Les hommes seraient-ils devenus fous ? Pour hospitaliser un chien, il en coûtera  aux contribuables japonais 1000 euros par mois. Ce prix serait suffisant pour faire vivre un village africain attaqué par la malaria, cet argent peut sauver des vies à Gaza.

Qui s'en soucie ? Paris, Bern, Londres ? Arrêtons de nous mentir. Trois israéliens ont été assassinés, un palestinien a été enlevé puis exécuté.

Ça a déclenché une guerre, une millionième guerre. Encore et toujours des bombes  qui ressemblent à des ballons et qui tuent des petits enfants sur un territoire grand comme quelques terrains gazonnés.  Jérusalem, voici une ville que je rêve de visiter et dans laquelle en aucun cas, je ne voudrais vivre.

Je ne suis pas né ceint de murs. Je ne suis pas né prisonnier. Moi, lui, l'autre, le palestinien est descendu du ventre de sa mère pour aller à la rencontre de l'oxygène, de l'espace.

Comment expliquer à un enfant de neuf ans qu'il peut être victime d'une bombe tombée là par hasard. Encore un ballon maudit.

Les enfants naissent et meurent autour d'une sphère inutile, d'une passion vaine. Les bombes ressemblent à des ballons, les têtes des décideurs ont la même configuration. Leurs têtes portent des bombes.

Toutes les personnes qui sont à la tête des états du monde se valent. Ils sont tous, d'une manière ou d'une autre corrompus. Ils aiment l'argent, nous aimons le foot. Le peuple. Ces gens qui font mine de gérer des populations confrontées a la famine et aux maladies, devraient un jour se taire.

Les gouvernants, quelle que soit leur nationalité, leur ethnie, leur religion pensent qu'ils peuvent abuser éternellement de la naïveté de leurs peuples touaregs, kabyles chenouias, arabes, tout ce monde est algérien, tout ce monde a attendu, tout ce monde a espéré...

Le ballon, disais-je, est rond, le monde ne l'est pas. Nous ne somme pas tout en rondeurs, nous aspirons, tout simplement, à des courbes justes, qui ressembleraient au ballon de la finale que va remporter le Brésil, par la grâce de la FIFA, l'institution la plus corrompue que le monde compte aujourd'hui.

Ramadan. Les Arabes sont dans le coma, ils creusent les trous, les déficits des petits commerces alentour, ils tuent la vie des quartiers. Le jeûne recommandé par le prophète a-t-il un jour dit aux musulmans de tuer la vie ? Si l’équipe nationale de football s’était qualifiée aux tours précédant la finale de la coupe du monde, les Algériens, les Arabes, les Africains auraient ignoré le ramadan et passé leurs soirées à applaudir.

Ces peuples, longtemps soumis, ont bien droit à quelques festivités. L’Algérie aurait pu leur offrir cela. C’est reporté. Le foot, cependant, ne réglera en aucun cas les problèmes de l’Afrique.

Tous ceux qu’on aime ont perdu. Il nous reste Messi.

Meziane Ourad