Le "avec" n’étant qu’une façon de meubler l'annonce, car il va sans dire que les R’boub dzaïr savaient que Bouteflika "tab j’nanou" bien avant sa première évacuation au Val-de-Grâce. Les images pitoyables de la télé montrant un homme à l’agonie ont été habilement calculées. Il fallait montrer et démontrer au peuple que Boutef c’est fini ! Mais fallait-il pour autant attendre sa disparition pour désigner un successeur ? Et que nenni ! Et c’est là que réside le génie machiavélique de ces ouled-esshitan qui nous gouvernent. Il fallait organiser une succession avec des apparences démocratiques irréfutables aux yeux du monde tout en sauvegardant le système !

Qui mieux qu’un opposant à Bouteflika pouvait incarner l’image solennelle d’une alternance politique ? N’avait-il pas mené un combat frontal contre lui en 2004 ? Ali Benflis n’aurait jamais osé faire le lion et présenter sa candidature au poste suprême sans une assurance certaine des R’boub edzaïr ! Encore fallait-il trouver des lièvres neufs, vierges de toute souillure politique afin de servir de faire-valoir habituel. Ces hommes ont été trouvés en les personnes de Rachid Nekkaz, Yasmina Khadra, et autres Ali Benouari. Rajoutés aux p’tits Moussa Touati habituels, cela donne une excellente fourchette de lièvres pour les besoins d’une mise en scène bien rodée. Quant à Benbitour, il aura été le dindon de la farce, une sorte de vedette américaine, chargé d’amuser la galerie. Il aura servi à faire patienter les spectateurs avant la levée de rideau et l’entrée en scène des acteurs principaux. Il est, de ce fait, fort à parier que, si M. Benflis, se déclare candidat ce dimanche, il sera bel et bien le prochain chef d’Etat algérien. Les R’boub edzaïr auront réussi, encore une fois, à berner tout le monde en sauvegardant le système de façon démocratique, une démocratie intra-militaro-FLiN-tox bien évidemment !

Et Bouteflika me diriez-vous ? Ils ont destitué Chadli, Ils ont assassiné Mohamed Boudiaf, pour ne citer qu'eux, ce n’est pas un cadavre en fauteuil roulant qui risquerait de gêner leurs plans.

Que rajouter d’autre ? Ils sont forts, ils sont très forts ! Ils sont trop forts ! Il ne vous reste qu’à tous vous incliner! En ce qui me concerne, c’est déjà fait !

Encore une fois, la comédie bouffonne est fin prête pour amuser, donner du bonheur et gaver la famille militaro-FLiN-tox, et les meutes d’agents fidèles, de toutes sortes de biens et de bienfaits. Quant au petit peuple, il se contentera d’écrire une autre page de son histoire, celle d’une tragédie perpétuelle que les générations se transmettent, pour unique héritage, depuis des millénaires.

Kacem Madani