La police du général Hamel a encore sévi à Alger. Des centaines de policiers ont été dépêchés pour boucler Maqam Echahid et les environs et ainsi rendre impossible la tenue du rassemblement des boycotteurs. En l'espèce on ne peut pas dire qu'ils soient des amateurs. C'est simple les membres de la coordination qui appelle au boycott de la présidentielle, Mohcène Belabbès, Ismail Saidani, Abderrezak Makri, Mohamed Douibi et Abdallah Djaballah, ont été arrêtés bien avant le lieu de leur destination par des policiers excités et surtout interdits de la moindre déclaration.

Selon de nombreux témoins les services de sécurité ont été particulièrement agressifs, s'en prenant aux leaders ainsi qu'aux manifestants qui étaient avec eux. Comme la police du général Hamel fait bien les choses, elle a par ailleurs bloqué les journalistes un bon moment loin des protestateurs. Les protestataires ont cependant réitéré leur appel à un large boycott et appelé les candidats à se retirer de la pseudo-présidentielle.

La chaîne de télé contestataire Al Atlas fermée, les manifestations anti-Bouteflika interdite, il est de plus en plus évident que le pouvoir entend fermer tous les créneaux d'expression et empêcher les opposants à s'exprimer. Une pratique qui tranche radicalement avec les assurances que les officiels radotent cyniquement à chaque occasion.

Yacine K.