Ces Amazighs que nos ennemis utilisent pour nous dominer

Nouri Bousahmein, le président libyen.
Nouri Bousahmein, le président libyen.

Cas de Nouri Bousahmein, le président Amazigh provisoire de Libye.

Je n’ai cessé de penser à certains Amazighs de toutes les contrées de Tamazgha, qu’ils soient Kabyles, Chluh, Chawis, Tergis, Nefusi, Mzabi, … Comment il est facile de les acheter par nos ennemis qui confisquent nos terres. Les uns avec l’argent, les autres avec des positions clés dans leurs gouvernements et ses différentes institutions, telles que les ministres, préfectures (Walis), ambassades, Probablement les Chleuhs, Rifains et Kabyles telles Benyounes, Benkirane, Jettou, Ouyahia, Khalida Toumi, Lamamra,…. détiennent les records en termes de nombre. Mais permettez-moi de vous citer un cas particulier de la Tamazgha orientale.

Il s’agit de celui qui joue actuellement le rôle du président de la Libye, à savoir Nouri Bousahmein, un Amazigh des At Wilul de Zwara, une belle ville méditerranéenne paisible pas loin de Tunisie que j’ai eu l’occasion de visiter.     

Pour votre information un certain 25 juin 2013, le Congrès Général National (CGN) qui fait office de la présidence provisoire (en attendant la mise en place des institutions qui sont justement bloquées à cause des Amazighs), élit son nouveau président, Nouri Bousahmein, par 96 votes contre 80 à son adversaire du deuxième tour, Sharif Al-Wafi Mohamed. Tout le monde était étonné comment ça se fait les pires ennemis de Tamazight au sein du parlement Libyen : des députés arabistes et islamistes ont portées leurs voix sur un Amazigh versus un Arabiste de la ville Marj se trouvant dans la contrée arabophone Cyrénaïque à l’est de Libye. Voir la vidéo :

Toutes les agences de presse et chaines TV étrangères, pour ne pas dire occidentale : AP, AFP, Reuters, BBC, CNN, France 2, TF1, RAI, … et une fois n’est pas coutume, ont tenu à souligner l’origine Amazigh/Berber du nouveau numéro Libyen. Un grand nombre d’intellectuels Amazighs de Libye ont applaudis cette pseudo-victoire et beaucoup d’Amazighs ont manifesté leur joie en croyant naïvement que l’officialisation de leur langue ne sera qu’une simple formalité. Madghis Madi, un ami militant Amazigh  apolitique, m’a appelé pour me dire : «as-tu vu comment toutes les agences de presse et TV étrangères ….»

"Oui mais c’est louche. C’est trop beau pour être vrai. D’autant plus que les organes français, pires ennemis des Amazighs, tels que AFP, TF1, … en parlent. Il y’a aiguille sous roche comme on dit", lui-ai-je répondu. "Ce n’est pas grave, l’essentiel c’est qu’ils parlent tous de nous, y compris en Russie, en Allemagne et en Turquie. Et pour une fois, le monde entier entend parler de nous Amazighs/Berbers. C’est déjà une victoire", me répond-il. "On verra!, qu’est-ce que cela donne", ai-je conclut!

Ce qui va suivre vous étonnera justement concernant ce Nouri Bousahmein. D’un côté il montre à quel point la lutte sera longue et difficile, non pas parce que l’ennemi est pénible. Mais à cause de ces complicités amazighes néfastes qui sont capables de vendre leurs mères et leur honneur pour quelques dinars/dollars de plus ou pour maintenir leurs postes politiques que l’ennemi leur accorde. Qui ne se rappelle pas du sinistre Ouyahia utilisé par Bouteflika, sous le regard complice d’un autre kabyle (Toufik) pour casser le mouvement pseudo-national des Arrouchs, issue de la mascarade du printemps noir 2001.

De l’autre côté, cet occident, français en particulier, jure que cette grande et riche partie du monde, la Tamazgha, ne trouvera en aucun cas la paix. Elle ne sera jamais contrôlée et gérée par ses propres fils et filles, mis à part ceux et celles qui travaillent contre leur identité et leur langue, a l’instar de Belaid Abdesslam, Benkirane, Benflis, Dris Jettou, Zeroual, Toufik, Ouyahia, …

… et bien évidemment ce président libyen Nouri Bousahmein, qui me revient à la mémoire puisque j’ai eu à le rencontrer le 12 janvier 2013 à Tripoli lorsque j’étais invité au Forum sur les droits constitutionnels des Amazighs de Libye, qui s’est déroulée au CGN ce jour bénie de Yennayer. J’étais invité avec un collègue de la Fondation Canadienne Tiregwa, au même titre que plusieurs organisations étrangères, pour relater l’expérience sociolinguistique de plusieurs pays développés dont le Canada que nous représentons. Lire à ce sujet: Yennayer à Tripoli Par Arezki Metref

Je vous invite à revoir l’historique déclaration finale du forum suivante :

et prêter une particulière attention à Nouri Bousahmein, représentant des Amazighs de Zwara, à partir de la minute 9:24. Comme vous le voyez six mois avant de devenir président de la Libye, il assumait bel et bien le contenu d’une telle déclaration. Pour confirmer, preuve à l’appui, j’ai fait une recherche minutieuse et je suis tombé sur ses dires en marge de ce forum historique, et que voici :

ou encore en mai 2013, soit un mois avant qu’il devienne président :

Pour comprendre la suite, une fois président, je vous invite à lire ce qui suit, tout en remarquant la complicité de Nouri Bousahmein dans le malheur et les entraves que subissent ses compatriotes Amazighs :

1. Les élus Amazighs se retirent du Congrès général national de Libye

2. La désobéissance civile des Amazighs de Libye débute aujourd’hui

3. Les Amazigh boycottent l’élection de l'Assemblée constituante libyenne

4. Réunion extraordinaire des révolutionnaires Amazighs à Zwara

En conclusion :

Il se trouve que l’occident ont du cherché le maillon faible parmi les délégués des Amazighs « des Arrouchs! » présents lors du Forum sur les droits constitutionnels des Amazighs de Libye. Le placer ensuite au plus haut niveau de l’état Libyen pour calmer l’ardeur des Amazighs le temps qu’ils rendent les armes.  Enfin l’utiliser pour imposer par la suite une constitution sans Tamazight comme langue officielle pour ne pas déranger l’Algérie (plutôt la Françalgérie) de Bouteflika, qui a certainement joué un grand rôle avec le Qatar et ses amis Émirs Arabes du Golfe. 

Le philosophe Lounis Ait Menguellat ne nous a-t-il pas averti depuis longtemps : «Nejman kkfan, ɣef iqerra-nneɣ i ttefran, nutni ẓran, nekkni ur neẓra». Traduction : Ils se sont réunis. Sur nos têtes, ils se sont entendus. Eux savent (ce qu’ils ont manigancés). Nous ne sommes au courant de rien.

Pour terminer je ferai miennes ces dernières lignes d’un article que j’ai lu (voir ci-dessous): Jusqu’à quand nous, les Amazighs, prendrons notre destin entre nos mains. Espérant que les Amazighs de Libye montreront le chemin de la liberté et mettrons ainsi fin à cet esclavagisme arabo-islamo-andalous-baathiste qui n’a que trop durer. Personnellement j’y crois, si nous seront tous derrière nos frères Amazighs de Libye.

Les Amazighs de Libye et la désobéissance civile : plus rien ne sera comme avant

Racid At Ali Uqasi,

Canada

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Commentaires (5) | Réagir ?

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mosbah hamdi

" Ces Amazighs que nos ennemis utilisent pour nous dominer" qui sont-ils exactement vos ennemis. Vous auriez pu dire ces Kabyles que les arabes utilisent pour nous dominer ce serait plus clair. Vous resteriez jusqu'à la fin du monde à la dernière marche de l'échelle car votre racisme vous attire plus de haine et de toutes part et ces gents cité sont respectables et respectés par tous les algériens sauf par les gents de leur région. Concernant la terre tous les algérien ont donné leur tribu et vous vous n'avez jamais quitté vos montagnes mais nous aussi nous constatons de plus en plus que les kabyles s'octroient terrains et villas dans nos villes pour changer la démographie identique à ce que font leurs amis et alliés israeliens en Phalestine et nous allons constitué des cellules d'information sur le Facebouk dans tous les villes de l'Algérie principalement celle de l'intérieur pour arreter ce saignement du fait que nous sommes vos ennemis et vous l'avez bien dit nous n'en voulant en aucun cas que vous résidiez sur nos terres. Parole d'arabe.

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Quelqun EncoreQuelqun

Qui se ressemble s'assemble comme on dit. "Yétéwhéch L'fil yanad gmass"; ainsi nous pourrions résumer les deux précédents commentaires.

D'ailleurs, le raffinement linguistique et langagier du Haddad en dit long sur le personnage. D'une telle poésie qu'il met dans le même sac Hannachi et Aït Menguelette.

Quant à l'autre poète, il porte les stigmates dans son pseudonyme-même "thadarthmlayouv", sans savoir qu'il doit représenter le 1er " 3ïv" de son pauvre village.

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