Maroc : pour avoir refusé de s'incliner devant Mohammed VI, un député en paye le prix
Le 10 août dernier, le député du parti islamique de l’Istiqlal Adil Tchikitou a refusé de s’incliner devant le Roi du Maroc lors de la Beyaa, la cérémonie d’allégeance. Il semblerait qu’aujourd’hui, il ait quelques ennuis.
Quand on s’en prend à Mohammed VI, on en subit les conséquences. Nul ne le sait mieux ces temps-ci que le député de 35 ans Adil Tchikitou, qui a décliné l’invitation royale à la Beyaa le mois dernier, refusant de ployer l’échine pour témoigner son allégeance au souverain.
Le Palais royal n’a pas réagi. Du moins, pas officiellement ; mais cet acte, autant applaudi par les uns que décrié par les autres, n’est pas passé inaperçu. Et depuis un mois, curieusement, la vie de Tchikito n’est pas de tout repos. Il semble en effet être devenu la cible de diverses attaques plus ou moins directes. Le 12 août, le gouvernement lance une enquête sur le journal en ligne Temara 24 pour diffusion d’informations erronées. Le député rebelle en est un important actionnaire.
Une semaine plus tard, le 19 août, son petit frère Ousama est arrêté par la police et gardé en détention pour « constitution d’un groupe criminel et vol ». Il est libéré le lendemain, mais le mal a été fait. Adil Tchikitou n’a cessé de se défendre et d’expliquer son geste. Fervent partisan de la monarchie, il assure sa totale dévotion au roi Mohammed VI, mais précise : « Il ne faut s’agenouiller que devant Dieu ».
Ce geste, à une échelle plus générale, remet en question l’aspect profondément traditionnel d’une monarchie marocaine qui, dans le même temps, se veut résolument moderne. Les deux caractéristiques forment parfois un paradoxe difficile à appréhender, et de nombreuses voix s’élèvent contre des pratiques jugées rétrogrades, voire humiliantes.
Afriquinfos
Commentaires (4) | Réagir ?
Vrai comme faux, sauf que les rois avaient tous la meme tactique a vouloir persuader et fair soumettre les peuples, par le gros mensonge: Le pouvoirs du rois lui etaient conferés par....... Dieu, un terme qui demeure encore a definir dans toutes ses formes.
Qu'on lui cire les chaussures, ou qu'on lui baise la main, chaque pays est libre de faire ce que bon lui semble. Tout jeune, je me rappelle, que les gens de ma commune, surtout le jour du marché hebdomadaire, se bousculaient pour embrasser le burnous d' un petit caid de campagne, alors laissons a chaque peuple, le soins de se défendre ou de s' agenouiller devant ses dirigeants. Chez nous, depuis l'instauration du régime Bouteflika, c'est "sona brosse " qui est en place, ministres, députés, walis ; directeurs d'entraprises publiques, chacun cherche par tous les moyens, a faire allégence, en s'attirant les faveurs, d'un calife moribond. Des insuffisances, il y en a partout et comme on dit" chaque peuple a le régime qu'il mérite"