Nos gouverneurs possèdent le recors de l’excellence dans la rédaction des textes institutionnels et constitutionnels, paraphrasent avec aisance et humoristique les textes de loi pour faire le bonheur de ceux qui nichent sur les perchoirs des marchés de copains copines par les glissades de gré-à-gré, et pour offrir une appétence à ces insectes nuisibles qui résident souverainement les étalages de nos archives nationales et finalement pour servir de la matière à pourvoir aux universitaires en sciences sociales qui ne peuvent que s'enorgueillir d’e travailler sur un terrain riche en thèmes relatifs aux concepts des pouvoirs de la dérision et de la négation. Un territoire exceptionnel qui produit un terreau d’élasticité politique qui sert à étouffer notre souveraineté nationale et notre citoyenneté.

De l'Algérie (Tekfina ou takfikoum) de Ben Bella qui offre la patrie en offrande à Djamel Abdenacer pour ces conseils judicieux concernant l’élimination des patriotes sincères et la séquestration de l'indépendance et de la démocratie, à la politique de (qrarna) de Boumediene qui a gouverné le pays avec force de répression derrière ce rideau de fer du mur de Berlin, ses poursuites et exécutions extrajudiciaires à l’encontre de nos patriotes, à l'implosion politique de Chadli Bendjedid avec sa Perestroïka et finalement au 4 ème mandat de Bouteflika et son engagement électoral a réhabilité la quatrième constitution dans son intégrité physique. Son amputation chirurgical de 2008 du nombre de mandats alloués au président de la république à une présidence à vie dérange le propriétaire du palais d’El-Mouradia et souhaite restituer ce droit à la nation et retirer ce privilège à ceux qui auront le pouvoir de confisquer les clés de la résidence avec un scénario bollywoodien ou ceux qui auront le privilège de mériter avec honneur le mandat du président pour 2019 ou avant selon Mektoub allah.

Ce projet d’amendement, cette couscoussière dans laquelle se reposent gracieusement des légumes sur un couscous royal (Khedra foug taam) pour annoncer la fin de la recréation, faciliter la digestion d’un quatrième mandat pour ceux qui ont cru ce jour du 17 avril à l’histoire du père Noël et leur rétablissement de cet électrochoc à 81,53% de NON pour le peuple. Le texte est un plagiat qui signifie la continuité dans un silence hypocrite devant la violation de nos droits, la confiscation de nos libertés et le détournement de notre héritage, la falsification de notre histoire et la chacalisation de nos richesses.

Ces tornades constitutionnelles ont usé le patriotisme de notre peuple qui ne cesse d’exprimer sa démission par le boycottage, son désintéressement des affaires publiques de la nation et son absence du débat intellectuel et politique concernant l’élaboration de ces documents qui n’apportent aucune valeur ajoutée à sa misère et à la hogra dans laquelle il souffre dans l'indifférence des pouvoirs postindépendances.

Ces seigneurs de la politique confectionnent des habits constitutionnels à la mesure de la taille XXXL. Ils s’engraissent abondamment des richesses nationales et de l’état squelettique de notre peuple. Ces personnes de la troisième dimension perchent au-dessus des lois qu’ils pondent pour protéger leurs arrières, les intérêts du présent et leurs oisillons.

La constitution est désormais l’affaire des citoyens. Des citoyens libres et souverains qui prouvent la nécessité de pondre, de suspendre, d’abroger, de réviser ces textes constitutionnels qui fixent l’organisation et le fonctionnement de l’État en fonction des besoins qu'exige l'évolution de la société avec ses mécanismes internes, ses plans du développement, ses programmes de consolidation et de l'édification ainsi que les stratégies et les alliances au niveau international.

L’important n’est pas dans la rhétorique des discours ou dans la rédaction des textes à la plume de ceux qui prêchent des paroles avant-gardistes ou du romantisme démocratique mais c’est dans le respect des écritures et l’engagement de l’ensemble des acteurs de notre société à mettre en évidence toutes les énergies nécessaires qui imposent l’application et le respect des textes de notre constitution.

La question est de savoir s’il existe un garant fort et inflexible, honnête et patriote capable de faire face à toutes les tentatives de clochardisation par un autre tyran à l’image de tous ceux qui se sont permis de faire la pluie et le beau temps sur le compte de l'innocence et de la bienfaisance d’un peuple docile pour instaurer une république monarchiste ou khoubsiste ou bien mélancolique.

Seul, le peuple peut être garant

A-t-il le pouvoir et la volonté de se porter garant pour protéger sa constitution des dérives et du délire paranoïde de ceux qui se sont proclamés président de la république ? Malheureusement, non !

* L’APN et le Sénat en qualité de boite enregistreuse et de raisonance magnétique, peuvent-ils se porter garant ? SVP, revenons aux choses sérieuses !

* L’opposition avec ses politiques de la chaise vide, ses divisions, ses fuites en avant et en arrière, ses silences conjoncturels, ses stationnements géostationnaires et ses positions révisionnistes ?

Je ne pense pas que ces partis d’opposition pourront trouver un consensus commun autour des valeurs démocratiques et patriotiques pour affronter le pouvoir et sa corruption.

* Ces martyrs courageux et héroïques de l'indépendance nationale et de la démocratie qui souffrent dans nos cimetières devant la récupération indécente de leur juste combat pour une Algérie libre, souveraine et de justice par ces hommes à la parade du bon la brute et le truand ?

Par respect à la grandeur de ces hommes et femmes de notre Algérie profonde, à leur courage et à leur sacrifice je me contente de saluer avec un immense respect leur mémoire et qu’ils pardonnent à mon peuple car il ne sait pas, car il ne peut pas, car il ne veut pas.

Le front de la corruption et ses tentacules biologiques ?

Ces ambassadeurs par excellence de la secte au pouvoir possèdent les moyens matériels et organiques avec les structures de l'exécutif pour protéger la prochaine constitution contre la volonté de notre peuple. La révision se portera sur l'institutionnalisation de l’objet de leur existence avec une humilité constitutionnelle.

Alors pourquoi procéder à une autre révision pour faire de la révision ?

La pratique politique machiavélique et cynique du pouvoir est de trouver une côtelette d’agneau juteuse pour produire une activité intestinale et organiser un autre folklore politique autour d’une autre pauvre constitution qui fera oublier à notre peuple la dernière fraude électorale, sa pauvreté et les scandales de la corruption qui ne cessent d’alimenter l’opinion publique et mettre à la gêne la génétique de la corruption algérienne et ses alliés. 

Finalement, la constitution algérienne est en crise au même titre que notre citoyenneté, elles le resteront encore et pour longtemps dans l’attente du réveil de mon peuple de sa longue hibernation.

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