Dans la voix de Lounis Aït Menguellet, la chanson n'est pas seulement une chanson. Ses vers construits avec une maîtrise propre à ce poète, ne sont pas que de la poésie. Non, ce sont des messages, des oeuvres inépuisables d'inspiration. Des essais de politique et de philosophie gorgée du terroir kabyle. La chanson de Lounis, comme l'appellent ses fans, va au-delà pour sonder l'inconscient collectif, fouetter la mémoire des étourdis, voire titiller l'orgueil des dédaignieux, des suffisants de tout acabit.

Depuis la sortie de Tawriqt Tacebhant, en 2010, le chanteur et poète n'a pas arrêté de faire des tournées, (il vient de rentrer d'un magistral concert à Montréal) tout en mettant la dernière main sur son nouvel album. Intitulé sobrement Isefra, ce nouvel album sera chez les disquaires le 20 mai. C'est désormais presque une saisonnalité chez Aït Menguellet, il aura donc fallu attendre quatre ans pour écouter Lounis. Entre Yennad Wumghar et Tawriqt Tachebhant, Lounis Aït Menguellet était resté cinq ans sans nouveauté, mais seulement à écouter et observer le monde. Des années que ses fans ne voient pas en fait car très occupés à décortiquer les vers du poète, à les mémoriser, les associer à des événements, car il faut le préciser l'homme est insondable avec une poésie chargée d'allégories.

Nous y reviendrons.

Hamid Arab