Par Hassane Zerrouky

Un mot pour cette grande militante, une grande dame, une camarade de combat, venue un jour au siège du Matin s'inquiéter qu'on ne se fasse pas l'écho de son combat contre les islamistes au sein du RAFD (Féministes démocrates algériennes de Zazi Sadou que je salue au passage). Et à mon ami Nouredine Fathani qui l'a aidée quand elle a écrit " Itinéraire d'une militante". Eh bien, Le Matin, avant qu'il soit saisi, s'est fait l'écho de son combat pour une Algérie moderne car on n'a pas oublié qu'elle était des nôtres - je parle de ceux qui viennent d' Alger républicain et de l'ex-PAGS: en effet, on ne fait pas partie de ceux qui renient leur passé et leur vécu de militant progressiste.

Mieux, elle était de celles et ceux qui s'étaient mobilisés pour la libération de Mohamed Benchicou quand il avait été condamné à deux ans de prison et pour les autres journalistes condamnés à la prison. Et ça on ne peut pas l'oublier...

Lucette, née en Algerie, a été inhumée en France. Je ne sais pas quels ont été ses derniers vœux. Mais de mon point de vue, sa place est en Algérie au côté de celui avec qui elle a partagé son combat et une partie de sa vie avant et après l'indépendance du pays. L'Algérie a fait un effort pour Jean-Louis Hurst, pourquoi pas pour Lucette née en Algérie, son pays, sa terre natale.., aux côtés de Bachir Hadj Ali, son compagnon.

H.Z