Présidentielle: une coordination appelle à la candidature d’un colonel du DRS
La Coordination nationale des comités de soutien à la candidature du colonel Boudemagh Chabane à la présidentielle 2014 a pondu un communiqué pour appeler les Algériens à soutenir son candidat.
La prochaine présidentielle promet décidément bien des surprises. Si l’on lit bien le communiqué de cette coordination, le règne des militaires a de beaux jours devant lui. On a déjà un écrivain candidat, d'illustres inconnus exilés depuis des lustres en Europe, quelques chefs de partis, un économiste ancien chef de gouvernement et beaucoup d'inconnues.
Sans rire, la coordination de soutien à la candidature de cet ancien colonel des services de renseignement a dressé un tableau de ses actions et conseille : "C'est sans aucun complexe que les authentiques patriotes algériens lancent un appel pour une solution à la russe, voire à la "Poutine", cet ancien colonel du KGB qui a réussi à sauver la Russie".
Pour donner contenance à cette coordination et sérieux à la candidature de l’ancien officier espion, le communiqué signé de Tarek Ikhlef aligne les villes où eurent lieu des réunions. Une façon de nous dire que la coordination a pris le pouls de l’Algérie profonde, établi son diagnostic, voire même trouvé l’homme de la situation. Cependant la référence à Vladimir Poutine ne devrait pas rassurer les Algériens qui suivent ce qu’a fait cet ancien colonel du KGB de la Russie : un pays où règnent sans partage les oligarques millionnaires, tous ou presque d’anciens amis de l’actuel président. Cela ne semble pas gêner cette coordination qui manifestement a une vision très militaire de la démocratie puisqu'elle veut un président-espion pour mener l'Algérie vers la "stabilité".
Cette coordination qui ne nous dit pas si son colonel est partant pour la présidentielle nous assure que "la grave situation dont se trouve le pays après plus de 50 années d'indépendance exige la mobilisation de vrais hommes d'Etat et de décision".
Il est une évidence que feint d’ignorer cette coordination des comités de soutien à la candidature du colonel Boudemagh : l’Algérie n’a pas besoin d’un ancien colonel, ou d’un autre militaire, pour sortir de la paralysie dans laquelle l’a plongé le président actuel. Depuis un demi-siècle, les militaires ont fait et défait les présidents. Avril, si tant est qu’il existe un espoir d’une présidentielle transparente, doit être l’élection de rupture.
Yacine K.
Commentaires (12) | Réagir ?
pour quoi pas aprés tt c un algérien et expérimenté; Pourquoi on ne donne pas la chance pour nos compétences ;il faut pas oublier que notre honorable armée a une bonne réputation et il faut pas ignorer ça
Comme ces gens n'ont jamais quitté le haut du pavé en Algérie, ils ont toujours étaient maître dans le pays depuis que la France les a met en place, alors cela ne changera pas grand chose, puisque le peuple de mouton est prêt à suivre et à ne rien dire.