En effet ce rassemblement s’est déroulé dans une salle Harcha archicomble. Les milliers de citoyens venus des quatre coins du pays par leur propres moyens scandaient des slogans très radicaux, «pouvoir assassin», «le peuple veut la tête du pouvoir», «Algérie libre et démocrate»…

Après l’hymne national et une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs du pays, Soufiane Djilali de Jil Jadid, a pris la parole pour s’attaquer au régime qui utilise la politique de la terre brûlée, et qui veut soumettre le peuple par tous les moyens. «Ils nous parlent de l’état actuel de la Syrie et de la Libye pour faire peur au peuple» déclarait-il avant de céder la parole à président du RCD.

Mohcine Belabbas, d’emblée met le feu à la salle, ils étaient des milliers à scander «Djazaïr hora démocratia» slogan cher au RCD. Avec une communication très convaincante, le président du RCD défie le système : «Nous venons de donner une leçon au pouvoir. Nous nous réunissons dans notre pays. Ici se voit l’Algérie ignorée des médias officiels, privée de la richesse nationale et exclue des institutions. Nous assumons nos différences et nous partageons la conviction que seul le cadre démocratique peut nous permettre de créer les conditions d’une compétition politique loyale et efficace. Gagner une élection ne donne pas le droit d’abuser de la loi. Les droits de l’opposition sont imprescriptibles, les règles minimales permettant une compétition électorale digne de ce nom n’existent pas aujourd’hui, c’est pourquoi que la participation au vote du 17 avril est une faute voire une trahison et tous ceux qui acceptent d’y participer portent une lourde responsabilité dans l’histoire.» Avant d’ajouter :«Nous sommes ici réunis pour sauver notre pays».

A son tour, d’entrée le secrétaire général d’Ennahda estime que «le mal c’est la fraude et la corruption, il faut se battre contre ce mal. Nous avons demandé un minimum de garantie et elles ont été refusées. Le boycott est un acte de civisme pour sauver l’Algérie des tricheurs et des voleurs ». 

Abdellah Djaballah chef du parti Adala, monte à son tour sur la tribune. Djaballah, avant d’appeler les candidats en lice pour la présidentielle, à se retirer, a été catégorique quant à la nature du pouvoir algérien : «Vous et la démocratie vous êtes deux lignes parallèles»

Pour sa part Mokri, chef du HMS, dans sa vision des choses estime que «la classe politique est capable de se rencontrer, de débattre et de dégager des consensus comme celui réalisé par nos voisins. Le seul problème, le seul danger c’est vous messieurs du pouvoir», a-t-il crié

Dernier à prendre la parole, Ahmed.Benbitour tout en condamnant le pouvoir en place pour ses agissements de fraude et de répression, déclare que «le peuple vient de prouver que nous sommes sur la bonne voie et on va sauver notre pays».

Il est à noter que plusieurs personnalités nationales étaient présentes lors du meeting et ce à l’instar de Ali Yahia Abdenour et Saïd Sadi.

Zoubir Oubernine