La fronde Barakat contre les pieux de la barakah

Devant la montée de la protesta, le clan présidentiel a battu le  rappel de ses plus zélés serviteurs.
Devant la montée de la protesta, le clan présidentiel a battu le rappel de ses plus zélés serviteurs.

Le vocable "barakah" se rapporte habituellement à une bienveillance céleste qui attribue à un instant "T" une aubaine à absolument saisir car unique. Il caractérisera ici une arrière garde d’islamo-conservateurs certains d’être touchés par une grâce divine leur octroyant l’héritage de la légitimité révolutionnaire, de ses mystifications hagiographiques ou iconographiques, et renverra d’autre part à une opportunité contextuelle à investir car susceptible d’ouvrir sur des lendemains chantants.

Cet autre apparence nous autorise à employer le terme "barakah" sous sa forme argotique pour, par métaplasme, le confondre à la notion de bagarre, donc d’implication, cela de manière à également l’annexer aux militants d’une cause motivée par un possible renversement politico-social, en l’occurrence aux réfractaires hostiles à un 4e mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Parmi eux, émerge depuis le 1er mars 2014 un front du refus en phase de structuration et qui envisage de stimuler autour de la locution "Barakat", et de son nouveau plaidoyer, une large cohésion. Seulement, le périodique Liberté du 06 mars 2014 a beau se convaincre, et par là même essayer de persuader ses lecteurs, que "par la dénonciation directe, les manifestations de rue ou la dérision sur les réseaux sociaux, la contestation enfle", visiblement et honnêtement, pour le moment la mayonnaise ne relève pas suffisamment le "plat", sans doute parce que les membres à la tête de "Barakat", donc les "barakatistes" ou "barakistes"[1], canalisent leur mot d’ordre et perspective sur la courte échéance du 17 avril 2014, ne possèdent visiblement pas de culture politique, d’expériences dans les modes de mobilisation. Plus ou moins bien inspirés, ils font jusqu’à présent dans l’improvisation.

Les questions qui ressortent par conséquent d’emblée sont : à quoi et vers quoi amèneront leurs protestations et actions ?, à une voie de garage ou décantation démocratique, à la prise de conscience grandissante d’une communauté de sympathisants ou disciples, de partisans ou fidèles, de camarades ou "fréros" ? Ces premières interrogations apostrophent des frondeurs soumettant à l’entendement général la mise en cause du pouvoir et de ceux qui incarnent ses impasses politiques, sociales et économiques, une indispensable réaction à faire valoir en vertu de la déclaration universelle des droits de l’homme, de la diversité "culturelle, linguistique et civilisationnelle" et par le biais de regroupements pacifiques débouchant sur une "période de transition", une seconde République et un échange constructif avec les acteurs idéologiques qui rejettent le 4e mandat ainsi que l’élection présidentielle du 17 avril. Telles sont les grandes lignes d’un plaidoyer mentionnant depuis le 09 mars 2014 une "crise multidimensionnelle" et l’urgence d’une réaction citoyenne afin de "préserver l’avenir" des Algériens et de les prémunir contre "la confiscation et la falsification de l’histoire", notamment grâce à "une constitution qui assure la séparation absolue des pouvoirs législatif, exécutif et juridique" mais pas du temporel et du spirituel, une sécularisation pourtant inséparable de la modernité à laquelle aspirent des "barakatistes" ou "barakistes" qui oublient par ailleurs le pluralisme religieux et annoncent un dialogue avec les leaders des partis politiques mais pas avec les intellectuels. Quelques uns de ces derniers auraient, sans entrisme paternalisme ou condescendant, pu néanmoins les conseiller au niveau de la rédaction d’un texte concis et avec moins de redondances, donc plus à même de percuter les esprits, d’interpeller puis d’enrégimenter une grande partie de la population, construire une croyance porteuse d’aperception historique de et du "Soi", laquelle projection requiert la mise en condition d’une foi collective qui transite par la déliquescence du "Moi Je".

Seulement, nous avons relevé des relents égotistes chez plusieurs meneurs qui via la "toile" donnent rendez-vous tel jour et à telle heure comme pour dire aux chaînes de télévision nationales ou étrangères: ramenez vos appareils photos et caméras puis filmez car les "barakatistes" ou "barakistes" incarnent le centre de là où çà se passe, l’espace à partir duquel tout, demain, prendra sens ! Le pôle nombriliste se trouve actuellement au niveau de la Faculté centrale d’Alger, là où stationnent les fourgons cellulaires ou "paniers à salade" de vigiles en uniformes et en civil, des bataillons chargés d’appliquer une loi "(…) qui interdit les regroupements de rue à Alger depuis le 14 juin 2001"[2]. Ce jour-là, la marche guidée par les ourouchs[3] de Kabylie tournera à la confrontation, comptera une dizaine de morts et des centaines de blessés parce que ne se trouvaient pas à l’avant de la répression des auxiliaires de quartiers habitués à une relation de proximité avec les habitants mais des fantassins incités à répliquer durement, des tueurs assermentés auxquels les "barakatistes" ou "barakistes" n’ont pas encore eu à faire, comme le démontre les révélations de Sidali Kouidri Filali signalant après son arrestation-libération du samedi 1er mars 2014 que "quand nous avons été embarqués (…), nous avons été surpris par l’accueil dans les commissariats. Tous les policiers, quelle que soit leur fonction, sont venus nous voir pour nous féliciter"[4].

Assuré que les soldats de l’ordre militaro-industriel ou militaro-bureaucratique ne tireront pas sur le "Peuple-Héros", ce jeune administrateur pensait alors, malgré un manque d’expériences avéré, compréhensible et avoué, pouvoir se passer des perspicacités d’aguerris à la propagande et stratégie militante "(…) quitte à faire des erreurs ou même à échouer"[5]. Après les fautes ou carences repérées sur le plan proprement épistolaire, il nous importe hic et nunc (ici et maintenant) d’émettre quelques hypothèses sur les éventuels loupés, gâchis ou flops, sur ce qui peut achopper, nuire à cette nécessité première qu’est l’élargissement rapide du mouvement.

Presque un mois sépare dorénavant cet impératif de la proche échéance qu’est le 17 avril 2014, date d’un scrutin après lequel la logique inhérente à la connivence interne aux clans reprendra sa logique ou le cours d’un long fleuve tranquille puisque le rééquilibrage des factions en présence se fondera ensuite sur la personne du futur vice-président. En charge de la gestion courante des affaires du pays, ce nouveau visage pourrait être celui du flagorneur Abdelmalek Sellal, démissionnaire de son poste de Premier ministre pour rejoindre celui de directeur de campagne en compagnie de deux autres anciens chefs de gouvernement: Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem.

À la pointe du staff de l’assisté-candidat, le trio de tribuns a la mission de colmater les failles de l’édifice prétorien, de refaçonner de l’unanimisme, de transmettre aux patrons hésitants ou indécis les teneurs utopiques d’un capitalisme sans remises taxées, de modéliser une satisfaction partagée qui perdurera via le tripotage de la Constitution, un micmac dont l’objet est de faire gober au quorum un pronunciamiento déguisé, que la pègre centrifuge des lobbies occultes peut continuer à dicter ses désidérata par procuration, à accaparer les leviers et courroies institutionnels de l’"État-Armée-providence" ou "État-Armée-surveillance", à soumettre ses diktats en concordance avec des puissances étrangères auxquelles seraient gracieusement fournies les clefs de la "Maison Algérie" comme solde de tout compte à un demi-siècle d’indépendance amplement gâché.

Si des orateurs s’élèvent[6] contre ce synopsis, tirent la sonnette d’alarme, insistent ainsi sur l’arrêt de la machine électorale dans l’optique de mettre sur pieds un gouvernement provisoire puis une Assemblée constituante conduisant (avec ou sans le concours de l’armée) à l’avènement de la deuxième République, c’est qu’il y a réellement péril en la demeure. Aucune instance ne remettra après le 17 avril en cause l’immobilisme ambiant et sectoriel qui constitue une aporie congénitale précipitant un possible coup d’État anti-chaos fomenté par la jeune génération d’officiers. Devenu salutaire, donc légaliste, ce dérapage radical, mais souhaité par une majorité, serait acceptable à condition que les gradés soient cette fois disposés à se retirer du paysage politique, conviennent de se consacrer ultérieurement à leurs prérogatives pérennes, de contrôler les frontières, et ne plus pervertir un mécontentement populaire ne réclamant en fait que le recouvrement de la souveraineté nationale perdue car bradée par les créances de ceux accaparés à proférer des menaces à l’encontre des trouble-fêtes, à répudier le camp des réfractaires "(…) comptables de leurs actes", à honnir les baroudeurs "(…) qui veulent porter atteinte à la stabilité du pays"[7]. Ils s’ingénient à fabriquer et à vendre la stature d’un pays reconnu sur la scène mondiale comme référence et point géostratégiques, l’image d’un grabataire paralysant un pays entier car absent des sommets internationaux ou forums décisionnels, audible uniquement à travers des subalternes qui le soutiennent en claironnant que leur cheval de bataille "(…) n’a pas besoin de campagne, son histoire et son parcours parlent pour lui"[8]. En invitant les Algériens à se rendre aux urnes afin de consacrer un pseudo-État de droit, Amar Benyounès, Amar Saidani (ou Saâdani), Abdelmalek Sellal, et autres consorts, comme la prétendue trotskiste du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune[9], bloquent par le truchement d’un consensus inoculé pour vacciner et immuniser contre la rébellion. Le statu quo en vigueur sera renforcé et rendra beaucoup plus difficile une entente cordiale à susciter avec quelques gardiens de barrières favorables au relâchement des lignes, ce qui nous porte à concevoir et émettre l’idée qu’il ne reste aux "barakatistes" ou "barakistes" des diverses wilayas réunis le 07 mars 2014 à Alger qu’un court intervalle pour réfléchir le devenir révolutionnaire du pays, inscrire quelque chose dans l’évènement performatif, renverser la table des actuelles et futures négociations, prendre en mains la feuille de route de leurs propres compromis et perturber les plans d’une barakah usurpée pas des dévots prévoyant de ramasser le pactole après un vote entièrement bidonné au profit d’une reconduction abjecte et nauséabonde.

Que les partis en liste et course proclament ou pas leur mécontentement vis-à-vis de la triche, cela ne changera rien à l’affaire. La prorogation sera entérinée par le Conseil constitutionnel et une communauté internationale qui, dès lors privée d’argumentaire et de répondants critiques, ne sera pas en mesure d’approuver, même du bout des lèvres, les protestations, cela d’autant moins que les observateurs de l'Union européenne, de l’Union africaine, de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCİ) attendus ou arrivés à Alger, afin d’ "entourer" le suivi technique de l'élection présidentielle du 17 avril, ne démantèleront pas les mécanismes résiduels d’une fraude exercée à tous les étages, comme le suppose déjà la léthargie remarquée à l’échelle de Brahmi Lachemi. Le président de la Commission nationale de supervision de l’élection ferme en effet les yeux sur des traficotages constatés par El Watan du 07 mars 2014, lequel journal relevait nombre de dépassements liés à la collecte de parrainages obtenus selon diverses pressions. Celles-ci se pratiquent sous couvert de piratages et de l’utilisation détournée des fichiers ou registres de l’état civil récupérés au sein de mouhafadha et Assemblées populaires communales (APC). Des élus du Rassemblement national démocratique (RND), du Mouvement populaire algérien (MPA), du Tadjamou amel al djazair[10] (TAJ) et du Front de libération nationale (FLN) y rempliront, parfois aux vues et au su du proche entourage ou à son insu, les formulaires signés en contrepartie de l’avancement ou versement d’une prime versée aux citoyens lambda, du renouvellement d’un contrat de travail, du maintien d’un patronyme sur le programme d’emploi propreté-environnement ou sur l’inventaire des demandeurs d’un logement (AADL), des chantages et interventions intempestives tout autant manigancés auprès des employés d’entreprises publiques.

Des débordements seront pareillement orchestrés du côté d’émissaires de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) veillant à satisfaire les achats de voix, à accréditer un arrangement entre les paluches de circuits d’allégeance et de vassalisation instrumentalisant les autres organisations de masse censées représentées les moudjahidine, paysans, étudiants, femmes et sportifs. D’autres consignes interlopes viendront de ministères où le personnel se verra contraint de cocher la case du postulant sortant alors que des magistrats zélés ignoreront les irrégularités qui entachent les articles 139 et 140 du code électoral après avoir négligé l’application de l’ordonnance 88 conforme à l’autorisation d’une destitution préventive du locataire d’El Mouradia. Celle-ci ne convenait pas à une nomenklatura d’apparatchiks à l’initiative d’intimidations et procédures gagées par des cadres du Temple quant à eux aux aguets au sein des lieux de culte, administrations, institutions et établissements éducatifs pour mieux réguler le piochage et ramassage, donc les dérives et agencements d’un suffrage en regard duquel les baltaguias de la prébende ne prennent plus la peine de maquiller leurs malversations parce que se postant justement du côté réversible du mot clef "barakah", là où se trouve le président du Conseil de la nation qui le lundi 03 février 2014 lançait aux récalcitrants à la magouille et à la honte généralisées la bravade : "Votre heure va bientôt sonner !".

Se sentant protégé par les leurres en tous genres, Abdelkader Bensalah guidait quelques heures plus tôt un infirme citant d’un timbre d’outre-tombe un passage erroné de la loi électorale, une méprise validant néanmoins sa candidature devant le Conseil constitutionnel, établissement chapeauté par Mourad Medelci, énième adoubé de l’empire d’une camarilla dont la maxime pourrait bien être celle-ci : la barakah, c’est nous car l’Algérie c’est nous !, car nous sommes touchés par la grâce divine léguée par Boumediène. Vous avez suivi le panache du redresseur de juin 1965, alors vous devez continuer à approuver les soumissions, aliénations et postulats de sa filiation bouteflikienne. La force et la ruse sont les devises de la "tribu des barakah", de milices qui ne s’embarrassent pas de préjugés, œuvrent dans et par un manichéisme destructeur des thèses et complexités de leurs autres ennemis désignés: les rats de bibliothèques, croiseurs des sources lance-missiles. Ces francs-tireurs anti-derviches tourneurs appartiennent au corps d’élite des auteurs et créateurs, des analystes de l’interlocution et de synthèses qui dissèquent justement la configuration mythique de Boumediène, diagnostiquent les dysfonctionnements auxquels ont conduit la paresse intellectuelle, les usines livrées clé en main, les officines par lesquelles transitent les contrats juteux, se marchandent les commissions et rétro-commissions payées rubis sur ongles au bénéfice des hordes d’une contrée important tout de l’extérieur alors que l’une des rares denrées exportables affiche l’étiquette "terrorisme islamique".

Plus de 6.000 djihadistes de l'Armée islamique du salut (AIS) perchés sur les bastions de Jijel quittaient le 11 janvier 2000 le djebel, déposaient les armes en échange d’un certificat de "grâce amnistiante" consenti après des pourparlers débutés en octobre 1997. Cette reddition obtenue à l’instar de la rahma (pardon) forge la clef de voûte du paradigme de stabilité, la cheville ouvrière d’une doctrine intouchable et sur laquelle repose le corps chancelant de celui qui s’enorgueillit d’avoir réduit la bestialité des parias au stade "résiduel", ramené la sécurité et la quiétude chez des Algériens traumatisés, indemnisé les victimes et familles de disparus mais aussi stoppé toutes poursuites judiciaires envers les "rangés" n’ayant, soi-disant, pas de sang sur les pognes. İl s’octroie volontiers les retombées positives de l’accalmie tout en faignant ne pas entendre la vox populi ressentant de l’injustice et de la frustration, lui reprochant d’avoir offert sur un plateau l'impunité à des assassins endoctrinés par des cérémoniaux mortuaires, à des coupeurs de gorges exemptés de suivis psychologiques ou psychiatriques alors que des dizaines de ces psychopathes demeurent socialement irrécupérables, coupables d’exactions de masse vis-à-vis desquelles ils ne sont astreints à aucune rédemption, notamment ceux disposés à collaborer avec les militaires et qui sous leur bienveillante protection retourneront au maquis pour convaincre d’autres desperado de capituler. La concorde civile a également laissé des traces indélébiles chez les engagés des divers services de sécurité et de renseignements en conflits directs avec les vétérans de l'Afghanistan et dont certains éprouveront un malaise après les accords infligés entre 1997 et 1999 par le haut. Suite à la trêve de 1999 et la grâce de janvier 2000, des unités de bérets rouges furent démobilisées et les photos de ceux décédés sur le terrain décrochées des murs, manière de faire tomber le rideau sur la "Décennie tombale", sur la séquence des "SCORATISTES"[11]. Écartés ou démobilisés, quelques uns se mettront volontairement en retrait, tellement hors-jeu que beaucoup se trouvent à ce jour au chômage[12] et honnissent par conséquent la fameuse réconciliation, surtout depuis qu’elle sert de leitmotiv à la pérennité d’Abdelaziz Bouteflika. İnterrogé à ce sujet, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, déclarera le 05 mars 2014 que ce Président "(…) a souhaité être candidat. On n'a pas d'autre commentaire à faire", d’autant moins que les relations de la France "(…) avec l'Algérie demeurent excellentes». Elles le sont assurément pour le déficit commercial de l’Hexagone, pays qui soigne son déséquilibre économique en même temps qu’il passe de la pommade "anti-sceptique" sur la maladie d’une loque humaine sans charisme et au regard aussi nébuleux que les enfumades et fumisteries des valets-béquilles de la stabilité, pierre angulaire qui mènera le pays non pas aux urnes ou au "mur d’expression"[13], mais bien vers une explosion anarchique.

Aussi, plutôt que de neutraliser des "barakistes" ou "barakatistes" exprimant leur ras-le-bol, Abdelghani Hamel, le Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), ferait mieux de laisser se rationaliser les réunions publiques, comme l’évoque du reste Abdallah Haboul. L’ex-magistrat et syndicaliste note que l’interdiction d’objecter est basée sur un texte fantôme puisque n’en existe aucune traces sur le Journal officiel (JO). Ce dispositif liberticide confirme la fourberie de chantres épaulés par un commandement militaire inapte à «Organiser une transition démocratique»[14], affirmera le professeur émérite, Madjid Benchikh. Pour l’ex-doyen de la Faculté centrale d’Alger, nul doutes que le régime est irréformable de l’intérieur, traverse au contraire une crise endémique depuis qu’un chef de l’Etat censé le servir se trouve dans l’incapacité mentale et physique d’assumer son rôle de plaque tournante institutionnelle «(…) favorisant les clivages (et) jouant des divergences entre les décideurs». En phase terminale, l’aiguillon stratégique aux courtes visions politiques s’est muté en miroir aux alouettes qui risque de conduire à toutes les manipulations et dérapages. Jugeant qu’il convient d’étudier les traits du système avant de parler de son inertie ou de ses transformations, de «(…) tenir compte de la place centrale de l’armée pour agir, mais que c’est une grave erreur de s’en remettre à elle pour réaliser le changement»[15], Madjid Benchikh excluait une accointance avec des gens sans influences majeures sur le terrain. De là, cette autre dilemme : les "barakistes" ou "barakatistes" doivent-il monnayer ou délibérer avec Mohamed-Lamine Mediène alias Toufik pour changer les rapports et faire bouger les lignes en leur faveur ?

Peut-on "Bouter-flica"[16] sans inviter "Touf(l)ik"[17] à la fête ?

Lorsque l’ex-général Hocine Benhadid intervenait dans le périodique El Watan du 12 février 2014 pour signifier que "(…) mes frères d’armes m’ont demandé de parler parce que l’on ne peut pas laisser durer une telle situation », rien ne laissait présager qu’il s’agissait là d’un subterfuge, que ses accusations envers Amar Saâdani et Gaïd-Salah n’émettaient pas une alerte expliquant en quoi "le pays est en danger», de quelles manières un "(…) clan joue avec le destin de l’Algérie" et pourquoi Bouteflika reste "(…) l’otage de son entourage. », lequel panier de crabes cherche à amoindrir les adversaires et à "(…) sauver sa peau, car la corruption a atteint des niveaux dangereux ». İl y a sans doute lieu d’arrêter de voir dans l’intercession de l’ancien commandant de la 8eDivision blindée une quelconque perversion, de tourner autour du pot plutôt que d’examiner comment fendre l’armure du système en deux pour mieux annihiler la part la plus novice et mettre ensuite définitivement hors champ la police politique. Cette dernière est à ce jour emblématisée par le visage flouté d’un opérateur de l’ombre au service exclusif de l’État et des institutions dont il doit consolider les assises ; c’est là sa vocation, ce pourquoi il consacre son temps. Si donc coulent en lui des habitus, concept bourdieusien à comprendre comme "(…) des "propensions à", des "manières de", ou encore des "inclinaisons (ou prédispositions) à percevoir, sentir, faire et penser d'une certaine façon, intériorisées et incorporées (…) par chaque individu, du fait de ses conditions objectives d'existence et de sa trajectoire sociale»[18], "Touf(l)ik", qui connait parfaitement tous les rouages institutionnels, peut-il finir sa carrière en beauté, s’offrir une certaine virginité en prenant fait et causes en faveur des "barakistes" ou "barakanistes", devenir en somme le Wiesler qui par retournement a changé La Vie des autres ? C’est le titre d’un film dont les épisodes se déroulent dans l'ancienne République démocratique Allemande (RDA), là où les autorités exerceront de 1949 à 1989 un suivi dictatorial sur leur population, faisant peser sur elle une véritable chape de plomb inhibant toutes mutations, cela au grand dam des droits humains. En 1984, le ministre est-allemand de la culture décide de perturber la quotidien de l’auteur de pièces à succès Georges Dreyman car épris de Christa, l’actrice de théâtre qui partage son existence à Berlin-Est. Aussi monte-t-il une intrigue amoureuse qu’il confie à la police chargée de la sécurité d'État, cela afin de les mettre secrètement sous écoute et de savoir ainsi si le dramaturge adhère vraiment à l’idéologie du parti communiste. C’est au capitaine de la Stasi Gerd Wiesler (matricule HGW XX/7) que reviendra précisément la tâche d’épier un auteur de l’intelligentsia mais sans savoir que le but ultime était de le faire disparaître. Plus l’agent progressera dans son enquête, plus le monde atypique du duo le fascinera. Tiraillé entre une vision idéaliste le confinant à l’obéissance et la découverte prolixe et absorbante d’un univers créatif, le préposé de l’ordre stalinien penchera petit à petit du côté de l’écrivain jusqu’à oublier sa mission première et falsifier ses rapports. Démasqué par son supérieur hiérarchique, l’ex-subordonné se verra rétrogradé jusqu’à la chute du mur de Berlin, temps après lequel il apercevra à travers la vitre d’une librairie le livre La Sonate des bonnes personnes (Sonate vom Guten Menschen, littéralement La Sonate de l'homme bon) que Dreyman lui aura dédié après avoir compris qu’il fut en fait son protecteur. "Touf(l)ik" est-il lui-même soluble dans la reconversion ?

Le 12 février dernier, Hocine Benhadid stipulait qu’il est d’abord un militaire, un être qui a donc le sens du devoir accompli et à accomplir, connaît ses limites et le rang à tenir, n’avait par conséquent pas à contredire Bouteflika «(…) parce que ce n’est pas son rôle». Il lui suggérera seulement « (...) d’abandonner l’option du quatrième mandat » avant que ne survienne une prévisible catastrophe. Se postant en tant que «(…) dernier rempart » du fiasco à venir, "Touf(l)ik" reste aussi le garant de l’image que le pays doit renvoyer à l’extérieur, image fabriquée depuis 2003, Année de l’Algérie en France, une Saison culturelle pendant laquelle les plasticiens algériens ou algéros-européens furent convoqués pour aider le pouvoir à monter de toutes pièces une entreprise de recapitalisation symbolique, histoire de redorer son blason et de s’inviter dans le concert du libéralisme sauvage. Hors, compte tenu de son impotence, Bouteflika n’est plus le régent idoine à même d’incarner la bonne impression d’une Algérie qui avec lui est déjà «(…) la risée des nations". Aussi, "Touf(l)ik" l’encouragera à partir dignement en lui chuchotant à l’oreille : "Il est préférable, Monsieur le Président, que vous vous retiriez", en viendra calmement à cet épilogue parce que la discipline et l’éducation militaires inculquées n’autorisent pas à agir autrement. Hocine Benhadid reviendra à sa place sur le slogan "îzza et karama" (la dignité) afin que l’assigné à résidence "(…) laisse l’Algérie reprendre son souffle (…), sorte par la grande porte. Car cinq ans de plus avec lui seraient un danger pour le pays."

C’est bien ce qu’ont compris les "barakistes" ou "barakatistes" qui drainaient le jeudi 06 mars des citoyens lançant les slogans «Ni Bouteflika, Ni Toufik» ou encore «Ni Oujda, ni DRS». Partie intégrante du commandement militaire, le Département du renseignement et de la sécurité y occupe une place centrale faisant de lui la longue et courte de vue d’un quadrillage social permettant aux ordonnateurs d’avoir un aperçu sur ce qui se trame dans les coulisses du théâtre culturel. Il l’infiltre, verrouille et censure les projets d’expositions sur la base d’un compte-rendu ou des dénonciations de ces rapporteurs au cœur de tous les traquenards, des transfuges de commis de l’État cooptés aux postes phares pour faire d’eux des pions redevables, donc les dirigeables d’autres réflexes despotiques. S’adonnant à la sclérose des scènes associatives, syndicalistes et artistiques, le DRS est une tour de gardes décrétant être l’ultime protectrice de la mère patrie, et tant que l’on ne démontera pas ce mythe par l’instauration d’un engrenage démocratique, rien ne changera en Algérie.

Pour inverser la tendance, aucune autorisation préalable n’empêche les "barakistes" ou "barakatistes" de tenter un rapprochement avec des officiers d’un DRS responsable de la stratégie désastreuse consistant après Octobre 1988 à réduire le champ politique à la bipolarisation FİS-FLN, à croire que l’épouvantail islamiste ferait suffisamment repoussoir pour que les Algériens retournent instantanément sous l’aile protectrice de l’ex-parti unique. Dans le journal El Watan du 08 mars 2014, Madjid Benchikh revenait sur l’argument de Chadli Bendjedid selon lequel «les décideurs se sont fiés aux analyses de ces services (du DRS) pour penser que le FİS ne gagnerait pas les élections législatives de décembre 1991», alors que ces parangons avaient à l’époque réalisé le transfert symbolique, transfert que se doivent à leur tour de réussir les "barakistes" ou "barakatistes" en brandissant les portraits de l’Émir Abd-el-Kader, de Frantz Fanon, d’Abane Ramdane, de Larbi Ben M’hidi, de Krim Belkacem et de Mohamed Boudiaf.

Dans notre texte précédent, le chapitre "Les Martyrs reviennent cette semaine", démontrait notre aversion pour ce modus operandi consistant à utiliser ces figures de proue afin que rien ne bouge. Mais en la circonstance, c’est au contraire pour tout bousculer que nous entrevoyons le besoin de mettre en exergue les nommés tant leur aura peut servir à siphonner la rente mémorielle sur laquelle repose tant de mensonges historiques et une Constitution aux aspects de simple façade. Agir de la sorte, c’est peut-être finalement l’une des meilleures façons pour fédérer une protestation populaire qui ne parvient pas à se faire entendre face à l’appareil répressif, de lui opposer des icônes irréprochables, de contrecarrer les diversions des taupes du DRS, de fissurer son bunker, d’ébranler la forteresse militaire, d’organiser le passage du tout État à l’indépendance de la justice, à l’autonomie de la presse, des médias publics et autres comités, lesquels ont à décupler afin que les autochtones des régions reculées puissent adhérer, participer à l’alternance de clairs esprits à faire émerger à tous les niveaux. Une société démocratique ne se bricole pas, elle s’établit contre les intérêts contraires du sérail clientéliste aux privilèges indûment acquis, contre les dérives malsaines et monopoles de castes qui stigmatisent les rétifs à la stagnation d’un quatrième mandat synonyme de quadrature du cercle.

Les argentiers de la "Famille révolutionnaire" vilipendent des récalcitrants accusés de nuisances, de relais impurs des ennemis de l’extérieur ou de l’intérieur. Parmi eux, les quelques 500 gardes communaux exigeant une reconnaissance de leurs sacrifices consentis lors de la lutte antiterroriste et condamnant maintenant la réconciliation nationale et des élections pipées. Leur dernière marche regroupait les enfants de Chouhadas et le mouvement citoyen des arch autour du slogan «Non au quatrième mandat», lequel slogan stipulait aussi que «Ce sont les gardes communaux, les patriotes et autres éléments de services de sécurités qui ont lutté contre les terroristes pour que le pays trouve maintenant sa stabilité»[19]. Le coordinateur Aliouat Lahlou orientera quant à lui ses attaques sur la mafia politico-financière et les repentis dont l’un avouera au journal Jeune Afrique du 08 mars 2014 ne pas regretter une guerre civile imposée par l'autre camp.

C’est envers celui des compradors et bandits sectaires que les "barakistes" ou "barakatistes" doivent influer une véritable catharsis, un électrochoc à même de chambouler les pronostics, de modifier les desseins du scénario ubuesque et surréaliste réfléchi par les stratèges d’un braquage électoral que sont disposées à valider les ambassades occidentales. En cas de vastes concentrations dissidentes, ce poids diplomatique risque toutefois de brouiller les cartes du jeu ainsi que la solennité hertzienne de canaux à la solde d’un système que le trublion Sidali Kouidri Filali estime être enfermé dans sa bulle. Aussi, lui et ses coreligionnaires sont-ils convaincus de l’avoir mis en "(…) confrontation avec son propre peuple.", avec des Algériens jusque là "(…) entrés dans la léthargie parce qu’achetés par la paix sociale.» mais qui vont "(…) faire tomber le mur de la peur"[20], se réveiller, "oser regarder en face leur soleil de barbarie". Formés à l’école du KGB, les sbires de la sécurité militaire ont l’habitude de désamorcer les dynamiques d’objection en réprimant et en déstabilisant, d’où une vigilance redoublée et accrue car ce que nous nommons les pourfendeurs d’espace ont depuis des décennies dichotomisé la société algérienne à partir de couples antithétiques.

Face à leurs méthodes malveillantes, l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour est désormais convaincu que «ceux qui veulent le changement n’ont plus que la violence pour se faire entendre"[21]. Au départ enclin à une "rupture négociée", le voilà donc résolu à admettre que la ploutocratie ne lâchera les rênes du pouvoir que sous les poussées d’une révolte citoyenne qu’il tente de coordonner avec les boycotteurs du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du Mouvement de la société pour la paix (MSP), d’Ennahda, du Front pour la justice et le développement (FJD) et du Jil Jadid, cinq partis freinés le mercredi 12 mars dans leur envie de traduire leurs actes de résistance devant le monument des Martyrs du Riadh-el-Feth. Après avoir conjointement signé en février dernier (avec Ali Yahia Abdennour et le général à la retraite Rachid Benyelles) un appel contre le 4e mandat, l’ancien ministre de l’Éducation de Boumediène, Ahmed Taleb El-İbrahimi, incite les personnalités politiques et intellectuelles à sortir de leur réserve tout en mettant en reliefs les potentiels sacrifices, car ceux qui souhaitent la permutation devront à son avis payer le prix du sang. Mohand Tahar Yala pense quant à lui que la métamorphose appartient à la rue, à une nouvelle génération qui arrachera ses libertés des entrailles d’une autocratie opérant par la coercition et la terreur. Ainsi, Amar Ghoul, le président du Tadjamou amel al djazair (TAJ), pour lequel «la stabilité et la sécurité du pays sont une ligne rouge à ne pas franchir."[22], considère par duplicité que les récents attroupements ne sont que des «complots animés par des mains étrangères», des conspirations intolérables tans elles visent à subvertir la devenue sacro-sainte stabilité, à déranger les plans de la voyoutocratie, de ces suppôts de la barakah exécrant un probable printemps arabo-berbère.

L’ensemble des facteurs et curseurs convergent cependant vers cette probabilité que concrétiseront non pas des «(…) aventuriers, des parieurs (…) qui veulent rouvrir les plaies de l'Algérie», mais des patriotes intimant l’urgence à sortir du chômage abyssal des diplômés, de l’agriculture et de l’école sinistrées, des ristournes de prédateurs et arrivistes arrosés par les dividendes de la rente, de l’apathie des courtisans corporatistes positionnés au diapason d’un ubuesque processus électoral à stopper de la même façon qu’il ne fallait pas en décembre 1991 laisser se préparer des législatives dans un contexte inapproprié. L’aménagement d’une consultation honnête est à revendiquer parallèlement à la dissolution d’un DRS obnubilé à fomenter des complots propices à la prorogation des archaïsmes et au règne des kleptomanes. S’intègrent à ces magnats et dignitaires du milieu, les manœuvriers d’une cellule de communication où Hamraoui Habib Chawki, l’adepte du glissement sémantique de "laïco-assimilationniste", rééditera ses appels aux meurtres pendant qu’Ali Benflis demandera à ses électeurs de faire sept fois le tour du bureau de vote avant de mettre un bulletin hallal dans l’urne. Étouffé par les klaxons venus des voitures célébrant après le 17 avril 2014 la victoire tronquée de Bouteflika, le "chahut de gamins", pour reprendre ici l’expression émise par Ali Ammar après les émeutes d’Octobre 1988, n’aura alors servi à rien si lors des quatre semaines restantes les "barakistes" ou "barakatistes" ne dépassent pas leurs craintes, ne s’engagent pas résolument dans un combat les menant à s’affronter directement aux guestapistes de la barakah. Sûrs que le retournement de "Touf(l)ik" évitera beaucoup de corps à corps et de corps à terre, nous optons à ce stade pour les souterraines interventions salvatrices.

Saadi-Leray, sociologue de l’art

Renvois

[1] La racine "barak" de ces deux néologismes accrédite par extension le mot barricade, donc un barrage échafaudé dans le but de repousser les violences contraires à toute révolution.

[2] İn Jeune Afrique, 07 mars 2014.

[3] Comités de coordination des villages, tribus fédérées autour d'un fondateur élu par consensus. D'ordre anthropologique, cette configuration caractérise la particularité régionale et culturelle de la Kabylie.

[4] Sidali Kouidri Filali, in El Watan, 07 mars 2014.

[5] İbid.

[6] Notamment l’ex-commandant de la Marine nationale Mohand-Tahar Yala, Mouloud Hamrouche, Said Sadi, Ahmed Taleb El-İbrahim, Ali Yahia Abdennour, le général à la retraite Rachid Benyelles, ainsi que d’anciens diplomates ou ambassadeurs privés d’accréditation.

[7] Abdelmalek Sellal, in La Tribune, 08 mars. 2014.

[8] İbid.

[9] Tout en fustigeant, au nom de la stabilité, la subjectivité de journalistes, l’ingérence étrangère, elle mentionne une crise sécuritaire menaçant le pays.

[10] Rassemblement de l’espoir de l’Algérie.

[11] Membres du Service de coordination opérationnel et de renseignement antiterroriste.

[12] D’autres se verront attribuer une pension mensuelle d’environ 80.000 dinars, une couverture sociale et une réduction de 50% sur les billets d'avion.

[13] Référence faite ci à l’intervention du 05 mars 2014 décidée au sein de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts d’Alger et que nous avions comparée dans le texte "Algérie: bienvenue en République bananière" à un nouveau "mur des lamentations".

[14] Madjid Benchikh, in El Watan, 08 mars 2014.

[15] İbid.

[16] Mettre dehors Bouteflika.

[17] Voir le texte "Mohamed-Lamine Mediène alias Toufik et Touf(l)ik", in Le Matin.Dz, 27 fév. 2014.

[18] Philippe Corcuff, in Les Nouvelles sociologies, Paris, Nathan, 1995, pp. 32-33.

[19] Tahanouti Djamel, in El Watan, 09 mars. 2014.

[20] Sidali Kouidri Filali, in El Watan, op. cit.

[21] Ahmed Benbitour, in Liberté, 06 mars. 2014.

[22] Amar Ghoul, in L’Expression, 09 mars. 2014

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Commentaires (6) | Réagir ?

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khelaf hellal

La démagogie grand débit et le populisme crasse sont dèjà mis en oeuvre pour tromper le plus de monde. Le système offre des cadeaux et des privilèges à tout-va, l'essentiel est de faire bonne figure pour se maintenir et rempiler pour un quatriéme mandat. Il décréte bizarement à la veille du prochain scrutin présidentiel des lois en faveurs des femmes, il les comblent de cadeaux à des réceptions huppées, il leur rappelle les quotas de représentations dans les institutions qu'il leur a offert sur un plateau d'argent etc.. Mais il ne leur dit pas qu'il a fait la même chose pour leurs bourreaux d'hier, ceux qui les persécutaient et les visaient spécialement dans les années 90: les égarés, les repentis islamistes qui bénéficient aujourdhui de sa protection. Je ne sais pas qui a dit : Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.

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Massinissa Umerri

Tu as raison - Je suis tombe' sur une video (youtube) poste'e je crois par RM2, ou s'offrent au spectacle 2 femmes algeriennes engage'es dans la chose politique: La Medecin Bouraya et une Depute'e (que je dirais plutot empute'e) hijabiste. La Medecin appartient a l'effervescence de la rue et les fourgons de police et la pute'e a l'orgie de l'APN. La 1ere gagne ses 3 sous et la 2nde reclame 30 millions de commission. Ca explique comment et pourquoi certains metiers sont eternels. Jesus disait "Les pauvres seront toujours avec nous" - c. a. d. faut pas perdre son temps a essayer de changer leur sort.

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khelaf hellal

Exact, c'est l'aubaine à saisir, une aubaine qu'il ne faut pas laisser s'échapper, pour ces rapaces, ces chacals qui n'ont pas fini de dépecer ce pays que les lions des djebels : nos glorieux chouhadas et chahidates et nos valeureux moudjahidines et moudjahidates nous ont légué. L'argent du pétrole rouge, ce pétrole rouge que Boumediéne avait déclaré un jour qu'il est rouge du sacrifice suprême de nos chouhadas, l'argent de ce pétrole rouge, le pétrole du peuple se retrouve aujourdhui sous l'ére de Bouteflika, détourné frauduleusement vers les paradis fiscaux, les banques offshore, les comptes banquaires pirates par des mains criminelles qui se débinent du pays sans être inquiétées.

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Massinissa Umerri

Ah si mouh... Je suis d'une famille, ou toutes les femmes 15+ sont des soldats, avec des figues et non des DATES (moujahid-dates) - Ma mere d'entre-elles, n'a jamais vu une date et ne reclame meme pas cette carte de merde du fln. L'equation pour eux et elles, etait tres simple: Pas d'etrangers dans le village ou les terres autours. Le reste, c. a. d. les fln-ations, et l'anegerie-ation etc. c'est des paume's du genre intellectuels - des opportunistes qui sont alle's mandier des bourses dans les ecoles arabes... pour finir par l'y enseigner. ces histoires franco-algero-egyptiennes ne nous ont jamais concerne'es !

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