Là-bas, mieux qu’ici …
Je m’interdis, quelque peu, d’évoquer la vie des autres par ici. Je peux avec des amis, des réseaux sociaux, essayer d’évoquer la mienne, que je crois, assez souvent terne.
Ce qui me pousse, à me coller à vous et l’écran, maintenant, et, ces jours, en écoutant un peu plus la musique que partage olive, Haken – Pareidolia. J’aime beaucoup ces morceaux, qui me font oublier, de penser à mes cloisonnements, nécessaires. Parfois, le dehors m’est insupportable. Tous ces gens, à l’ironie agressive — cela se passe-t-il dans ma tête ?-, ou dans l’indifférence, qu’ils stationnent debout ou à déambuler, affairés au fait réellement à rien du tout.
S’ils sont heureux ainsi, why, pourquoi, cela me dérangerait il ? Je crois, que la plupart du temps, je comprenais que si elle ne dure pas beaucoup, il faut essayer de la vivre, cette vie, tenter de goûter aux bonheurs, ici, que de rêver tout le temps à fuir, s’exiler. Et que m’avait- il prit, d’avoir toujours condamné notre mode de vie ? Je sais qu’en Kabylie, les gens partaient, au-delà de l’horizon, louer leurs bras. Si le fléau a quelques peu diminué, je suis resté tel ces jeunes, toujours oh ! Misère ! Dans l’inadaptation à mon milieu d’origine. "C’est l’exil intérieur", pour ce poète idole de tous les Kabyles depuis des décennies…
J’ai mis du temps à comprendre que ce n’est point de leur faute, et que souvent le manque de moyens de formation, de travail assigne à résidence. Il n’y a évidemment pas que ça. Et je manque d’envie d’évoquer aujourd’hui, le poids de cette religion tant décriée aujourd’hui, cet islam que certains considère tel de terribles freins ou carrément des empêchements à toute évolution…
Revenons à nos moutons. Si là-bas, hier, c’est vrai que j’étais à l’époque assez jeune, j’étais dans les mouvements, constamment dans des relations d’échanges, d’amitié et d’amour avec les autres, des étrangers disent –ils, je crois qu’aux alentours, toutes ces vies souvent exclusives les unes des autres, me paraissent pénibles et lourdes….
J’en conviens avec vous, qu’il est difficile de comparer l’incomparable. Si chez les gens de savoir, on s’attendrit, on se ronge les ongles, pour les personnes malades, ou isolées, ou pauvres, y a-t-il beaucoup d’indifférence et de sècheresse des cœurs en nos contrées ? Un constat tout de même, même si cela peut choquer, je crois que j’ai perdu tout espoir, en mon entourage de le voir, changer un jour. Même si pourtant les choses semblent un peu bouger…
J’ose espérer, que mes propos, restent simplement ceux d’un marginal assis entre deux mondes. Si vous, d’ici, d’Algérie, vous ressentez, quelques vérités dans mes propos—je doute souvent de moi—faites-moi signe si vous, vous reconnaissez dans mes propos…
Je saurai alors, que j’avais pas passé tant et tant d’années, à délirer, et à me prendre tout le temps maladivement la tête, avant de décrocher, dans l’oubli total d’eux et de leurs misères !
De Boghni, Mokrane Nourdine
Commentaires (4) | Réagir ?
On sent ici que le Monsieur de Boghni manque d'envie de dire beaucoup de choses sauf peut-être de celle d'aller faire sa sieste aprés avoir autant d'éfforts de divaguation ici et là.
monsieur Amokrane vous n'etes pas seul, on est bezaf à etre come vous et vous avez la chance d'etre à Boghni pas dans un autre trou, nous on est malheureux ici et ailleurs parce que c'est pas normal d'avoir un bled qui vous rejette alors que vous l'aimez et qu'il a du flouss pour vous faire vivre honnetement, j'ai vu des Algeriens faire la chaine au social en France et ils n'etaient pas beaux à voir, personne ne comprend ce qui se passe chez nous pourquoi tant d'Algeriens vont demandé l'aumone à l'etranger qui n'a pas de petrole, alors on part on revient c'est toujours la poisse: solitude solitude solitude honte honte honte