Même si le nom du candidat du PT n’est pas encore révélé, il est de toute évidence, comme pour toutes les précédentes drôles de présidentielles, c’est Louisa Hanoune qui sera «choisie». 

Avec ses deux décennies à la tête du PT, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a pris part à toues les présidentielles. Mme Hanoune qui intervenait lors de la session ordinaire du comité central du PT, a souligné que le comité "a décidé à l'unanimité" la participation du parti des travailleurs à la prochaine présidentielle. Elle justifie cette position par le fait que la question a été tranchée par le 7ème congrès et la base militante". Louisa Hanoune a de fait sorti les grands mots pour qualifier cette présidentielle. Son parti "ne faillira jamais à ses responsabilités quelles que soient les difficultés et est parfaitement conscient que la bataille sera très difficile, compte tenu de la situation actuelle que vit l'Algérie". Mme Hanoune ajoute que c’est "un rendez-vous historique important". 

Pourtant, hormis la SG du PT, rares ceux qui se font des illusions sur le rendez-vous. Il ne sera rien d’autre qu’un énième plébiscite. 

La situation du pays ne rassure pas cette politicienne. "C'est le calme qui précède la tempête". Pourtant, c’est de l’Algérie qu’il s’agit. Celui-là même qui est dirigé depuis 14 ans par un président qu’elle soutient mordicus. Quelque chose d’inconséquent affleure de cet argumentaire quand on se refuse de situer les responsabilités de la désastreuse situation dans laquelle se retrouve le pays. 

Parlant des terribles affrontements ethniques du M’zab, elle ajoute dans une langue de bois raffinée : "Il est de notre responsabilité et de celle du gouvernement de désamorcer les bombes à retardement qui attisent la situation". Le PT étant "un défenseur inconditionnel" de la souveraineté nationale, de la cohésion de la nation, de l'indépendance nationale et des acquis socio-économiques Mme Hanoune a appelé à "donner des garanties au peuple et non à l'étranger concernant la régularité et la transparence du scrutin". 

Yacine K.