Les Mozabites, un peuple de sages
“Où irons-nous si ce pays continue a bruler ainsi ?”
Le père fondateur de la république américaine, Benjamin Franklin, disait ceci : "Un pays prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux". Il avait parfaitement raison.
Dans un Etat de droit démocratique, la liberté est fondamentale et le droit à l'anonymat est un des principes fondamentaux de la liberté comme l'encadrement de la rupture de l'anonymat dans le cadre d'une enquête. Ecouter et enquêter se doivent de suivre des procédures garantissant qu'un contre-pouvoir efficace évitera l'utilisation de ces techniques hors de tout contrôle. Eviter les dérives qui loin de chercher à protéger le corps civil, écoutent pour neutraliser une opposition et contrôler ces citoyens... bref, pour réduire peu à peu les libertés en sa faveur.
C'est le sens même de la formule citée ci-dessus. Si, visant une sécurité illusoirement accrue, un gouvernement cède de sa liberté, il perdra les deux. Il perdra la liberté car l'Etat deviendra autocratique, et il perdra la sécurité car l'Etat devenu autoritaire sera source d'insécurité par abus de pouvoir. Tous les régimes coercitifs à des degrés divers ont démontré leur dangerosité pour leurs concitoyens. Comme c’est le cas a Ghardaïa. Il ne faut pas céder à la volonté de terreur des fauteurs de troubles. Mais rester soit-mêmes...Il ne s'agit pas de ne pas les combattre, mais d'éviter dans ce combat de perdre ce qui fait la force du M’zab : L’attachement à un Etat de droit et au droit à la liberté et à l'anonymat de ses citoyens. Perde cela en adhérant à une société policière de contrôle signifierait à mes yeux la victoire des mouvances qui font dans la violence, qui par la peur distillée auraient réussi à tous changer (et à nous briser)
Ce serait un euphémisme que de dire que les habitants du M’zab sont assis sur un volcan. L’ampleur des frustrations se mesure chez les habitants de cette riche vallée, exploités et délaissés du système, mais aussi dans certaines classes aisées qui se sentent menacées par les nombreuses incertitudes qui planent sur leur vie sociale. On nous répète que le seul qui puisse désamorcer cette bombe reste le Président de la République…
Au-delà de la responsabilité historique qui incombe au locataire d’El Mouradia, il y a que tout un chacun à sa partition à jouer pour la sauvegarde de la paix dans cette vallée. Les discours va-t-en guerre que l’on entend de part et d’autre ne font qu’augmenter la tension. Ils contribuent à semer les graines d’une situation qui ne profitera à personne, si toutefois on arriverait à une éruption de la violence. Il est donc souhaitable de se ressaisir et d’attendre calmement et sereinement les décisions des sages chargés d’examiner la contestation.
Il ne s’agit pas de l’avenir d’un homme, mais du destin de tout un peuple. Dire que le droit devient ici non seulement un devoir, mais un impératif moral. La vallée du M’Zab est à la croisée des chemins. L’Algérie entière a les yeux rivés sur Ghardaïa, comme ce fut aussi le cas déjà, quand tout le monde promettait le paradis aux Mozabites alors que c’était l’enfer. Maintenant aussi, les Mozabites se sont encore une fois réveillés en enfers. Le paradis aurait été possible, si les citoyens, juges et surtout acteurs politiques avaient joués pleinement leurs rôles.
Croire en la société nation du M’zab, et en sa capacité à se retrouver autour de l’essentiel. Même divisés par la haine et les jalousies, ils peuvent avoir la bonne attitude dans les fondements de leur nation, c’est-à-dire à la paix. Les responsables politiques chargés de les délivrer des craintes doivent comprendre que c’est ici et maintenant que se joue le destin de la vallée du M’zab. Rater ce virage équivaudrait à sérieusement hypothéquer l’avenir des générations futures. La nature et la valeur des arguments devront/pourront l’emporter sur toutes velléités à semer le trouble au pays. A ce stade des débats, il faut surtout se garder de se réfugier derrière les tendances partisanes et subjectives pour ne pouvoir juger que par la force des arguments qui seront fournis. Les arguments de force que l’on distille dans les camps rivaux ne sont que pour rendre encore la situation plus compliquée. Une situation qui, si par malheur arrivait à dégénérer, finira par nous emporter tous. On comprend certes la pression politicienne, mais il est crucial de ne pas trop tirer sur la corde jusqu’à mettre ce pays dans une situation ingérable et invivable.
Les mots ci-dessous sont ceux du vieux Bakkir, sage parmi les sages de Ghardaïa. Ils expriment l’incertitude, la peur et l’angoisse qui vie maintenant dans la belle vallée du M’zab.
"Il y a quelques petites choses sur la terre, sages entre les sages, qui nous sont dites dans Le livre des proverbes : N’est pas dit sage, ce qui est dans un monde où il y a tant d’insensés, mais le sage entre les sages vaut la peine d’être connu".
La première catégorie de la sagesse est mentionnée dans les Fourmis. Elles sont petites en effet. Avoir conscience de notre petitesse est la première condition pour devenir sage. L’humilité nous convient en présence de Celui qui est grand, si revêtu de majesté et de magnificence, dont la grandeur est insondable, qui surprend les sages dans leurs ruses et qui donne la grâce aux humbles ! Prenons notre place devant lui, et reconnaissons, sans fraude, ce que nous sommes. Tellement petits. L’homme orgueilleux n’a d’égale que sa vanité ? «Les fils du commun ne sont que vanité, et ceux des grands ne sont que mensonge : placés dans la balance, ils pèsent ensemble plus légers que la vanité» Alors abaissons-nous à notre niveau devant Dieu puissant qui nous montre où est la sagesse : chose plus désirable que les rubis, aucune des choses auxquelles nous prenons plaisir ne l’égale : La longueur de jour est dans sa droite, et a sa gauche, richesse et honneur. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et qui la tiennent fermement.
Les fourmis, sont un peuple sans puissance. Il faut être fort pour vaincre, il faut vouloir, allez-vous dire. Les Mozabites sont des sages sans puissance. Il n’est pas de la sagesse de vouloir lutter contre un plus fort que soi. Car il est important de connaître sa faiblesse, comme il est important d’avoir conscience de sa petitesse, car là est le secret de la force. « Quand on se sait faibles, alors ont est forts ». « Je me glorifie dans mes infirmités, afin que la puissance du Dieu demeure sur moi ». S’il y a une leçon difficile entre toutes à apprendre, c’est que nous sommes des êtres «sans force». Ceux qui ont conscience de leur entière incapacité cherchent leur force dans un prophète puissant qui a triomphé de la puissance de Satan et des incrédules.
Alors ceux qui gémissent sous l’esclavage du péché, doivent prendre les bonnes résolutions, et considérer les fourmis, pour devenir sages !
Les fourmis, préparent en été leurs vivres. «Va vers la fourmi, paresseux ; regarde ses voies et sois sage. Les fourmis n’ont ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, elle prépare en été leur pain, elles amassent pendant la moisson la nourriture». Rien ne les pousse au travail, ni chef, ni surveillant, ni gouverneur, rien ne les oblige, si ce n’est le sentiment qu’il y a un temps dans lequel elles peuvent amasser ce qui les fera vivre quand viendront les mauvais jours. De même pour nous, depuis toujours nous recueillons les richesses éternelles et les biens des cieux, d’où les voleurs n’approchent pas et où la teigne ne détruit pas. Quelle folie de ne penser qu’au temps présent, quand toute l’éternité est en jeu ! Quelle diligence chez les fourmis et quelle activité dans une fourmilière ! L’hiver vient, si elles ne se hâtent pas, elles auront faim. Quand le temps de la moisson est passé, on ne trouve rien.
Quel enseignement pour nous qui avons des ennemis nombreux contre lesquels nous sommes sans puissance. Que pouvons-nous, en effet, en présence de toute la méchanceté de Satan ? Qu’opposerions-nous à la folie et aux appâts trompeurs du monde, et que pouvons-nous faire face de tant d’autres dangers.
Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses toujours facile à trouver. Nous pouvons n’être en nous-mêmes que de pauvres personnes, souillés par le péché, sans puissance contre le mal, ne trouvant en nous-mêmes aucune ressource, mais les grandes leçons de ceux qui sont des petits sur la terre, et qui sont sages nous encourage.
Que Dieu veuille nous accorder à tous de connaître la sagesse qui consiste : à nous occuper de l’avenir, tandis qu’il en est temps, comme les fourmis, à nous mettre à l’abri. Sidna Moussa, homme de Dieu disait: Seigneur, tu as été notre demeure de génération en génération à nous laisser conduire par ton esprit en toutes choses en attendant d’être introduits au paradis. Fléchissons nos genoux devant Dieu et prions ». Disait mon ami Bakkir le sage à Beni Isguen. Aghlen Paradise.
Fayçal Maarfia
Mozabite de cœur
Commentaires (6) | Réagir ?
A ma connaissance, Jerusalem se trouve en "Palestine occupée". CRS! Ne vous a-t-on pas donné les coordonnées exactes sur vos GPS?
Labas, il ys des juifs qui maltraitent des arabes, Oui! des juifs, vos demi-frères! Car tous ensembles vous etes les enfants d'Abraham.
Entre Salam et Shallom, je distingue un petite nuance phonetique, Cependant, ici en Algerie, labas dans ses profondeurs, il ya une belle ville tranquille du nom de Tagherdayt (Ghardaia), laissez la tranquille, de grace, laissez la, si vous etes des Irgazens!
CRS! Ne vous attaquez pas a des jeunes mozabites isolés, ayez l'audace de demander un ordre de mission et aller liberer cette Palestine, qui vous interpelle, allez prouvez que vous avez encore le sens de l'honneur de combattre une injustice qui ronge vos entrailles. Si vous etes des Irgazens. Chiche! Allez!
A CRS peuvent se joindre gendrames, policiers, et meme les 3 armées, si vous tous etes des Irgazens!
Ecrivez vos pags d'Histoire si vous osez vivre libres. On ne vit q'une fois, et certes pour une vie digne des Hommes, si vous etes des Irgazens!
Ne vous attaquez pas aux Mozabites, hommes sages epris du sens de labeur et de discipline, immitez leur sagesse, et encore seulement si vous etes des Irgazens!
MOI, J'AI TOUJOUR CONNU LE MOZABITE COMME PACIFIQUE ET UN GRAND COMMERCANT IL RESPECTE TOUJOUR SES VOISINS, ET JE DIRAI MEME QUE LE MOZABITE EST LA DISCRETION MEME;
, Bon dieu ce clan présidentiel est une véritable malédiction pour l'algérie, et, on l'a déja dit ici dans ce forum, que Fakhamatouhou et ses serviles vont aller dans une politique de la terre brulée, comme la funeste O A S, car pour bouteflika c'est la seule et unique solution, celle de diviser et de fracturer nos populations algériennes, de provoquer un chaos, dans l'espoir de permettre une fuite à sa fratrie et son clan dans le grand "merdier" programmé