres. Les crédits octroyés par la Banque mondiale ou le fonds monétaire international sont de plus assortis de conditions qui inféodent l’emprunteur aux pays développés. Ces derniers n’ont pas intérêt à voir se créer un ordre financier mondial plus juste.
La Chine, qui est devenue la deuxième puissance économique mondiale, a décidé de changer les choses. Elle y voit un moyen d'étendre son influence et a donc accepté de devenir la principale source de financement des deux nouvelles structures. Avoir sa propre banque de développement a d’importants avantages comme réduire la lourdeur et la lenteur des processus d'aide. Selon la «Déclaration de Fortaleza» elle n’assortira pas ses prêts de conditions comme le fait le FMI. L’accord sur les réserves permettra aussi d’éviter les pressions à court terme sur les liquidités. Ces deux institutions financières pourront réduire les impacts négatifs de la fluctuation économique, tout en mettant en œuvre leurs politiques économiques de façon efficace. Coordonner les politiques entre ces pays devrait permettre d’atténuer certains intérêts divergents et diminuer les difficultés que traversent ces économies émergentes.
Les problèmes ne manqueront pas pour ces nouveaux compétiteurs dans ce monopole de 70 ans. Les pays du BRICS continuent d’avoir des contraintes de financement significatives lorsqu’ils cherchent à résoudre des problèmes d’infrastructure et des besoins en développement durables. Il n’y a rien de facile à imposer des solutions impopulaires et arriver à se faire rembourse l’argent prêté. Les critères d'octroi des prêts seront aussi difficiles à définir. Ces institutions pourraient être moins sévères au sujet des normes environnementales que le FMI et la Banque mondiale. Eux seuls pourront puiser dans les 50 milliards de dollars de leur banque de développement et les 100 milliards de leur fonds monétaire. Des sommes de dix fois intérieures à ceux de leurs compétiteurs. Les accords d'assistance réciproque entre les banques centrales sont de plus insuffisants pour faire face à de grosses tempêtes financières.
Conscients de leurs limites actuelles, les pays du BRICS précisent qu’ils travailleront étroitement avec le FMI. La nouvelle banque du BRICS fera en sorte que le risque inhérent des transactions internationales sera partagé par les pays développés plus qu’ils l’étaient dans le passé. Si les pays émergents ne supportent plus la mainmise des multinationales sur leurs économies, ils ne sont pas tous prêts à payer le prix d’une plus grande liberté. Un nouveau et plus dangereux monde se met en place.
Michel Gourd
Commentaires (2) | Réagir ?
L'auteur semble suffisemment habile dans la traduction, mot-pour-mot, que je pense qu'il n'aura pas de probleme a devorer "Flash Boys" - Un bouquin de Michael Lewis, qui traite de ce qui se passe vraiment dans ces "financements internationaux de projets. "
En general, il s'agit de politiques qui hypothequent les fonds de retraite et d'autres, en echange de financement de projets inutiles decide's par des politiques, qui veulent apparaitres plus importantes qu'elles ne le sont vraiment. Dans ce sens le nain n'a pas trop empreinte', il a seulement vendu pour cash les bijoux de nos meres et tous les cadeaux-de-naissance de nos enfants. Cependant, aucun projet d'envergure au monde, n'emerge de la reconnaissance d'un reel besoin, mais d'opportunite' de corruption. Meme quand besoin est, le projet finit entre les mains des lieutenants economiques du parrain sur le kourci - et cela pas seulement en Algerie, mais partout - particulierement les pays en question.
Bref, je signalerais que le developement ne provient pas de la disposition de financement et infrastructure physique seulement - mais de l'activite' Humaine qui s'y pratique. La, pour que ce qui est projete' soit respecte', il faut de la responsabilite'/accountability (rendre des comptes) et donc un systeme de punitions - une sorte de justice externe... Or, c'est cela meme qui est remis en cause. Je vous le concede, c'est la faute aux usa, et plus particulierement Obama - qui faute de bien pratiquer ce systeme, se retrouve a s'en servir a tort et a travers... comme outil de guerre, contre son rival Putin.
Les choses auraient ete autres, si c'etait Romneyqui etait aux commandes. Ou est la difference? Obama est un socialiste comme ses comperes du BRICS et il serait mieux President d'un pays Africain ou Europeen (pour les decomplexer davantage par example). Ce n'est pas Obama la personne biensur, mais toute la smala et sa culture, qui l'ont mis la ou il est. Il a passe' son temps a empreinter et a depenser a tort-et-a-travers, et a transferrer des dettes prive'es (institions financieres de Wall Street) au grand publique.
Des villes entieres se retrouvent endette'es jusqu'au cou, pensant que l'oncle Obama les sortira d'affaire. D'ailleurs l'elite en Californie s'organise a sortir cet Eta de l'Union. Comprehensible, puisque Silicon Valley est la seule a exporter, donc a faire face a la dette Chinoise, cause' par Obama pour supporter les reparations de routes (infrastructures) qui n'emploient que les illegaux, c. a. d. l'argent empreinte' de Chine finit en Amerique Latine. Et il s'etonne de voir des dizaines de milliers de femmes se presenter a la frontieres avec des enfants pour chercher l'assistance sociale, c. a. d. la mise en pratique du socilaisme democrate.
Un ajustement du liberalisme sauvage de son predecesseur democrate Clinton etait certes necessaire, mais ce n'est point ce qu'il a realise'. D'ou l'opportunite' de ces pays, de ce regrouper en petite mafia, et le retour de leurs populations aux anciens regimes 1/3 mondistes dont ils painent a sortir.
Bref, le developement vient de la recherche, c. a. d. des petits projets d'interet Humain, qui sont donc exportables. C'est ce qui a fait la richesse et le succes Americain. C'est ce qui a permis a ces pays-meme de sortir le nez du sou-develement. J'ai helas peur, que leur initiative ne resulte que dans le retour en arriere. La corruption en Inde, Bresil, Russie, la Coree et l'Afrique du Sud est son maxime.
L’avenir et la prospérité de l’Algérie sont dans cet ensemble (Afrique du sud - Brésil - Chine – Inde – Russie). L’Algérie doit d’une part, absolument et le plus rapidement possible, adhérer à cette association et d’autre part tisser des liens économiques très forts et durables avec cet ensemble économique, qui sera le futur GEANT économique, politique et militaire du monde. L’Algérie doit oublier définitivement, l’OMC.
Malheusement, au vu de la situation économique très difficile en Europe, je crains que l’euro ne survivra pas longtemps. Et avec la disparition de l’Euro, tout s’écroulera en Europe. Il en sera de même, pour le dollar et les USA.