Abdelaziz Bouteflika et l'avenir de l'Algérie
À la tête de l’Algérie depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, malgré ses 77 ans et le fait qu’il a récemment eu des dommages cérébraux qui l’ont sérieusement débilité, n’en espère pas moins avoir un quatrième mandat le 17 avril.
L'AVC qu’il a subit au printemps 2013 aurait pourtant dû être suffisant pour montrer à ce grand politicien que personne n’est éternel. Tellement de clichés s’appliquent à sa candidature, que la situation en devient un cas d’espèce. Combien bon et qualifié a été un homme avant d’être élu, l’exercice du pouvoir modifie sa personnalité et souvent pour le pire. Le président sortant montre que le pouvoir absolu corrompt absolument. Dans tous les pays, les politiciens sont comme des couches. Il faut les changer souvent et pour les mêmes raisons !
L’opposition se trompe de cible en manifestant dans les rues pour demander le retrait de cette candidature. Qu’un homme visiblement incompétent pour diriger les destinées de l’Algérie se présente aux élections n’est pas un déni de démocratie, mais l’interdire de le faire peut l’être. Cela ne veut pas dire que la candidature de Bouteflika n’est pas au plus haut point problématique. Elle montre que la simple logique commune manque aux dirigeants de ce pays. Tenter de faire réélire un invalide donne une très mauvaise image de l'administration gouvernementale pleinement engagée aux côtés du président sortant. Même les plus sinistres dictatures essaient de se donner des allures de respectabilité.
L’armée et les services de renseignements sont capables de forcer la réélection d’un homme diminué qui n’est plus capable de prendre la parole en public. Ils deviennent cependant du même coup les pires ennemis du développement démocratique leur propre pays. Le quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika serait une tragédie pour l’Algérie. Le jour de sa réélection, sera celui où le grand homme qui est admiré par plusieurs deviendra la risée du monde.
Plutôt que de boycotter les élections, ce qui est un très mauvais choix politique, les partis d’opposition devraient trouver un remplaçant de qualité au président sortant. Oui, Abdelaziz Bouteflika a fait beaucoup de bonnes choses pour l’Algérie. Mais à moins d’avoir trouvé la manière de faire revenir les momies à la vie, il doit céder sa place à un autre politicien rassembleur qui fera faire un autre pas en avant à son pays.
Michel Gourd
Commentaires (4) | Réagir ?
Moi je dirais " l'Algérie et l'avenir de Abdelaziz Bouteflika "
@Karim Haddad
Entièrement d'accord avec vous mr Haddad ce Mr Gourd se goure, il nous prend pour des bougnouls qui ignorent tout de la democratie. Il roule pour un de ses copains du clan Boutef sans doute.