Le CNS désigne Hadi El-Bahra à la tête de l'opposition syrienne
Réunie près d'Istanbul depuis deux jours, la Coalition nationale syrienne (CNS), principale instance politique regroupant l'opposition au président Assad, a élu ce mercredi matin un nouveau président. Hadi el-Bahra, 55 ans, succède à Ahmad Jarba, qui ne pouvait pas briguer un troisième mandat.
Originaire de Damas, le nouveau président bénéficie, comme son prédécesseur, du soutien de l'Arabie saoudite, l'un des principaux parrains de cette opposition syrienne. Hadi el-Bahra, arrivé en tête avec 62 voix, est comme Ahmad Jarba réputé proche des Saoudiens. C'est le recul consacré du Qatar. L'autre grand parrain de l'opposition soutenait le candidat Mowafaq Nayrabiyeh. Hadi el-Bahra connaît bien l'Arabie saoudite, puisque depuis des années, il est directeur d'hôpital et homme d'affaires à Jeddah. Crâne dégarni, lunettes discrètes, le nouveau chef de la CNS n'a rien d'un militant. On le présente comme un homme de consensus. Non affilié à un parti, il n'a rejoint qu'en 2013 le mouvement, lieu de luttes d'influence entre la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar.
En janvier, il menait la délégation de l'opposition à la conférence de paix Genève 2, avec l'échec que l'on sait. Et sa mission pour les six prochains mois sera encore plus dure, car la situation s'est nettement dégradée. Sur le terrain militaire, le régime engrange les succès. Les rebelles qui luttent contre Assad et contre les jihadistes menacent de déposer les armes en l'absence d'un soutien plus important. S'assurer d'un plus fort appui militaire occidental sera l'objectif premier d'el-Bahra. De l'avis de plusieurs membres de la Coalition, ce parfait anglophone bénéficie de la confiance des Syriens comme des puissances régionales et internationales.
RFI
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