Le dernier adieu à Nelson Mandela
Le stade de Soccer City, entre Johannesburg et Soweto, s'emplit peu à peu avant la cérémonie à laquelle des dignitaires du monde entier doivent assister.
Une délégation algérienne, conduite par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a été désignée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour assister aux obsèques de l’ancien président sud-africain mardi et mercredi.
Le président américain Barack Obama, son homologue brésilienne Dilma Roussef et le président Français François Hollande participeront notamment aux hommages en mémoire du héros de la lutte anti-apartheid et de la réconciliation nationale. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon sera également présent.
Le Premier ministre britannique David Cameron a également annoncé qu’il se rendrait pour la cérémonie, alors que le prince Charles représentera la famille royale aux obsèques le dimanche 15 décembre. D’autres personnalités comme l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, d’anciens chefs d’Etat feront le voyage : les Américains Jimmy Carter, George W. Bush et Bill Clinton, le Français Nicolas Sarkozy, et le Brésilien Lula Da Silva.
Une centaine d’ex et actuels chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus en Afrique du Sud pour la gigantesque cérémonie d’hommage à Nelson Mandela, mort jeudi à l’âge de 95 ans.
• La foule afflue dans le stade de Soccer City, entre Johannesburg et Soweto, où l’ancien président fit sa dernière apparition publique en 2010, lors de la Coupe du monde de football.
11h10. Après un discours introductif d'un ministre sud-africain, des prières interconfessionnelles résonnent dans le stade de Soccer City.
10 h58. L'hymne national sud-africain retentit. Cet hymne - qui comprend cinq langues ! - est l'un des grands symboles d'unité multiraciale laissés en héritage par Nelson Mandela. Incarnant la nouvelle Afrique du Sud démocratique, à côté du drapeau multicolore et de sa Constitution très libérale, l'hymne a remplacé en 1997 "Die Stem van Suid-Afrika" (La voix de l'Afrique du Sud) en vigueur sous la domination blanche et dont il inclut cependant une strophe.
10h45. Arrivée de Dilma Rousseff, présidente de la République du Brésil. Elle rejoint dans la trinue des personnalités le Premier ministre britannique David Cameron, l’ancien chanteur des U2 Bono, le milliardaire Patrice Motsepe, etc. Un chœur de gospel anime la foule, et fait reprendre en choeur «siyabonga Mandela, ô siyabonga Mandela» («merci Mandela»).
10h40. La cérémonie a déjà près de trois quarts d'heure de retard. Les tribunes entonnent l’hymne national, toujours sous une pluie battante. Les chefs d’Etat continuent à arriver un par un dans la tribune officielle. François Pienarr, capitaine de l’équipe de rugby des Springboks lors de leur sacre en 1996, est là aussi. Une grosse moitié du stade est remplie.
10 heures. Contrairement à toutes les prévisions, le FNB Stadium de 90 000 places,enceinte symbolique, est à moitié vide alors que la cérémonie commence dans quelques instants. Plusieurs explications : la pluie, qui tombe sans interruption, les gens sont munis de parapluies et certains sont emmaillotés des pieds à la tête dans des sacs-poubelles. L’organisation de cet hommage en pleine semaine a certainement empêché de nombreuses personnes de se déplacer. Beaucoup de Sud-Africains ont également suivi les conseils des autorités craignant un afflux trop important au FNB et décidé de suivre les retransmissions organisées sur écrans géants dans d’autres stades ou à la télévision.
9h30. Dani Cooper, une jeune femme blanche de 24 ans, a pris le premier train avec deux de ses amies à 5h30 ce matin depuis Johannesbourg. L'enseignante en histoire arbore une casquette Viva Mandela: «On est ici parce que comme tous les Sud-Africains nous avons une relation particulière à Mandela. Aujourd’hui est un jour de paix. On est heureux qu’il soit en paix. Bien sûr, l’Afrique du Sud a encore des problèmes, il existe de très fortes disparités économiques, et les blancs continuent à dominer tout un pan de la vie économique et politique mais un jour comme aujourd’hui, on mesure le progrès parcouru.»
9 heures. Sibongile Ngobeni, 26 ans, jeune Noire de 26 ans vivant dans le township de Soweto, travaille dans une boîte de production audiovisuelle. Elle a pris une journée de congé pour venir au stade avec son père : «Il n’était pas question pour moi de suivre la cérémonie à la télévision. Je devais être là. Mandela, pour moi, c’est le changement, l’humilité, l’amour, la paix. Aujourd’hui, on célèbre tout ça. On est là pour lui dire "adieu, sois en paix, on va poursuivre ton combat".»
8h30. Le président français François Hollande est arrivé en Afrique du Sud mardi matin avec sa compagne Valérie Trierweiler. Il est accompagné des ministres des Affaires étrangères Laurent Fabius et de la Justice Christiane Taubira, de l’ex-numéro un du Parti communiste français (PCF) Robert Hue - président du groupe interparlementaire d’amitié France-Afrique du Sud-, de l’évêque de Cayenne et ancien curé de Soweto Mgr Emmanuel Lafont, ainsi que de Bernard Lapasset, président de l’International Rugby Board.
7 heures. Sud-Africains et étrangers affluaient mardi matin sous la pluie au stade Soccer City de Soweto, où 90 000 personnes étaient attendues pour une cérémonie historique d’adieu à l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, décédé jeudi soir à l’âge de 95 ans. Nombre de chefs d’Etat ou de gouvernement arrivaient également à Johannesburg. Parmi eux, le président américain Barack Obama, dont l’avion s’est posé en Afrique du Sud peu après 7 heures (6 heures à Paris). Les portes du stade ont ouvert vers 6h30 (5h30 à Paris) avec une bonne demi-heure de retard. Les autorités ont annoncé qu’elles dirigeraient la foule vers d’autres stades de l’agglomération une fois que le Soccer City serait plein. Ceux-ci étaient complètement vides vers 8 heures locales (7 heures à Paris).
6 heures. Les chants ont commencé dans le FNB Stadium de Soweto. Beaucoup de gens ont pris les premiers bus et trains pour être là à l’ouverture. Certains ont même dormi dans leur voiture à proximité. Beaucoup de tee-shirts «Mandela» et de l’ANC, le Congrès national africain, parti de Jacob Zuma, l'actuel président du pays. Le public est en grande majorité noir mais quelques blancs sont présents aussi.
Avec AFP/APS
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