Les monarchies constitutionnelles sont-elles démocratiques ?
Si on définit une démocratie comme étant le gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple, peut-on considérer les monarchies constitutionnelles de style anglais comme remplissant les conditions pour en être ?
Les règles qui régissent les élections qu’il y a actuellement dans la province du Québec au Canada peuvent donner un bon exemple de l’état de la démocratie qui existe dans ce système politique.
En premier, une bonne partie des députés qui seront élus le 7 avril ne le seront pas par la majorité des personnes qui ont voté dans leur comté. Beaucoup de ces députés auront la majorité des voix, mais ne pourront pas être considérés comme représentant la majorité de leurs concitoyens. Ce pourcentage pourra même être ridiculement bas s’il y a plusieurs candidats qui se disputent le comté.
En deuxième, seulement une partie des votes exprimés seront pris en considération. Toutes les personnes qui auront voté pour les candidats défaits n’ont aucune représentation dans le gouvernement et leurs désirs ne seront pas pris en compte. Même si un ou deux candidats d’un parti secondaire sont élus, ils n’auront aucun pouvoir réel pour réaliser leur agenda politique.
Les gouvernements des monarchies constitutionnelles sont donc constitués d’élus qui ne représentent pas la majorité de leurs citoyens ni la variété d’opinions que les électeurs ont exprimées. Peut-on vraiment considérer ces gouvernements comme démocratiques ? On n’a qu’à regarder le résultat qu’ils donnent au final pour trouver la réponse. Au Canada comme dans une bonne partie de ces monarchies constitutionnelles, l’écart entre les riches et les pauvres augmente depuis une vingtaine d’années. Tout le monde le sait, le dénonce et pourtant rien ne change. Peut-on considérer ce type de gestion comme étant un gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple ? Poser la question est y répondre.
Michel Gourd
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