La rareté de la greffe de la cornée en Algérie dénoncée

Le nombre des greffes a reculé
Le nombre des greffes a reculé

L’arrêt de l’importation de greffons par l’Institut pasteur d’Algérie est à l’origine du recul de la greffe de la cornée au sein des grands services hospitaliers, a souligné le chef de service d’ophtalmologie du centre hospitalier Hasani Isaad de Beni Messous, le Pr Mohamed Tahar Nouri.

A la veille de la célébration de la journée mondiale de la vue célébrée le 2ème jeudi du mois d’octobre, le Pr Nouri a déclaré que l’hôpital de Beni Messous effectuait une centaine de greffes de la cornée par an, précisant que le nombre des greffes a reculé, même au niveau des autres centres hospitaliers, suite à l’arrêt de l’importation de greffons.

Le rareté de la greffe de la cornée a obligé les services spécialisés à prendre en charge les jeunes au détriment des personnes âgées, a-t-il souligné, déplorant le fait que 200 personnes soient privées de greffes de la cornée à l’hôpital de Beni Messous. Le prélèvement de la cornée sur cadavres, qui se faisait systématiquement par le passé, ne se fait plus vu que la loi exige l’accord de la famille de la personne décédée, a-t-il dit.

Les nouvelles lois sur la greffe et la transplantation des organes en Algérie entravent le prélèvement de la cornée qui repose sur le facteur temps, a indiqué le Pr Nouri, précisant que le prélèvement doit se faire durant les 8 heures qui suivent le décès.

Pour développer la greffe en Algérie, le Pr Nouri a proposé l’ouverture d’un registre au niveau des hôpitaux pour les personnes désireuses de faire don de leurs organes après leur décès. Les jeunes privés de transplantation de la cornée risquent de perdre la vue, c’est pourquoi l’institut Pasteur a importé 500 cornées des Etats Unis en 2011.

APS

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