Les marches et les sit-in se multiplient : les Chaouis ne décolèrent pas
Alors que l’ex-premier ministre et directeur de campagne du président-candidat vient de s’excuser encore une fois sur la chaîne Echourouk TV, un appel à manifester a été lancé par un mouvement appelé "Nasr awras amokran" pour le 19 mars à Batna.
Ce collectif qui se définit comme un groupe de citoyens et citoyennes du grand Aurès, qui n’ont aucune appartenance politique sinon leur attachement viscéral au peuple chaoui et à son identité. Jaloux de la dignité des siens, le collectif « Nasr awras amokran » a choisi la journée de demain qui coïncide avec « Le jour de la victoire» (Aïd Anasr d’où le nom), le 19 mars 1962 la date du cessez-le-feu, appel lent sur leur page Facebook tous les Chaouis à une « marche des droits » qui s’ébranlera demain devant le portail de l’université de Batna , et une autre le 21 mars au centre-ville de Khenchela.
Par ailleurs, plusieurs marches ont été organisées dans les communes de Merouana, et Tkout (Batna) mardi matin, alors que la ville de Khenchela a connu des heurts violents entre des jeunes en colère et des policiers. Ces derniers n’ont pas pu ouvrir la route nationale reliant Khenchela à Tébessa que tard la nuit.
Visite de Youcef Yousfi pour circonscrire le feu
Le Premier ministre par intérim, Youcef Yousfi, accompagné du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz ainsi que du commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Ahmed Bousteila a effectué avant-hier une visite surprise à Batna. La délégation s’est entretenue longuement avec les responsables locaux, ils ont tenté de calmer les esprits avec un médiocre succès tout de même. Au même moment, un collectif de citoyens, qui se fait appelé B’zayed et ayant été le premier à manifesté contre la blague de Sellal, a tenu un sit-in au niveau des allées de Ben Boulaïd.
"Mon intention été saine"
Après le mea culpa du directeur de la chaîne Ennahar hier, qui a tenté de dédouaner l’ancien premier ministre et endosser seul la responsabilité, c’est au tour d’Abdelmalek Sellal se s’excuser pour la deuxième fois pour ses propos déplacés envers les Chaouis «S'il y a eu amalgame ou incompréhension de la part de certains de mes frères, je suis extrêmement désolé. Je m'excuse très profondément car je respecte tout Algérien et toute Algérienne. Dieu m'a créé juste pour servir tous les Algériens et toutes les Algériennes. Dieu m'a créé pour aimer tous les Algériens et toutes les Algériennes. Je ne connais ni la haine, ni la déprime. Je n'ai aucun compte à régler. Mon intention a toujours été saine. Si quelqu'un s'est senti blessé, je m'excuse une fois et je m'excuse une deuxième fois», déclare-t-il au micro d’Echourouk TV.
Alors que le feu de la colère se propage dans les Aurès, le premier intéressé, Abdelaziz Bouteflika dont le directeur de campagne a déclenché cette polémique, se refugie dans un mutisme qui s’éternise.
Jugurtha Hanachi
Commentaires (8) | Réagir ?
L’ânerie de Sellal, tout comme l'ensemble de ses inepties, constitue, par elle même, une chance pour que ce peuple comprenne une bonne fois pour toute qu'il n'y a que des algériens d'origine commune.
Il est temps que ce peuple arrête de s'attribuer des origines qui ne sont en aucun les siennes, que l'on soit musulman, que l'on parle un sagouin d'arabe soit, mais nous sommes algériens avant tout. Chaoui, Kabyle, Mozabite, Targui ou autre nous nous devons du respect mutuel, et solidarité pour permettre à l'Algérie de retrouver sa sérénité et enfin de pouvoir un jour élire démocratiquement celui ou celle qui la mènera vers le progrès, la disparition de la misère et enfin à la paix réelle.
Et Pas un Kabichou pour soutenir les chouis ??
Apres on dira que quand les kabyles manifeste dans des circonstances similaires les chouis ou les mzab n y adhèrent pas !
On a toujours dit que les Aures n ont pas soutenu le printemps noir ni la boycott du cartable
Ben cette fois c est l inverse