Alors qu'Ouyahia, Belkhadem jouent sur la peur...

Le clan au pouvoir fera réélire Bouteflika, un président malade.
Le clan au pouvoir fera réélire Bouteflika, un président malade.

Ali Benflis appelle les Algériens à se révolter.

Par Hassane Zerrouky

Marché Meissonnier à Alger, Amar, appelons-le ainsi, hésite. Il a peur."Oui, il est malade, mais on va mettre qui à sa place (Bouteflika.ndlr ?) S'il part, "takhla (l'anarchie), ça va être la guerre comme en Syrie et en Libye", explique-t-il avec une certaine dose de conviction en m'incitant à regarder Internet ! Ce propos, loin d'être un fait rare, on l'entend un peu partout. Alger, Boufarik, Blida, Sétif, El Eulma, Tarf, Djelfa, Laghouat et, à un degrè moindre Ghardaia, rien ne distingue ces villes sinon le peu d'intérêt exprimé envers cette élection présidentielle inédite avec tout de même, en toile de fond, cette peur diffuse distillée par les soutiens du président-candidat qui jouent la carte de la stabilité.

Le pouvoir, en dépit de la maladie d'Abdelaziz Bouteflika et des scandales éclaboussant l'entourage du chef de l'Etat que la presse a largement rapporté, joue sur la peur des Algériens. Et, contrairement à ce que croit le pouvoir politique (voir ci-dessous), plus que l'absence du chef de l'Etat dans cette campagne électorale, c'est surtout son incapacité de gouverner du fait de son AVC (et les risques de déstabilisation du pays qu'elle peut provoquer) qui nourrit les inquiétudes des algériens et qui fait qu'ils soient animés par un sentiment de peur du lendemain.

Il n'empêche: La stabilité, associée à la promesse d'une relève sans risques par une génération nouvelle que seule la réélection de Bouteflika peut assurer, sont les thèmes les plus martelés par ceux qui font la campagne en son nom. Ahmed Ouyahia, par exemple, appelé à la rescousse après avoir été viré comme un malpropre, clamant jeudi dernier à Jijel que "c'est grâce à la politique de Bouteflika que l'Algérie a été épargnée par les révoltes qui ont secoué nos voisins". Abdelaziz Belkhadem, coiffé d'un chèche et d'une gandoura, non pour faire local, mais pour bien signifier son appartenance au courant islamiste du FLN, déclarant : "On a confiance en Dieu et en Bouteflika » après avoir affirmé : "la plus grande réalisation depuis 15 ans est bien la concorde civile (...) Abdelaziz Bouteflika est le seul qui peut protéger le pays des diverses menaces". Amara Benyounès, une nouvelle fois chahuté à Boumerdes, n'est pas en reste. "Nous avons vu ce qui s'est passé en Egypte, en Libye, en Syrie, en Tunisie, on ne doit pas revenir en arrière" ! Enfin, Amar Ghoul va jusqu'à agiter le spectre de l'insécurité régionale ! Quant à Abdelmalek Sellal, il a régalé l'assistance à Constantine en leur assurant que le projet politique de Bouteflika vise à assurer la relève de la génération politique issue de la guerre de libération nationale par "la génération post-indépendance" à travers la révision de la constitution ! "Pourquoi ne l'avoir pas fait avant" s'insurge un esprit malin ?

Enfin, bien qu'il mobilise peu, le mouvement Barakat est dans la ligne de mire d'Ouyahia tonnant "non à la démocratie de l'anarchie, non à la démocratie de Barakat" et de celle d'autres soutiens du président-candidat. En vérité, ce qui inquiète (et redoute) le pouvoir c'est, outre le fait que Barakat a brisé l'interdiction de manifester, c'est le fait que ce mouvement citoyen s'inscrive d'ores et déjà dans l'après 17 avril, en refusant de s'enfermer dans la problématique du rejet du quatrième mandat, mettant sur la place publique des thèmes comme la citoyenneté, le caractère de service public de la télévision nationale squattée par le pouvoir, la corruption... Et surtout, derrière l'apparent désintérêt de la population, les autorités, en dépit de leur arrogance, savent bien que Barakat suscite une sympathie certaine chez beaucoup d'Algériens. Il suffit, pour s'en convaincre, d'observer - j'ai été témoin de deux de leurs rassemblements - qu'il n'y avait aucune animosité de la part des gens observant ces jeunes en train de manifester comme ce fut le cas en février 2012 place du 1er mai où des "baltaguias" étaient venus perturber les rassemblements de la CNCD (Coordination nationale pour le changement démocratique).

C'est dans ce contexte que Ali Benflis, dont chacun peut s'interroger ce qu'il fait dans cette galère électorale, surtout après que Liamine Zeroual et Mouloud Hamrouche, prennant acte de l'impasse actuelle, se soient prononcés pour une transition politique, a appelé les Algériens à partir de Tlemcen à se soulever et s'affranchir ! Reste qu'Ali Benflis, qui parcourt le pays, ne veut pas quitter le navire électoral. Partout où il passe, il déclare qu'il ira jusqu'au bout. On y reviendra.

H. Z.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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madjid ali

Ils vont recréer les GIA et ils vont cmmettre un massacre pour faire peur au peuple. Mais on n'est pas en 90

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amazigh zouvaligh

A l'homme des sales besognes, au mercenaire et Kabyle se service Ouyahia, saches une fois pour toute que le berbère digne du nom n'a peur ni de la guerre, ni de la mort et que nos ancêtres ont de tout temps combattu l'injustice ;et que les renégats comme toi, on leur dénie leur berberité à cause de leur traîtrise et lacheté!Ourthtsihidhara!cela sonne bien en Kabyle !toi qui couche avec les ennemis de la Kabylie, les mercenaires du clan d'Oujda imposteur, ceux qui ont liquidé tous les révolutionnaires kabyles que la France n'a pu avoir et qui ont liquidé la tête pensante de la révolution Abane et le stratège Amirouche;les anti kabyle;les marocains, les malgacho tlemceniens, ceux qui ont tété le lait de la chamelle, les partisans de l'arabo islamo baathisme. Saches une chose que la traîtrise et la lâcheté sont des tares les plus abjectes pour les berbères, et par conséquent on te dénie ta kabylité, dailleurs tu es vomis par tous les kabyles et meme les autres!Qhiche de venir en Kabylie sans escorte et tu verras ce que tu vaut! espèce de lâche!

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