Une centaine de manifestants ont été embarqués par les policiers mobilisés pour réprimer la manifestation du Mouvement Barakat. Les personnes arrêtés dont de nombreux journalistes sont transférés dans différents commissariats de la capitale. Le ministère de l'Intérieur a mobilisé plusieurs centaines de policiers pour étouffer la manifestation. En tenue ou en civil, ils ont quadrillé dès le matin le centre d'Alger pour empêcher tout rassemblement de protestation contre le président. El Watan indique que des partisans de Bouteflika qui se sont manifestés devant la Fac n'ont en revanche pas été inquiétés par les services de sécurité.

A l'appel du Mouvement Barakat, un nombre impressionant de citoyens s'est retrouvé à Alger-centre pour dénoncer la candidature de Bouteflika pour un quatrième mandat et la mainmise du DRS sur l'avenir politique du pays. Cependant la police a encore une fois sévi, étouffant le mouvement, en procédant à des arrestations massives.

Encore une fois, ce sont les droits de l'homme et la liberté d'expression qui sont foulés au pied par le pouvoir. Pourtant mercredi Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères, assurait, en réponse au rapport accablant du département d'Etat américain sur les violations des libertés, que l'Algérie n'avait pas besoin de leçon à recevoir en matière de respect des droits de l'Homme. Que va-t-il dire aujourd'hui après la répression aveugle dont sont victimes des manifestants pacifiques ?

Yacine K.