Mobilisations pour la manifestation de toute la Vérité sur l'assassinat d'Ahmed Kerroumi
Le renvoi du procès devant traiter de l'assassinat du regretté Ahmed Kerroumi à la prochaine session de la cour pénale d'Oran – et ce, dès son ouverture le 30 septembre passé – a été positivement apprécié par les familles et les amis de la victime et de l'accusé ainsi que par tous ceux en attente que la vérité éclate sur cet ignoble crime.
Leur relative satisfaction vient de ce que ce renvoi a empêché que ce procès ne se tienne sur la base d'un dossier qui s'est avéré … douteux. En effet, comment ne pas le juger ainsi quand les informations sur son contenu, parues dans la presse, font douter des éléments de preuves rassemblées pour étayer l’accusation ? Comment ne pas le trouver partial et tendancieux quand l’instruction s'est révélée n'avoir été conduite qu'à charge d'un accusé qui n'a cessé, par ailleurs, de clamer son innocence et au détriment de ses avocats dont l'action était fortement entravée au vue du rejet de presque toutes leurs demandes (demandes de contre-expertises, de droit d'accès aux journaux téléphoniques sollicités, de convocations de témoins susceptibles d’éclairer le tribunal sur certains aspects de l'affaire tels notamment les médecins légistes, etc.) ? Comment alors ne pas être satisfait du renvoi de ce procès quand tout indique que, tel que monté, il ne pouvait concourir à la manifestation de la vérité sur l'assassinat de l'intellectuel chercheur et du militant politique de la justice sociale, du progrès et des libertés démocratiques qu'était Ahmed Kerroumi au moment où il était particulièrement actif dans le mouvement citoyen d'Oran pour le changement démocratique? Lui-même aurait été scandalisé, s'il était de ce monde, par cette manière dont "son affaire" est traitée au détriment de la justice à laquelle il a droit !
Cette relative satisfaction est cependant loin d'être béate. Tous ceux qui ont suivi ce procès ont noté que son ajournement ne s'est pas fait en réponse aux requêtes des défenseurs mais à celle de l'accusé qui a décidé de faire corps avec ses défenseurs au lieu de les décharger comme cela lui a été suggéré. Tous ont pris acte de l'attitude du Président de la Cour pénale qui semble ne pas concevoir un tel procès, même reporté, sur d'autres bases que celle que constitue le dossier apparemment vicié en sa disposition. C'est dire le risque de voir le prochain procès s'ouvrir dans les mêmes conditions qui ont concouru à son report si rien n'est fait, entre-temps, pour donner suite aux requêtes des avocats, pour considérer comme telles et corriger les anomalies relevées, pour se préparer à faire témoigner toutes personnes susceptibles d’éclairer le tribunal, etc. Il y va de la crédibilité de notre Justice!
Les interrogations portées par de nombreux segments de l'opinion, l'exigence de VERITE exprimée par la Presse, le Barreau et les militants des Droits de l'Homme ont contribué à ce report. Une plus grande mobilisation citoyenne dans et hors des institutions, de nouvelles initiatives solidaires partout et à tous les niveaux pour la VERITE, TOUTE LA VERITE, contribueront sans aucun doute à sa manifestation incontestable!
Nous, ses amis du MDS-Oran, qui ont perdu dans Ahmed Kerroumi ami sincère, un militant de valeur et un cadre très actif, restons mobilisés et attentifs aux développements de cette affaire!
VERITE et JUSTICE!
SOLIDARITE avec les victimes de cette tragédie!
Le MDS–Oran
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