Le pétrole dépasse les 114 dollars le baril
Les prix du pétrole montaient légèrement lundi en cours d'échanges européens, dans un marché prudent et toujours focalisé sur l'évolution de la situation en Irak, où les exportations de brut n'ont pas été perturbées pour l'instant.
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 114,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 10 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 22 cents, à 107,05 dollars.
Le Brent a ouvert (lundi) un peu en dessous des 115 dollars le baril mais les prix restent proches du plus haut en neuf mois atteint en fin de semaine dernière, soutenus par la poursuite de la violence et de l'instabilité en Irak, expliquait Dorian Lucas, analyste du cabinet spécialisé dans l'énergie Inenco.
Le Brent a en effet atteint jeudi son plus haut niveau depuis le 9 septembre 2013, à 115,71 dollars le baril. Quant au WTI, il a marqué vendredi un plus haut depuis le 19 septembre 2013, à 107,73 dollars.
Depuis le 9 juin, les jihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL) ont mis la main sur Mossoul, deuxième ville d'Irak, une grande partie de sa province Ninive (nord), de Tikrit et d'autres secteurs des provinces de Salaheddine (nord), Diyala (est) et Kirkouk (nord), et se sont emparés au cours du week end de trois villes de la province d'Al-Anbar.
Cette province stratégique est frontalière notamment avec la Syrie, où les jihadistes de l'État islamique d'Irak et du Levant (EIIL), qui mènent l'offensive en Irak et dont l'objectif est de créer un État à cheval sur des territoires entre la Syrie et l'Irak, sont déjà fortement implantés.
Jusqu'ici, les combats en Irak se sont déroulés dans des zones de peu ou pas d'importance pour la production pétrolière et les livraisons de pétrole, rappelaient les analystes de Commerzbank.
Selon eux, il est toujours très peu probable que l'offre pétrolière irakienne soit perturbée, étant donné que 90% du brut irakien est exporté via des terminaux dans le sud du pays, qui sont toujours très loin des insurgés de l'EIIL.
Deuxième producteur de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), l'Irak détient plus de 11% des réserves prouvées dans le monde et produit actuellement près de 3,4 millions de barils par jour.
AFP
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