Hlilhodzic a bon dos
Jusqu'en 1982, soit vingt ans après, l'indépendance, l'Algérie ne s'est jamais donné l'occasion de briller, en football, au niveau mondial. La génération exceptionnelle de cette année là était le pur produit de la réforme sportive qui a permis l'émergence des associations sportives de performance (ASP), gérées par les grandes entreprises publiques.
C'était l'ère du socialisme spécifique et de sa miraculeuse manne. C'était au temps où nous nous disions tous frères et où le foot n'avait pas encore intégré l'économie spéculative et virtuelle.
Depuis 1982, l'équipe nationale a erré entre de rares pics d'excellence et des chariots entiers de déceptions. Pouvait-il en être autrement quand on sait que depuis l'entrée dans le professionnalisme à la sauce trabendiste, les clubs du pays, élite et amateurs compris se sont vidés de leur substance.
Les équipes de jeunes et les centres de formation ont disparu du paysage. Paradoxalement ce sont les équipes hexagonales qui alimentent le gros des bataillons des équipes nationales.
Il n'y a donc pas lieu de s'attendre à des miracles, à la fin de la disette pendant cette coupe du monde où nous sommes rentrés à reculons.
Plus grave que le refus de jouer manifesté contre la Belgique qui s'est concrétisé par un verdict cinglant sans, heureusement, être humiliant, plus grave donc et inquiétant est cette guerre des chefs entre l'entraîneur national et le président de la fédération, le vénérable grenouilleur Raouraoua. Fou de colére contre Halilodzic, qui n'a pas osé prendre le moindre risque offensif contre la Belgique, il aurait refusé de lui adressé la parole à l'issue du match ne prenant son téléphone que deux jours plus tard pour vomir sa déception et...proposer des solutions tactiques! Ce à quoi, l'entraîneur national aurait répondu en signant officiellement, au Trabzonspor (Turquie), la veille d'un deuxième match capital dans la plus importante compétition de foot au monde.
Certains joueurs, malgré des déclarations qui se veulent pleines d'optimisme, accusent en coulisse leur entraîneur d'être un dictateur et un piètre tacticien.
L'ambiance, n'est assurément pas à la fête; L'Algérie est arrivée au puits mais, comme à l'accoutumée; il semblerait bien qu'elle ne boira pas de son eau!
Je m'en fous, si elle perd, je changerai de veste et je supporterai la France!
Meziane OURAD
Commentaires (2) | Réagir ?
"La génération exceptionnelle de cette année là était le pur produit de la réforme sportive qui a permis l'émergence des associations sportives de performance (ASP), gérées par les grandes entreprises publiques... " Ouais, sans doute... Pour ma part, Je serais plutôt enclin à en attribuer tout le mérite
aux entraineurs des pays de l'Est -Rogov, Makri, Zivotko etc... - et à l'illustre Jean Snella, qui ont travaillé sur la durée... Avec, au bout du compte, la cuvée que nous connûmes... Rien à voir avec RAVRAVA, les entraineurs-pèlerins et les apprentis consultants qui sévissent sur les chaines publiques et privées d'Alger. Sans parler des présidents de clubs que le monde entier nous envie.
C'est normal quand-on a affaire à des Raouraoua qui est venu se remplir les poches au détriment de l’Algérie comme à l’accoutumé... qu'importe pour lui si l’Algérie sort de sa léthargie ou bien au contraire elle immerge!! Ce qui l’intéresse c'est de détourner l'oseille. Hlilhodzic n’a jamais été un grand entraîneur il aurait fallu choisir l’italien ou l’allemand a la place, et de traîner ce Raouraoua devant les tribunaux pour mauvaise gestion et gabegie ….