Bgayet : Naissance de la fondation des sciences sociales Assaka
A l’initiative du sociologue Ali Sayad, une cinquante de citoyens venus de 20 wilayas du pays vient de donner naissance à la fondation des sciences sociales portant le nom Assaka toponyme amazighe qui signifie «Le gué», le lien entre deux mondes, sans doute l’ancien et le nouveau, le pont entre les deux rives de la Méditerranée, l’ouverture indispensable sur le monde qui perd progressivement sa diversité. Ouverte nécessairement sur le continent africain, ses initiateurs la conçoivent comme un hommage concret et durable à l’écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri.
L’assemblée constitutive de cette nouvelle institution culturelle et scientifique à caractère nationale s’est tenue vendredi 14 février dans un local privé au cœur de l’historique ville de Bougie. Quatre types d’acteurs de la société ont conjugué leurs efforts dans la mise en route de la fondation Assaka.
Le partenaire institutionnel est représenté par l’assemblée populaire de la wilaya de Bejaia (APW), l’assemblée populaire communale (APC) de Beni Ksila et la conservation des forêts de Bougie. L’APC de Beni Ksila est le principal partenaire dans cet acte de création. Cette importante commune montagneuse et balnéaire de la wilaya de Bejaïa, représentée par son maire offre, en plus du soutien logistique, le siège de cette institution, une bâtisse située en contre bas du village touristique Djebla, construite initialement pour abriter un foyer culturel de jeunesse mais que les jeunes boudent pour des raisons d’éloignement des zones habitées.
Le partenaire scientifique est incarné par une trentaine d’universitaires de nombreuses disciplines dont une majorité versée dans les sciences sociales et les sciences humaines, venus d’une vingtaine de wilayas, regroupés autour du docteur Djamil Aissani de l’université Mira de Bgayet, président du groupe de recherche en mathématiques Gehimab.
Parmi les nombreux acteurs associatifs présents, l’association socioculturelle Tadukli Djebla, connue pour son activité de restauration du village touristique et de l’habitat ancien est l’un des collaborateurs privilégiés de cette fondation.
Le monde de l’oralité et du patrimoine culturel immatériel a également ses représentants dans cette fondation, à travers des chercheurs en tamazight et des journalistes versés dans la culture et l’économie sociale.
La matinée du vendredi a été consacrée principalement à l’explicitation des motifs et des conditions de création de la fondation Assaka suivies de la lecture , de l’enrichissement et de l’adoption des statuts, avant de procéder à l’élection du conseil de 25 membres relevant d’au moins 12 wilayas du pays conformément aux lois en vigueur. L’élection des autres organes de la fondation (bureau exécutif, président, secrétaire, trésorier et assesseurs) se fera dans une prochaine réunion. La séance a été levée sur la principale recommandation faite aux membres fondateurs de fournir les documents nécessaires au dépôt du dossier de constitution de la fondation Assaka.
Une visite guidée du village Djebla qui abrite le siège de la fondation a occupé tout l’après midi. Elle fut ponctuée par un diner à menu traditionnel et une soirée conviviale en hommage à Mouloud Mammeri.
Rachid Oulebsir
Commentaires (2) | Réagir ?
....... FAGOCYTERAIENT... oups! autant pour moi!
Des sciences sociales que ces bons intentionnés nous fagocyterons dans l'imposture tryptique dans la non moins imposture arabité-islametamazighité?!!!!
Comme si les sciences sociales amazighs ont toujours besoin d'un tuteur colonial l'araboislamisme!!!
Oui au sciences sociales !Mais de grâce pas vues et étudiées sous le prisme de l'araberie moyenorientale qui a fait et fait des ravages dans les sociétes humaines de cette algérie algerienne qu'un systéme dictatorial, durant plus de 50ans, empêche par la gégéne, le fusil et l'araboislamisation tout azimuth de vivre et de prospérer comme des amazighs et comme des méditerranéens occidentaux!