Le général à la retraite Yala appelle à l'arrêt du processus électoral
Le peuple algérien est un peuple libre, décidé à le demeurer. (Préambule de la constitution)
Messieurs, mesdames,
L’Algérie se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Laisser sombrer le pays dans le chaos et ouvrir la voie à son éclatement, ou bien choisir la voie du renouveau en mettant fin à un régime qui va nous menés au bord du précipice. Le pays est gouverné par procuration depuis au moins un an. Un président dans l’incapacité totale d’assumer ses fonctions a remis les clés du pays à un clan mafieux qui le dirige dans l’ombre, de manière illégale et inconstitutionnelle.
Ce clan est décidé, et il le démontre tous les jours, à se maintenir au pouvoir quel que soit le prix que doit payer le pays, y compris celui de sa destruction voire de sa disparition. Pour ce faire, ce clan s’est accaparé de toutes les institutions et de tous les leviers de l’Etat pour organiser une mascarade électorale, dont le résultat est connu à l’avance. Il ne recule devant rien pour atteindre son objectif, ni la falsification des signatures de soutien des citoyens, ni l’utilisation sans vergogne des moyens de l’Etat pour soudoyer leurs clientèles, ni la répression de toute manifestation à la voie discordante, même si elle s’exprime de manière pacifique, ni la menace à l’instabilité et le chantage au chaos, ni même le spectacle affligeant, indigne et tragique pour le pays, qui nous a été imposé lors du dépôt de candidature au Conseil constitutionnel et qui fait de notre pays la risée du monde. Il ne fait aucun doute que ce clan agit désormais comme si l’Algérie était son patrimoine privé. Le clan au pouvoir considère que la situation est mûre pour instaurer un régime monarchique sur le mode dynastique.
C’est la fin de la République. C’est la fin de la souveraineté du peuple. Cette situation est intolérable. Personne ne peut accepter cette dérive suicidaire pour le pays, car elle remet en cause les fondements mêmes de la renaissance de l’Etat national algérien tel qu’énoncés dans la déclaration du 1er novembre 1954 et pour lesquels se sont sacrifiés des centaines de milliers de nos martyrs.
Parce que basée exclusivement sur une fraude généralisée orchestrée de bout en bout, l’élection présidentielle à venir est un véritable coup d’Etat, contre la souveraineté du peuple qu’on veut lui confisquer pour toujours. La nation est en danger. A l’instar de ceux qui pactisaient avec l’ennemi lorsque nos valeureux moudjahidine se sacrifiaient pour libérer le pays du colonialisme, le clan mafieux au pouvoir ne se contente plus de s’être ligué aux puissances étrangères du nouvel ordre mondial et de l’ultralibéralisme pour piller les richesses du peuple algérien, mais il entend désormais finir son œuvre et leur livrer le pays, les deux genoux à terre.
Ce diktat est intolérable, il est insupportable et inacceptable. Nous appelons le peuple algérien à refuser ce fait accompli, et faire barrage à l’assassinat programmé de leur pays. Nous les appelons à s’exprimer, à se manifester par tous les moyens pacifiques à leur disposition pour exiger l’arrêt de ce processus mortifère pour le pays, pour la nation, pour la République, pour toutes les libertés individuelles et collectives.
Nous appelons les anciens de l’ALN pour qu’ils se souviennent de leur serment, à jamais gravé dans nos mémoires par le sang versé de nos martyrs, leurs compagnons d’armes aujourd’hui disparus. Nous en appelons aux retraités pour que leur vie de sacrifice et de labeur ne soit pas anéantie. Nous appelons les cadres de la nation, guidés par l’esprit du bien collectif et jaloux des intérêts de leur pays et de leur peuple, pour qu’ils ne renoncent pas à leur ambition d’une Algérie prospère, juste et démocratique.
Nous en appelons aux intellectuels dont l’intelligence et la compétence ont été mis sous séquestre, aux travailleurs et chômeurs de toutes catégories dont les droits sont bafoués, aux jeunes et aux étudiants marginalisés alors qu’ils constituent l’avenir de ce pays de se mobiliser sur le mode l’action unitaire et solidaire pour refuser l’inacceptable.
Nous en appelons aux anciens responsables politiques et de la société civile, aux personnalités nationales, aux dirigeants et militants des partis politiques et du mouvement associatif national afin qu’ils entendent le cri du pays enchaîné soumis à la prédation et la souffrance de la patrie martyrisée.
Nous les appelons à assumer leurs responsabilités de représentants de la société pour s’élever d’une même voix contre cette forfaiture et exiger l’arrêt de ce processus électoral qui prend en otage la République pour assassiner la souveraineté du peuple.
*Nous les appelons à être solidaire de leur peuple et le mobiliser pour sauver le pays, sauver la nation, sauver la République, sauver l’Algérie, laquelle, au prix du sacrifice de millions de martyrs au cours de sa longue épopée dans sa quête de liberté, a arraché son droit pour être un membre à part entière de la communauté des nations libres.
Nous les appelons à transcender leur vision personnelle ou partisane pour se rassembler et se mobiliser solidairement avec leur peuple, dans un mouvement unitaire et pacifique et imposer le droit de notre peuple à choisir librement son système de gouvernance et ses dirigeants. Nous les appelons à déclencher ce mouvement pour libérer le pays de cette caste au pouvoir qui travaille contre les intérêts de son peuple.
Nous les appelons à participer et rejoindre toutes les voix qui exigent la mise en place d’une transition politique, dirigée par un collège de personnalités faisant un large consensus au sein de la société. Sa mission est claire : mettre en place les mécanismes du dialogue national pour concevoir les institutions de la 2ème République qui consacrera un véritable Etat de droit, rendra la souveraineté au peuple et rétablira tous les Algériens et les Algériennes dans tous les attributs de leur citoyenneté.
Un Etat authentiquement démocratique, au service exclusif des intérêts du peuple et du citoyen, et qui assurera la pérennité de la nation algérienne.
Nous appelons tous les Algériens et toutes les algériennes, en Algérie ou établis à l’étranger, à s’indigner, à s’insurger, à se lever comme un seul homme et dire NON à cette dérive.
Nous les appelons à transcender la peur que ce système mafieux à instauré sournoisement en eux pour les empêcher de revendiquer leurs droits légitimes à vivre dans la paix, la sécurité, la dignité, et le bien-être pour eux-mêmes et pour leurs enfants.
C’est pourquoi, à ceux qui profèrent des menaces contre les forces qui veulent le changement, nous leur disons qu’ils menacent l’ensemble du peuple algérien. Car c’est l’immense majorité du peuple algérien qui aspire à un changement radical du système que vous voulez à tout prix maintenir. C’est tout le peuple algérien qui a perdu toute confiance en ses dirigeants. C’est tout le peuple algérien qui demande son droit à avoir un avenir, qui demande à espérer.
A ceux qui profèrent des menaces, nous disons que vos menaces ne nous font pas peur. Parce que nous avons fait l’école du sacrifice et que nous savons que c’est notre pays qui est en danger de mort, nous n’avons pas peur du sacrifice suprême. Et s’il le faut, si le Tout-Puissant en décide ainsi, nous sommes prêts à rejoindre nos glorieux ainés, car c’est de leur mémoire que se revendique le patriotisme qui a ensemencé l’espoir dans nos cœurs et celui de notre jeunesse. Toutes les tentatives pour empêcher le changement échoueront. Le peuple algérien est un peuple libre, décidé à le demeurer, aussi le changement est inéluctable, car il en va de la survie de notre pays, de notre nation. Le peuple est en mouvement, il saura s’unir pour le changement, et rien ne pourra l’arrêter.
Je profite de cette occasion pour rendre hommage à tous les Algériens et toutes les Algériennes qui se mobilisent pour le changement. Je rends hommage à madame Djamila Bouhired qui a donné de sa voix, comme un écho sorti de notre mémoire révolutionnaire, pour s’insurger face à l’inacceptable. Son courage est à la hauteur de son histoire légendaire, et c’est un honneur pour nous d’être avec elle pour la soutenir dans toutes ses actions.
Je rends également hommage à toutes les personnalités nationales, aux organisations de droits de l’Homme, aux partis politiques et aux organisations non gouvernementales du mouvement associatif qui appellent au changement.
Mais je rends un hommage particulier et vibrant à ces jeunes, cadres, étudiants, journalistes et chômeurs de toutes les contrées de notre pays, qui se mobilisent dans un mouvement citoyen afin de mettre un terme à au pouvoir antinational. Ce sont les meilleurs d’entre nous, car c’est toujours de la jeunesse que se déclenchent les mouvements décisifs de l’Histoire, comme cela a été le cas le 1er novembre 1954.
Yala Mohand Tahar
Commentaires (19) | Réagir ?
Anda aka a da Mohand Tahar...
Ne me dites pas général, que vous ignorez, qui est vraiment Bouteflika.
Bouteflika n’est même pas un Algérien. Des patriotes ont donné des liens (voir source ci-dessous), permettant de le connaître. Ces liens nous ont appris des choses qui font glacer le sang dans les veines de tout Algérien digne de ce nom.
Ne me dites surtout pas que vous ignorez que le maudit clan d’oujda de Boussouf, le nain et bourourou, a liquidé les véritables révolutionnaires. Même Feu BOUDIAF n’a pas échappé. Vous savez qui est derrière tout cela. Mais vous et vos copains, vous ignorez également peut être que 140 000 harkis étaient infiltrés dans les rangs de l’ALN, dont plusieurs sont devenus des généraux qui dirigent le pays. Pensez-vous qu’ils sont là pour le bien du pays ? Evidemment non.
Cet espace ne suffit pas, pour tout évoquer.
Alors BARAKAT, comme on dit dans notre EXCELLENT DIALECTE ALGERIEN, plein de sagesse et de bon sens.
Le mot BARAKAT qualifie exactement la situation actuelle. Ce mot est tellement puissant, qu’il a été repris par NOS DIGNES SŒURS ET FRERES, pour barrer la route à Bouteflika et son clan, les véritables complots contre l’Algérie, à la solde de nos pires ennemis d’hier et d’aujourd’hui.
LE MARTYR LARBI BEN M’HIDI, NOTRE MODELE prononça une célèbre phrase : «JETEZ LA REVOLUTION DANS LA RUE ET ELLE SERA PRISE EN CHARGE PAR LE PEUPLE. »
Cette célèbre phrase doit être gravée en lettres d’or sur les murs du palais du gouvernement et ceux de la présidence de la deuxième république très proche.
Cette célèbre phrase est la feuille de route intemporelle des Algériens dignes de ce nom. Nos DIGNES MARTYRS nous ont déjà tracé la voie à suivre.
Je dis au régime illégitime et à leur tête le nain, qui sont au pouvoir ou plutôt, qui colonisent l’Algérie : « La révolution est dans la rue maintenant et la phrase de BEN M’HIDI sera la réponse du peuple algérien. »
Gloire a nos martyrs. ALLAH yarhame echouhadas.
Source :
http://mouqawalati. blogspot. fr/2011_04_01_archive. html
http://gallica. bnf. fr/ark:/12148/bpt6k5826732q/f7. image. r=L'AFRIQUE%20DU%20NORD%20ILLUSTR%C3%89E. langFR