Connu depuis l’antiquité pour ses valeurs gustatives et nutritionnelles, l’escargot, mets de choix dans l’art culinaire, compte parmi les fleurons du secteur agroalimentaire mondial. Produit phare en cosmétique et acteur crucial jalousement convoité dans l’industrie pharmaceutique, notamment après les récentes découvertes scientifiques portant l’espoir d’une vaccination future contre la maladie du siècle (HPA Hélix Pomatia Agglutinine, HAA Hélix Aspersa Agglutinine, utilisées dans la détection préventive de différents cancers). De part son utilisation dans des secteurs économiques aussi variés qu’importants, il est devenu un atout majeur de l’économie globale (9$-12$ kilo). 

Dès notre lancement, des organisme et institutions internationale se sont manifestés avec des propositions de développement et d’aides financières concrètes. Le Canada : Investissement Québec ; Grande Bretagne : Lady Olga Maitland, ABBC Algerian British Business Council; Allemagne: Le Ministère Allemand de l’Economie et de la technologie ; France : Fédération Française des Aliments Conservés. Pendant deux années, aucune attention ni encouragement des autorités compétentes algériennes à notre égard. 

Parce que nous avions foi dans notre vision, nous avions épuisé efforts physiques et financiers aussi coûteux fussent-ils. Hélas, une entreprise ne peut faire le travail structurel de l’Etat !

L’industrialisation de ce créneau ne pourrait se faire qu’avec avec un encadrement étatique et une colocalisation étrangère. Une coopération fructueuse qui garantirait un marché à l’international et une traçabilité nécessaire tel le modèle indonésien avec l’installation de la société ESCAL (entreprise leader de cette filière avec un chiffre d’affaires de plus de170 millions d’euros /an et une présence dans 25 pays).

L’Etat devrait se porter garant des bastions qui fonderaient le développement d’un marché clé pour demain. Développer une matière première qui est la viande d’escargot, sachant que l’Algérie est la première réserve mondiale de cet animal en voie de disparition, avec une production de plus de 20.000 tonnes par an et une qualité inégalée, bénéficierait pleinement au tissu économique et social national et placerait l’Algérie sur le rang des pays leaders dans ce domaine. Elle mettrait également fin à une économie parallèle d’acheminement frauduleux de cette richesse qui est nullement profitable au pays.

Une prise de conscience de cette manne divine relèverait d’une intelligence de gouvernance pour les générations futures qui devront vivre dans une économie sans pétrole et un monde ravagé de crises à répétition, de guerres et de famines (l’escargot a sauvé l’humanité de plusieurs famines dont celle de 1816-1818). Aux dirigeants de faire preuve d’initiative et de dynamisme …si nécessaires.

Abdelmalek Souames