Syrie : la transition politique sur la table des négociations
Après un premier échec, lundi 27 janvier, menant au blocage des discussions sur la Syrie, le médiateur de l'ONU Lakhdar Brahimi veut remettre sur la table des négociations la question cruciale de la transition politique, "ligne rouge" pour les délégations du régime et de l'opposition réunies à Genève.
Lundi, les négociations entre les deux camps ennemis ont achoppé dès le matin sur le menu des pourparlers. L'opposition a violemment réagi quand le régime a soumis une "feuille de travail" en cinq points, dont un appel aux pays qui financent les groupes «terroristes» – les rebelles – à cesser leur soutien, en allusion à l'Arabie saoudite, au Qatar et à la Turquie. "[Le] régime a voulu dévierdes discussions qui devaient porter sur l'application de Genève I", a accusé Rima Fleyhane, membre de la délégation de l'opposition.
La déclaration de Genève I, adoptée en juin 2012 par les grandes puissances, fait polémique entre partisans et opposants au président Bachar Al-Assad depuis le début. L'opposition considère qu'elle prévoit un "gouvernement de transition doté des pleins pouvoirs", ce qui implique le départ du président Al-Assad. Le régime considère quant à lui qu'elle ouvre la voie à un gouvernement d'union élargi, écartant le scénario d'un départ d'Al-Assad.
Pas de progrès notable
Le troisième jour de négociations à Genève était consacré à cette déclaration, après un week-end dédié à des questions humanitaires et au problème des milliers de prisonniers et de disparus du conflit. Sur toutes ces questions, les négociations n'ont permis aucun progrès.
M. Brahimi a admis que la situation n'avait pas évolué quant à l'envoi de convois humanitaires dans le centre assiégé de Homs, comme promis samedi par le régime. Il avait également obtenu du régime syrien la promesse de laisser partir les femmes et les enfants, assiégés depuis 600 jours dans les quartiers rebelles de Homs. Mais, lundi, le chef des opérations au Proche-Orient de la Croix-Rouge, Robert Mardini, a affirmé qu'aucune «mesure concrète» n'avait été prise par Damas.
Avec AFP
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