Marche pour l’officialisation de tamazight à Batna et à Kaïs
La célébration du printemps berbère cette année intervient dans un contexte particulier.
A la veille d’une élection présidentielle de tous les risques, les Chaouis ont descendu dans la rue pour exiger l’officialisation de tamazight et appeler au boycott de "la mascarade électorale".
A Batna, une centaine de personne ont répondu présents à l’appel lancé il y a quelques jours par plusieurs organisations, le Mouvement culturel berbère (MCA), mouvement Nasr-Awras Amoqran, et le RCD.
Réunis devant le portail de l’université El Hadj Lakhdar, les marcheurs ont sillonné les rues de Batna portant des drapeaux amazighs et des pancartes appelants au boycott des élections présidentielles.
"Walich l’vot" (pas de vote), "système dégage", "Tamazight officielle" sont entre autres slogans qui ont résonné dans les rues de la capitale des Aurès.
Dans la ville de Kaïs (dépendant de Khenchela dont elle est distante de 21 km), les jeunes ont battu le pavé en dépit d’une situation sécuritaire très tendue. La veille une violente rixe a éclaté entre des prof-Benflis et des pro-Bouteflika, provoquant l’intervention de la brigade antiémeute de la police nationale dépêchée de toute urgence de Khenchela. Les manifestants de Kaïs n’ont pas été intimidés par la présence de l’unité de police qui a demeuré stationnée dans la ville. Une cinquantaine de personnes ont parcouru les rues de la ville sous les cris de "Nechnin dh Ichawyen, nechnin dh Imazighen" (Nous sommes des Chaouis, nous sommes des Amazighs !) et de "tamazight officielle !".
Par ailleurs, le premier ministre par intérim, Youcef Yousfi aurait annulé un déplacement prévu aujourd’hui à Batna pour des raisons qui restent inconnues.
Jugurtha Hanachi
Commentaires (0) | Réagir ?