Les musiques berbères au 9e festival de Tamazgha à Marseille
Un rendez-vous unique en son genre traversant frontières et générations… Au centre culturel Mirabeau, au cinéma l’Alhambra, et au Théâtre de la Sucrière à Marseille.
Les cafés nord-africains
Samedi 10 mai 20h30
Au Centre culturel Mirabeau
Soirée thématique sur la culture touareg
Projection du film-documentaire "Furigraphier le vide : art et poésie touareg pour le IIIe millénaire" de Hélène Claudot-Hawad
Pour résister au chaos et au non-sens, pour lutter contre l'ultime dépossession de soi : celle de l'imaginaire, quarante-quatre poètes touareg de l'Aïr, de la Tagama, de la Téshilé et de l'Azawagh, se sont réunis à Agadez pendant trois nuits et trois jours en novembre 2006. Dessinant des parcours sonores libérés des entraves qui immobilisent aujourd'hui leur société, ils réinventent à leur manière les trames du présent.
A travers un langage esthétique de l'intime, au plus près des visages, des corps, des regards, des gestes, des voix, ce film s'attache à saisir les émotions et la logique des acteurs en action. Il présente une facette ignorée du monde touareg, celle qui provient de l'intérieur de la société et fait découvrir la richesse insoupçonnée des productions poétiques et artistiques de cette culture originale et de ses cheminements esthétiques et éthiques dans la modernité.
Vendredi 23 mai à 20h à L’Alhambra Cinémarseille
- Projection du film "La langue de Zahra", en présence de Fatima Sissani, la réalisatrice
Les Kabyles existent d'abord par la parole. Chaque geste, chaque instant de leur quotidien peut donner lieu à une langue de vers, de métaphores, de proverbes. Une réalité qu'on se représente mal lorsque l'on plonge dans la société de l'immigration où ces hommes et femmes, souvent analphabètes, sont relégués exclusivement au rang d'ouvriers et de femmes au foyer. On imagine alors mal les orateurs qu'ils deviennent lorsqu'ils retournent dans leur langue. Cette réalité, la réalisatrice en a perçu toute l'acuité et mesuré la dimension en filmant sa mère, son quotidien et son histoire.
- Concert dédié au répertoire de Chérif Kheddam interprète : Abder Halit, chant et oud
Chérif Kheddam, auteur compositeur et interprète est l’une des grandes figures de l’histoire de la musique amazigh. Il est un repère et une école. Il portait sa Kabylie " Tamurt" au plus profond de son être, il la sublimait et la magnifiait dans la quintessence des grandes inspirations et créations poétiques et musicales.
"Dda Chérif, nous ne saurons t'évoquer à la hauteur de ton talent et de ta grandeur nous ne saurons te chanter comme tu as su insuffler en chacun de nous, par la mélodie et la rime, la magie de cette terre que nous portons en nous comme un serment solennelle d'attachement et fidélité."
Samedi 7 juin à 20h30
Au Théâtre de la Sucrière : Yasmina et Djaffar Aït Menguellet
Plus de vingt ans après la sortie de sa première cassette Lqadi, Yasmina est devenue la chanteuse kabyle la plus populaire et la plus prolifique. Ce n'est pas un fruit du hasard si elle s'impose ainsi sur la scène artistique kabyle qui connaît un vide criant dans le domaine de la chanson féminine. Yasmina est la digne héritière de H'nifa et Nouara.
Djaffar Aït Menguellet
Né en 1974 en Haute-Kabylie, Djaffar Aït Menguellet a découvert la musique à 4 ans, avant de composer ses premiers morceaux à l’âge de 13 ans. Maîtrisant parfaitement le synthé et la flûte, il montera sur scène en 1988 à Aïn El-Hammam. En 2000, il sortira son premier album intitulé Anargu (nous allons rêver). En 2004, il éditera un second album, Essalhine (les bienfaiteurs) et en juillet 2010, Tirga Laâqel. Durant 25 ans de carrière, Djaffar n’a raté aucun spectacle de son père, que ce soit en Kabylie, à Alger ou encore à Paris. Fin compositeur et arrangeur, Djaffar maîtrise, aujourd’hui, plus de dix instruments de musique, en plus des percussions.
Le programme complet est en ligne sur le site : www.festivaltamazgha.org
Commentaires (2) | Réagir ?
vive l’Algérie
faculté de droit
On mélange la musique "classicomoderne"kabyle, avec le folklore touareg!!!
Une façon de dissoudre d une maniere ehontée et, nous savons pourquoi et à quel dessein, la sublime musique kabyle avec le folklore touristique des sociétes bérbéres sous évoluéees!
C'est tous les mêmes!
Bien voyons!
Vous n avez pas honte de mélanger la sublime musique de "cherif khadem" avec le zdekerdek folklorique dit berbere ?!
La francarabia colonial est toujours aux aguets pour réduire les kabyles, le seul peuple évolué dans la modernité, au folklore et au zdekerdek! histoire de légitimer le colonialisme panarabiste sur les pauvres peuples amazighs!
Des peuples d algerie qui se résignent à se faire gouverner par un hémiplégique méritent d être sous le joug du panarabisme colonial.
Chaque peuple a les dirigeants qu il mérite!