Le Gouvernement provisoire kabyle communique
Le Conseil des ministres kabyle s’est penché le 05/03/2013 sur un ordre du jour portant sur la Kabylie et son environnement international, la réalisation du drapeau et la diplomatie.
ANAVA? AQVAYLI UΣ?IL
GOUVERNEMENT PROVISOIRE KABYLE
1) L’Anavad salue l’esprit de tolérance et la liberté confessionnelle qui règnent en Kabylie. La démonstration en a été magistralement faite le 03/08/2013 par l’action des non-jeûneurs du ramadan. Le pouvoir qui, depuis une dizaine d’années, tentait d’installer le terrorisme religieux durant le mois de carême en mettant en prison toute personne trouvée, y compris chez elle, en train de manger de jour, n’a rien pu faire face aux 2000 manifestants venus le défier, pour certains avec boissons et sandwichs. Le Gouvernement provisoire Kabyle remercie la population qui a accueilli cette initiative avec beaucoup de respect et de compréhension. L’image d’une Kabylie islamiste que le régime algérien essaie de fabriquer auprès des chancelleries et de la presse étrangère s’en trouve du coup anéantie. La Kabylie reste laïque et les terroristes islamistes qu’il lui prête ne sont pas kabyles, et pour nombre d’entre eux, ce ne sont que des militaires algériens déguisés en terroristes pour les besoins de la propagande algérienne.
2) Par ailleurs, depuis 2003, c’est le premier été durant lequel l’armée algérienne, stationnée étrangement en surnombre en Kabylie, n’a pas mis le feu aux forêts, aux oliveraies et aux arbres fruitiers kabyles. La raison en est très simple : La lutte des clans au sommet de l’Etat pour la succession de Bouteflika n’a pas laissé de temps aux donneurs d’ordres pyromanes de s’occuper de la Kabylie. Celle-ci, lorsque le pouvoir ne la prend pas pour son camp d’entrainement au crime, sait vivre en paix et gérer les températures caniculaire de l’été. Là aussi, la démonstration est ainsi faite que les multiples incendies qui ont transformé les précédents étés kabyles en fournaises sont le seul fait de l’armée algérienne.
3) L’Anavad encourage le MAK à poursuivre ses consultations pour la mise sur pied d’un Conseil National Kabyle.
4) Sur la scène internationale, l’Anavad rappelle à la France qu’il n’ignore pas les conditions dans lesquelles les présidentielles se sont tenues, fin juillet au Mali. La question touarègue attend toujours sa résolution dans le sens de doter l’Azawad d’un Etat qui lui soit propre.
5) L’incapacité de la communauté internationale à sévir contre une dictature ayant usé d’armes non conventionnelles contre son peuple risque de créer un grave précédent. Par ailleurs, là aussi, la question kurde est insoluble dans une nouvelle Syrie. Il est temps que l’injustice faite à ce peuple par le tracé des frontières coloniales ne leur concédant pas de foyer national soit réparée. La conjoncture y est aujourd’hui propice.
6) Le Gouvernement provisoire Kabyle remercie toutes celles et tous ceux qui ont répondu à son appel pour doter la Kabylie de son emblème national. Les nombreuses propositions qui ont été évaluées par les membres de la commission ad-hoc ont donné lieu à une présélection de quatre spécimens qui sont de nouveau soumis au vote de ladite commission. Une décision définitive sera prise dans le mois qui suit.
7) Enfin, des avancées diplomatiques de l’Anavad sont enregistrées. Des communiqués séparés leur seront consacrés.
A Paris, le 11/09/2013
Pour l’Anavad, M. Makhlouf Idri, Porte-parole
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MERCI
Autonomie vient du grec « autos » qui veut dire soi, et « nomos » qui veut dire loi.
Littéralement « mes lois ». Jouir de l'autonomie c'est avoir la possibilité de décider, pour un organisme, un individu ou une région, sans en référer à un pouvoir central, à une hiérarchie, une autorité.
A vrai dire l'échec absolu de l'État centralisé algérien est réel depuis 1962 et la Kabylie en fait les frais chaque jour. Accéder à l'autonomie est une voie pacifiste, pour la Kabylie Et le peuple kabyle car il y'en a réellement UN, de se détacher de cette spirale du pire, pour traiter et endiguer la répression, la manipulation, et l'anathème.
Oui et oui, la Kabylie est frappée d'anathème depuis de trop nombreuses années, dans une Algérie dite « unie » dans un ensemble de populations.
L'Etat qui ne jure que par une Algérie une et indivisible veut a n'importe quel prix, asseoir sa main mise sur la Kabylie pour la démembremer.
La Kabylie a été fragmentée en 6 départements artificiels (wilayas). Et parfois des pans entiers du territoire kabyle sont rattachés à des terres autres que Kabyles.
Ce, charcutage, à outrance est réalisé au détriment du découpage naturel Kabyle.
Le but est d’empêcher la résurgence et la consolidation d'une Kabylie homogène véhiculant des valeur sur des terroirs lointains et certains. Ceci n’est autre que la continuation du travail colonial qui a divisé la Kabylie en deux parties, la Grande Kabylie et la Petite Kabylie.
L'Autonomie est l'auto gouvernance d'une région à exercer toutes les fonctions du pouvoir sans l'intervention d'une autorité centrale et centralisée où naîtrait un État régional, un parlement et des institutions propres à la région autonome.
Être autonome, en tant que Kabyle, c'est garder un lien avec l'Algérie tout en sauvegardant son patrimoine ançestrale, tout en se prenant en charge et pouvoir jeter les ponts vers le monde civilisé, plutôt que de se tourner vers une un orient archaïque.
L’autonomie de la Kabylie n’implique pas le repli sur soi puisque ce dernier c’est l’État Algérien, qui l’impose pour l’instant.
L’autonomie c’est l’ouverture vers les autres, la soumission en moins. La parité entre l'homme et la femme, la defense des valeurs de la laïcité, etc...
Les Kabyles qui vivent à l’extérieur ne seront pas sommés de retourner en Kabylie, et les Algériens, qui vivent en Kabylie ne seront pas chassés. L'autonomie de la Kabylie n'est pas une quéstion d'épurations ethniques, elle est juste un recouvrement de sa "souveraineté" de disposer de son propre déstin au lieu de rester éternellement un assisté. Les frontières seront administratives et pas douanières.
La Kabylie aura son économie propre, ses forces de sécurité (police), ses propres lois et sa langue officielle. Elle partagera avec l’Algérie, la défense nationale, la monnaie et la politique étrangère. L’autonomie redonnera aux régions naturelles kabyles toute leur place d’antant. La Kabylie ne sera plus dépendante en matière de mass-médias.
L'exemple le plus flagrant d'une réussite de ce type de fonctionnement : La Catalogne, qui fonctionne de la même façon avec un statut autonomiste depuis 1979… officialisé en 2006.
En Espagne, il y a 14 régions autonomes.
L'Espagne dans sa constitution de 1978 reconnaît et garantit le droit à l'autonomie des régions, qui la constituent.
En Algérie, la Constitution actuelle confère au chef de l’État un rôle central dans la gestion des affaires du pays et leurs décisions. Il n’en sera plus le cas dans une Kabylie autonome.
Toujours est-il que depuis le triste Printemps Noir Kabyle de 2001, où l'État algérien a tiré à balles réelles sur des jeunes gens, l'idée d'autonomie régionale a fait son chemin. Un mouvement (et non pas un partis politique), le Mak tente de fédérer la population kabyle dans ce sens.
L'histoire parlera... et fera parler de la Kabylie.
Qui vivra, verra!!!