Jamais le président "normal" qu'on sait ami de l'Algérie ne se serait permis des mots vaseux sur un pays dont il respecte les luttes et le courage.

Je me souviendrai toujours de cette visite, en compagnie de Jean-Paul Huchon, alors président de la région île-de-France, à Matoub Lounès, à peine libéré par le GIA. Cela se passait au Relais de Ménilmontant, un espace "libéré" du vingtième arrondissement de Paris, à l'époque.

François Hollande n'a pas commis de crime. Il a fait une blague maladroite. Il l'a surtout sortie devant un parterre de juifs qui ne portent pas nécessairement les Algériens dans leur cœur.

Du coup, l'incartade présidentielle a provoqué une minicrise diplomatique. Normal ! L'Algérie était en droit de réagir. Mais quel doigt a donc titillé le cul de la droite et de l'extrême gauche pour qu'ils montent ainsi au créneau et rejoindre le bal des pleureuses qui ont commencé à invoquer le néo-colonialisme ?

Il ne faut pas déconner! Il est vrai que la fonction présidentielle ne permet pas toutes les turpitudes mais il ne faut pas, pour autant, aller chercher les embrouilles là où elles ne nichent pas.

La droite se souvient-elle du temps où la France proclamait qu'elle n'avait pas de pétrole mais qu'elle avait des idées ? C'était au temps de Valérie Giscard D'Estaing et de Lionel Stoléru. Au temps où on proposait aux immigrés qui ont édifié la France de prendre dix mille balles (10000 francs), et de se casser. Les ingrats ! Les oublieux !

Non! Hollande n'a pas commis de faute majeure. Il n'est pas idiot, il est juste humain. Quelle mouche a donc piqué les Algériens, nationalistes névrotiques, pour qu'ils profèrent toutes les insanités entendues pour un bon mot prononcé au mauvais endroit.

Les Algériens, qui viennent d'accueillir un délinquant, ancien fabricant de rideaux devenu banquier mais flibustier de nature - je parle de Brahim Hadjas - et qui s'apprêtent à recevoir un autre pirate,

Moumen Khalifa, les Algériens qui ont pardonné à Bouteflika d'avoir quasiment gracié un autre requin, Chakib Khelil, en l'occurrence, les Algériens qui sont suspendus aux lèvres d'un grand malade et authentique dictateur, qui n'attendent que le signe qu'il ne pourra pas faire comme l'a démontré "le petit journal" de Canal plus pour lui permettre de rempiler, ces Algériens là devraient s'occuper de leurs arrières. 

Toutes ces salades politico-Dlala seront enterrées en juin prochain. Le peuple s'habillera, alors de vert et aura le regard tourné vers Rio.

Je suggère d'ailleurs à Hollande, pour se faire pardonner, d'accélèrer les négociations FFF- FAF pour la tenue d'un match amical de foot Algérie - France.

Nous gagnerons sans aucun doute.

Meziane Ourad