Accidents routiers en Algérie : 961 tués en quatre mois

L'hécatombe sur les routes se poursuit sans qu'aucune politique de lutte ne soit décidée.
L'hécatombe sur les routes se poursuit sans qu'aucune politique de lutte ne soit décidée.

Le bilan des accidents routiers enregistrés depuis le début de l'année révèle 961 personnes décédées, 13.815 blessées dans 9.047 accidents de la route, a indiqué dimanche le directeur général du Centre national de prévention et de la sécurité routière El Hachemi Boutalbi.

L’hécatombe des routes continuent si l’on en croit les chiffres du centre de prévention. Lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de la célébration de la 15ème semaine arabe de la circulation routière, M. Boutalbi a relevé une "hausse considérable et inquiétante" en matière de victimes des accidents de la route enregistrés lors des quatre premiers mois de l'année 2014, comparativement à la même période de l'année 2013.

Le conférencier a souligné que le nombre de décès suite aux accidents de la route a augmenté de 133 morts, soit de 16,06 %, alors que le nombre des blessés a augmenté de 90 personnes, soit 0,66%. Il a rappelé qu'une augmentation de morts et de blessés suite à des accidents de la route avait été également enregistrée en 2013 comparativement à 2012. Les statistiques ont démontré que le nombre des morts et des blessés a augmenté respectivement de 2% et de 0,64%.

M. Boutalbi a justifié que cette augmentation devrait être liée à l'extension du parc automobile national qui a connu une augmentation de 15% par rapport à la même période en 2013.

Plusieurs procédures sont en cours de préparation en vue de faire face à cette situation, a indiqué le directeur général du centre national de Prévention et de la sécurité routière. Il s'agit, entre autres, de texte législatif concernant l'équipement des véhicules de transport en commun (9 voyageurs) et les véhicules de transport de marchandise excédant les 3,5 tonnes d'un appareil dit Chronotachygraphe qui est en préparation et qui sera soumis au gouvernement.

Il a expliqué que cet appareil permettra de calculer la distance parcourue par le véhicule, sa vitesse et ses temps d'arrêt. Ces données permettront aux forces de sécurité de contrôler certains paramètres comme les limitations de vitesse et le respect du temps d'arrêt.

Les routes algériennes sont les plus dangereuses dans le monde. Depuis des années, le bilan des décès par accidents d'automobiles n'a cessé d'augmenter sans que les autorités concernées n'aient pris la peine de réagir fermement.

Au-delà des routes très mal entretenues, d'une signalisation quasi-inexitante, plusieurs mécanismes de lutte contre les accidents existent pourtant, et sont mis en place avec efficacité ailleurs. Dans le cas algérien n'importe quel habitué des routes algériennes pourra vous situer les premières raisons de ce dramatique état de fait : il y a d'abord de plus en plus de chauffards sur les routes, l'explosion du parc routier comme expliqué par M. Boutelbi, sans que les routes ne soient adaptées, l'absence de contrôle sévère sur les routes, avec limitation de vitesses, et enfin une politique de sensibilisation offensive à tous les niveaux : écoles, espaces publiques, médias, etc.

Sofiane Ayache/APS

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

Dans une Republique bananiere comme la notre, un PC (permis de Conduire) ou un PTFT (permis de tuer et de se faire tuer) ; c'est presque la meme chose.

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Khalida targui

ils sont forts dans le calcul quand ils comptent les morts et blesses des routes aprés ils disent c'est la faute aux chauffeurs, moi je crois que les Algeriens aiment se suicider au volant on les voient vraiment mabouls grave, rien à esperer de la momie