Une mise en scène dont vous avez le secret, qui a réussi à vous mettre enfin debout, droit dans vos bottes le doigt accusateur, quel effort pour une cause dont la noblesse est douteuse. A quoi riment ces jérémiades mesquines devant un hôte étranger, est-ce pour nous ridiculiser encore un peu plus ? Pensez-vous que c’est notre besoin en ce moment? Ne sommes nous pas assez bas pour continuer à descendre ?

Vous m’avez rappelé la petite vieille de notre quartier qui rameutait l’univers entier, quand son petit-fils était malmené par ses camarades de jeux lorsqu’il il trichait, elle prenait à témoin même les passants étrangers au quartier. Ca tournait au pugilat !

Oui Monsieur le président ! Les walis et les zélés qui s’adonnent à la fraude électorale devraient réfléchir et penser à leurs enfants avant de s’y fourvoyer. Vous avez pensé toute de suite à la violence, parce-que votre esprit est ainsi fait, ou bien vous le faites-vous par calcul politique, le résultat est le même. Le vacarme de la petite vielle de notre quartier était dans la même logique. Non il ne s’agit pas de violence physique comme vous le suggérez.

Votre concurrent s’adressait aux responsables de l’administration qui seraient tentés de manipuler les voix des électeurs, il ne s’adressait pas à vos partisans ou à vos supporters lambda. 

Le saviez-vous Monsieur le président que la fraude est un double délit ? elle l’est pour la loi, et pour la morale. Votre concurrent s’adressait à ceux qui sont investis d’une mission de service publique, qui est censé appartenir à tout le peuple auquel vous être censé appartenir également, pour ne pas abuser de leurs pouvoirs à des fins partisanes ou autres…

 Au plan de la loi, je ne vous apprendrai pas grand-chose, vous êtes actuellement au sommet de la pyramide vous savez, mais la morale, y avez-vous songé un instant ? Avez-vous pensé à ces hommes et femmes rentrant le soir dans leurs foyers, pour savourer le journal télévisé en compagnie leurs conjoints et enfants, la conscience tranquille. Votre simulacre de vieille effarouchée, ne concerne ni la loi, ni l’arbitrage international, il relève de la morale, de la morale pure et noble, à laquelle vous et vos affidés êtes étrangers.

Comment diable ces commis de la fraude pourront ’ils affronter le regard de leur progénitures demain, quand ceux-ci viendront leur poser les bonnes questions, quand ceux-ci viendront se plaindre que leurs petits camarades les stigmatisent comme des traitres, alors qu’ils n’ont commis aucun délit.

Pourquoi porteraient-ils le fardeau de leurs parents coupables d’avoir trahi un peuple, un pays, un rêve collectif ? Vous n’avez pas d’enfants, vous ne pouvez pas comprendre, vous n’avez votre conscience que pour vous-même. Mais dormez-vous bien Monsieur le Président ? Dormez-vous du sommeil du juste ? De l’honnête homme qui peut regarder ses semblables droit dans les yeux, et dire je n’ai rien à me reprocher? Je vous le souhaite en tout cas.

Un petit rappel historique pour vous, qui vous targuez tant de l’histoire héroïque de l’Algérie. Regardez les harkis qui avaient trahis leur patrie, regardez leurs enfants et même leurs petits-enfants, ils traînent le fardeau de leurs parents deux générations plus tard, pour un crime qu’ils n’ont pas commis. Je vous assure que la comparaison n’est pas exagérée. Le verdict de l’histoire est impitoyable.

C’était le sens de l’avertissement de votre concurrent, Vous n’avez voulu garder que le sens primaire et la menace physique.

Votre régime, lui n’est pas resté au stade seulement de la menace puisqu’il a tabassé, tué, volé et avili tout un peuple.
Qu’avons-nous gagné pendant les 15 années de votre règne, à part l’autoroute qui traverse le pays d’Est en Ouest, mais que dis-je ! Nous avons perdu une autoroute puisqu’avec le surcoût de la première nous aurions pu en faire une deuxième. Donc même votre autoroute ne peut être mise à l’actif de votre bilan. Que reste ’il ? Il reste ce l’on vient de dire plus haut, plus la régression dans tous les domaines et le viol de la constitution, et la cerise sur le gâteau, que nous allons trainer pendant des générations, je l’ai nommée madame la corruption. Merci

Les indigents d'esprit qui ont fait appel à vous, il y a 15 ans pour les sauver et nous sauver accessoirement de la vagues dévastatrice des criquets pèlerins qui s'était abattus sur nous, avaient certainement pensé faire appel à ce fameux «El- Moudeber» guérisseur de tous les maux et expert en tous genres que les légendes paysannes décrivent comme un homme aux mille miracles.

Ils vous considéraent comme le «hadj Mamba» de la politique. Finalement nous découvrons un petit «Boutedbira» qui nous a couté et nous coûte plus cher que si nous avions pris notre destin en main. Mais ça, c'est l’Histoire qui nous le dira.

Vous êtes devenu un locataire encombrant qui use de toutes les ruses pour prolonger indéfiniment son bail, de peur sans doute, que l’on découvre, le jour de l’état des lieux, de terribles choses cachées sous le tapis.

Comment voulez-vous que les tricheurs et les fraudeurs d’aujourd’hui, qui trahissent l’Algérie et son Histoire, s’en sortent indemne de leur méfaits? Ils seront les harkis de demain, et vous n’y pouvez rien et votre invité, le ministre des affaires étrangères de ce pays ami ou pas, n’y pourra rien non plus, mais les choses de la morales passent au-dessus de votre tête couronnée.

Tiens vous qui semblez être un grand amateur de football, ou de ses méandres, vous savez qu’un match truqué, fut-il au niveau d’un quartier peut provoquer des réactions dramatiques et stigmatiser des blessures à jamais entre supporters. Mais Pardon de venir jouer sur un terrain que vous maîtrisez par-dessus tout, vous qui avez prouvé vos prouesses et vos largesses, quand il s’agissait d’instrumentaliser notre équipe nationale à des fins "politique".

Chez les artistes, par contre ça fait un petit couac. Ils ne sont pas tous achetables, s'il vous plait ne touchez pas à nos rêveurs c'est notre dernière corde. 

Puisqu’on est dans la délation, je vous signale que vous avez omis de dénoncer, à notre honnorable hôte, également votre petit roquet, et accessoirement porte-parole de votre campagne publicitaire, Amara Benyounes pour ne pas le nommer, qui a menacé, lors d’un meeting, les membres du mouvement qui s’opposent à votre 4e mandat, de leur régler leur compte après les élections.

Sa menace à lui, était au premier degré et ne souffre d'aucune ambiguïté, et je vous assure qu’il ne parlait pas de morale, car cette notion chez ces gens là, se résume à un mot dans le dictionnaire.Votre autre sloughi, gardien de la niche nommé Sellal ne dit pas autre chose contre vos adversaires et celui du clan, à chaque meeting. Et voilà un mort, aujourd'hui à Staoueli poignardé par vos affidés. Que nous reserve votre avenir? Votre amour pour notre pays ressemble à celui de mante religieuse.

Je vous laisse méditer sur ce proverbe populaire qui dénonce les hypocrites et les faussaires : "drabni ou bka sbakni ânde el kadi ou chka", il m’a frappé mais c’est lui qui a pleuré et chez le juge il m’a devancé. Je vous souhaite monsieur le président, un bon rétablissement à tous vos maux.

S. Ouidir