Un ancien ambassadeur français témoigne de racisme
D’origine algérienne, l'ambassadeur de France en principauté d'Andorre, Zair Kédadouche, a démissionné dénonçant le racisme dans son institution.
"Pour la première fois, j'ai appris que mon nom pouvait être un handicap sur un certain nombre de nominations, des traitements différenciés par de hauts fonctionnaires du Quai d'Orsay qui considèrent que cette maison leur appartient et que quand on a un prénom d'origine étrangère on subit des discriminations", avait-il déclaré à France info. Après deux ans aux services du ministère des affaires étrangères, Zaïr Kédadouche a démissionné, dénonçant le racisme et la discrimination qui règnent dans cette institution. Dans une lettre privée à François Hollande (que s’est procurée France Inter), l’ancien diplomate dénonce une situation qu’il juge intolérable et détaille son expérience, demandant au président d’agir contre ces pratiques.
Né de parents algériens, Zaïr Kédadouche porte un nom aux sonorités arabes. C’est ce qui a été à l’origine du racisme qu’il a subit. Il explique notamment qu’il s’est vu refuser le poste de premier consul d’Anvers car son nom arabe «serait une erreur de casting au regard de l'importance de l'extrême-droite en Flandres» ou pourrait «être ressentie comme une provocation au regard de la communauté juive importante à Anvers».
L’ancien diplomate a porté plainte et a demandé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante. Le Quai d’Orsay a réfuté ces accusations, les qualifiants d’infondées et d’inacceptables. Il a en outre rappelé qu’aucune inspection ou évaluation n’a jamais décelé de racisme au ministère de l’intérieur.
Une réponse qui risque de ne pas satisfaire Zaïr Kédadouche qui déplore l’absence de réaction de ses supérieurs «lorsqu['il a] été traité publiquement de sale bougnoule, sale Arabe» et qu’on lui disait «va mettre tes babouches, retourne dans ton pays». D’autant plus que l’ancien diplomate explique qu’aujourd’hui, s’il peut parler, c’est parce qu’il a quitté ses fonctions.
Contrairement à un grand nombre de ses anciens collègues, l’ex-ambassadeur devait sa position à son mérite et non à l’appartenance à l’élite formée par l’ENA. Ancien footballeur professionnel, il a travaillé dans de nombreux cabinets ministériels avant d’être nommé ambassadeur en mai 2012. Aujourd’hui, il va reprendre son travail d’inspecteur des écoles.
R.N./Afriquinfos
Commentaires (2) | Réagir ?
Dire que Zaïr est Kabyle est bien entendu politiquement incorrect dans un pays où la 2ème langue nationale est "zaama" thamazight. Ils préfèrent tous (y compris l'intéressé) dire qu'ils sont "arabes" alors que tous les Saoudiens (les vrais Arabes) traitent de batards tous les pseudo-arabes d'Afrique du nord!
Bled Mickey for ever!!!
les bi-nationaux?
Petit Yasser ! Une fois grand et vivant en France, n’oublie pas de lire les livres d’histoire ils t’apprendront la mésaventure qu’a vécu un certain colonel Bendaoud, de la légion étrangère et tu sauras ce que les autorités américaines ont fait a leurs citoyens d’origine japonaise après « Pearl Harbour » (3). Ceux sont des informations utiles.
Si, un jour, les patriotes authentiques réussissent « à faire l’Algérie », les « Yasser » nés en France par la volonté des parents ou a cause des nécessités de la vie, seront un atout et non une perte. Au petit Karim on n’a rien à recommander. En attendant les patriotes authentiques, il apprendra tout seul ; déjà le berceau branlant lui a montré « la solidarité imposée », et la pénurie de vaccin l’a mis en contact avec la patience et le fatalisme de nos ancêtres …les nomades (4).
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