« L’Algérie vit une situation à haut risque »
Emeutes, grèves, début de mouvements d’insurrection. Le Comité des citoyens pour la défense de la République (CCDR) tire la sonnette d’alarme et appelle à un débat national, d’établir un « bilan sans complaisance » et d’élaborer « un projet pour l’Algérie »
« L’Algérie vit une situation à haut risque », avertit-il dans une déclaration rendue publique hier. Dénonçant « l’incurie » des gouvernants qui répondent à cette tension sociale par « le mépris », le CCDR indique que le pays est face à un problème de mauvaise gouvernance, décriée notamment par les émeutiers de Chlef. Faisant un parallèle entre la situation actuelle et celle qui a conduit aux émeutes d’octobre 1988 et aux événements de 2001, il tire la sonnette d’alarme quant au risque d’un embrasement du pays « tout entier ». Selon la même déclaration, la situation sécuritaire « des plus alarmantes » n’est qu’un « signe » de l’échec de la politique de réconciliation nationale. L’appel lancé à la presse pour « plus de responsabilité et de professionnalisme » n’est qu’une tentative d’« étouffer la voix des justes » et d’encenser les discours « clamant la nécessité d’un troisième mandat ». Tout en s’inquiétant de la situation de la jeunesse qui est livrée à elle-même sans perspectives ni espoir, le CCDR souligne le déséquilibre total de l’économie nationale, toujours dépendant des hydrocarbures. Cela en dénonçant « la fuite des cerveaux et des capitaux, l’illusoire politique des IDE face aux transferts faramineux opérés par les sociétés étrangères, la désindustrialisation et l’insignifiance de la production nationale ». Face à ce constat des plus alarmants, le CCDR se propose d’ouvrir un débat national, d’établir un « bilan sans complaisance » et d’élaborer « un projet pour l’Algérie » qui permettra, toujours selon la déclaration, « un développement culturel, économique et social, juste et équilibré grâce à une gouvernance et à une vie démocratiques où la voix du citoyen sera réellement entendue ».
Commentaires (17) | Réagir ?
Ce preche que fait le CCDR, par Brerhi interposé n'est que le énième état des lieux que dressent ces personnes. La teneur du corpus n'est que lapalissades et totologies dont l'accés par ailleurs est limité aux lecteurs du journal Le Matin et à quelques cercles.
De telles sorties, à l'instar d'autres du meme genre venant de parti (e) s démocrates ne percutent pas, ce sont des pipis de chat, l'algerie profonde et meurtrie ne les perçoit pas car elle vit au quotidien et dans sa chair cette liste de maux.
La seule attitude patriote aujourd'hui, quand on a l'envergure des personnes qui composent le CCDR, consiste à se porter au devant du peuple en étant clerc et clair, à AGIR bien plus qu'à travers des communiqués sporadiques, AGIR c'est à dire se porter en avant, RISQUER LA PRISON, L'EXIL ou SA PROPRE VIE à travers des appels à la gréve, à la désobeissance civile, ou a toute autre forme d'action qui pourrait ne serait-ce qu'enclancher un germe de dynamique salvatrice en tapant clairement, nommément et explicitement dans la termitière. Sinon cela confine au parasitage qui consiste à actionner des fumigènes.
PS:Innovez messieurs, arretez les hallaquates, portez vos messages outre que sur Le Matin qui ne peut faire que ce qu'il peut; sur Youtube, Dailymotion et autres, créez un site bon sang.
Les jeunes algeriens qui ont soif de meilleur se feront un plaisir naturel de vous voir et de vous écouter et de répondre a vos appels s'ils en valent la peine. Le moindre appel à mieux sera téléchagé sek fi khater echaab y a mhayenkoum. Thanemirth.
La déclaration faite par le Bureau National du ccder non par Abdelhak Berrarhi comme il a été dit par erreur dans le résumé de ce jour nal a sus cité des questionnements quant à la position des uns et des autres.
L'une d'elles est de savoir ce que nous voulons. D'un coté nous dénon
çons les diadoques qui nous gouver nent depuis 1962 et de l'autre nous critiquons les démocrates qui sont sur le terrain pour une Algé rie meilleure.
Devrions nous attendre à ce qu'on nous égorge dérrière la nuque (pro
verbe algérien), car à mon avis il n'y a rien pour rien.
Aussi;il faudrait savoir ce que nous voulons.
Le CCDR qui ne cesse de militer avec les moyens dérisoires dont il dispose, n'a jamais été absent sur le terrain et par les écrits.
Le dernier écrit qui vient d'etre publié, le CCDR fait appel à la mouvance démocratique et républi caine pour entammer une reflexion et agir en commun afin d'élaborer un projet pour l'Algérie.