Le DRS et l'état-major de l'Armée
La nomination du nouveau gouvernement a été précédée d’une décision capitale qui est la restructuration des services de sécurités, le département du renseignement et de la sécurité (DRS).
Aujourd’hui dans la presse, on apprend le rattachement de la Police Judiciaire du DRS à l’état-major de l’armée avec la précision que les dossiers d’enquêtes "seront transférés aux différentes sections de recherches et d’investigations de la gendarmerie nationale" d’après les sources proches du commandement de ce corps constitué.
Cette dernière précision si elle s’avérait fondée ferait ressurgir comme une évidence la question du pourquoi a-t-on attendu si longtemps. De deux choses l’une : ou le professionnalisme de l’armée est aujourd’hui comme huilé pour se réapproprier cette fonction ; et l’autre plus approximative celle de dire que le déménagement des bagages précède le proprio. Mohamed Mediene dit Tewfik, chef d’état-major de l’armée, ne sera-t-elle pas la prochaine nomination de Bouteflika ?
Si cela se concrétise, elle prouvera que le système politique en Algérie est homogène contrairement à cette opinion répandue par la presse sur la dualité des politiques au sommet. La dualité n’existe pas pour la simple raison que des années durant, cette autre stratégie s’avère fictive. Si dans le pays les grands scandales sont portés par la presse, informée par les services de sécurité, les scandales locaux sont, eux en revanche, étouffés dans l’œuf et les agents qui les révèlent, qu’ils soient journalistes, fonctionnaires… sont invités au suicide, au chômage, à la marge et souvent invités aux «Quatre-Hectares» où poussés à la maison du palmier. Si le DRS a à sa tête un général major, il va de soit qu’elle dispose de colonels de commandants... qui avec le temps auraient pris de la graine. Ce n’est pas le cas et nous connaissons tous ce qui advenu des Beliardouh et autres Mellouk.
Demain l’actuel chef du gouvernement sera président dans le cas ou la santé de Bouteflika ne s’améliore pas, dans le cas contraire, l’amendement de la constitution introduira le septennat et lui ajoutera deux nouvelles années à son mandat actuel. Pour cela qui mieux que Tewfik à la tête de l’armée, accompagné de ses services pour accomplir cette mission. Sans cette nomination le contraire s'avérerait vrai.
Saâdeddine Kouidri
Commentaires (6) | Réagir ?
En fait Bouteflika est revenu en 1999 pour régler ses comptes et il y arrive petit à petit devant un peuple asservis et bâillonné.
C'est un article succint et objectif. Comme quoi toutes ces analyses alambiquées et fatiguantes sur les infinis bras de fer entre la présidence et le DRS ne sont que de la poudre aux yeux.
Ils se partagent la tarte algérienne depuis des décennies en parfaite harmonie avec la bénédiction de fafa qui veille au grain.