N’ai-je pas le droit de douter de tout ?
Seul le référendum d’autodétermination, organisé par un Exécutif Provisoire, a été transparent et honnête.
D’ailleurs, c’était un référendum qui a départagé les deux parties en conflit par les urnes mettant ainsi fin à la légitimité coloniale et à la légitimité révolutionnaire dont se réclamait le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne.
Par leur vote, les Algériennes et les Algériens de l’époque et qui n’avaient pas encore acquit leur citoyenneté pleine et entière, s’étaient décidé(e)s à être libres et indépendants à une large majorité.
Depuis ce jour du 03 Juillet 1962, le peuple a mis fin et à la légitimité de la présence française sur son territoire dont se prévalaient les colons et la France et à la légitimité révolutionnaire que s’étaient arrachée l’élite révolutionnaire qui avait implicitement été mandatée par les Algériens à mener le combat pour l’indépendance du pays.
Par ce référendum, le peuple s’était approprié la décision de son sort par la voie des urnes. Ainsi, la légitimité démocratique s’était-elle imposée aux deux belligérants. Ce référendum était transparent et entaché d’aucune irrégularité.
Je dois reconnaître que depuis ce jour, aucune élection ne sera libre et transparente. Les vieilles pratiques instaurées par la France coloniale depuis l’introduction de l’institution électorale en Algérie que ce soit pour le vote des Djemaa ou des Assemblées, pour résumer la méthode Marcel-Edmond Naegelen, ces vieilles méthodes ont repris leurs «lettres de noblesse» par le régime mis en place par le Groupe de Oujda. L’indépendance a été confisquée par ce groupe qui continue jusqu’à nos jour à usurper la volonté générale des Algériennes et des Algériens qui, en dépit de leurs révoltes sporadiques, finissent toujours par s’y soumettre.
Abdelaziz Djeffal
Commentaires (5) | Réagir ?
merci pour les informations
Messieurs Djeffal et Boumaaza. Allons nous rester indéfiniment à nous nous accuser sur le plan historique, en ressassant nos responsabilités sur l'abdication en 1962 du gouvernement provisoire de la république algérienne conduit par Messieurs Ferhat Abas ou Benkheda Youcef, ce dernier disait qu'il voulait éviter une guerre civile meurtrière après plus de 7 années de lutte pour l'indépendance. Il est vrai que le coût à l'époque aurait été moindre - je présume - que celui d'aujourd'hui où l'on voit une engeance s'accaparer le pouvoir, le pays et ses ressources au terme duquel le pays court le plus grand risque de dislocation et de chaos, jamais imaginé par ceux qui avaient manqué de "courage" pour imposer un pouvoir civil. Beaucoup d'erreurs ont été assurément commises par tous les responsables civils ou militaires qui se sont succédé dans ce pays. Mais aujourd'hui au lendemain de cette mascarade, ne serait-il pas préférable de penser à l'avenir ?