De Boudiaf à nos jours : la décadence du FLN n’est pas un acte isolé
L’intronisation du nouveau Secrétaire Général du FLN a ceci d’inacceptable : elle lance un message grave, celui de consacrer l’impunité. Cette assertion est corroborée par les images de la Télévision Nationale qui, tout juste après la réunion du FLN, avait passé deux membres du gouvernement entachés par de lourdes accusations.
Cette volonté de "confier" le Parti du 1er novembre 1954 à celui qui vient de remplacer Belkhadem, démontre à quel point la décadence a touché le FLN. Cette démarche n’est assurément pas un "acte isolé". Que la direction politique de ce qui reste du FLN sache une fois pour toutes que ce Parti n’appartient à personne et en même temps appartient à tous les Algériens qui se sentent encore concernés par ce qui se passe dans le pays.
Le nouveau "patron" du FLN est accusé d’avoir détourné des milliards. A ce niveau de responsabilité, soit il agit en vue d’ester ses accusateurs en diffamation, soit il ne fait rien et accepte ainsi les accusations. Auquel cas le message de consacrer l’impunité prend ouvertement toute sa pertinence.
Quelle dignité reste à ceux qui ont détruit le Parti fondé par Boudiaf, Ben Boulaid, Ben M’hidi, Didouche, et tant d’autres encore ? Un Parti symbole qui vient de passer entre les mains de personnages sortis de l’obscurité. Avec quel argumentaire, croient-ils pouvoir convaincre les Algériens qu’au FLN, le nouveau secrétaire général est la meilleure personne à même de diriger le Parti dont le seul sigle résonne encore farouchement dans les oreilles du colonialisme.
La personne concernée, avec laquelle je n’ai, en vérité, aucun problème personnel est en effet intrigante, en ce sens qu’elle n’a brillé ni par sa science, ni par son passé glorieux dans l’histoire du pays, ni par ses positions courageuses durant les dernières décennies difficiles traversées par l’Algérie.
Car, comme le dit l'Emir Abdelkader, dans une de ses lettres aux Français :"Le savant est l'homme pour lequel s'opère facilement la distinction entre la franchise et le mensonge dans les paroles, entre la vérité et l’erreur dans les convictions, entre la beauté et la laideur dans les actes."
Si les faiseurs de roi au sein du FLN -et ailleurs- n’ont trouvé que cette personne pour le sommet du FLN, alors ils ont perdu complètement le sens de distinguer entre la franchise et le mensonge, entre la vérité et l’erreur, entre la beauté et la laideur, et plus précisément entre la probité et la malhonnêteté.
Quand Boudiaf, titulaire de la carte n°1 du FLN, avait honnêtement suggéré de placer "le FLN au musée de l’Histoire", il redoutait de tomber dans cette situation de voir le Parti, qui jadis s’assimilait au mot "ALGERIE", ne passe entre des mains qui le placeraient dans un débarras.
Comment veut-on que l’Algérie avance quand des manigances d’une telle bassesse portent atteinte au flambeau du 1er Novembre 1954. Que va-t-il nous rester de la mémoire des sacrifices de tout une génération pour qui le FLN représentait l’espoir de libérer le pays de l’injustice et des exactions du colonialisme.
La dernière réunion du FLN qui a commis cet acte est redevable devant la justice de l’histoire. Celui qui ne dit mot consent. Alors, en tant que simple citoyen algérien, qui se sent complètement concerné par l’acte contre nature qui vient d’avoir lieu au FLN, je ne peux consentir de voir le FLN tomber si bas. Dont acte.
Nacer Boudiaf
Commentaires (10) | Réagir ?
Autant que citoyen Algerien et fier de mon passer et de mon identité Amazigh Islamo Arrab je sugere a tout les patriotes et nationalistes fière de leurs passer de demander officiellement de sauver le FLN pas le parti des charognards et le placer au fronton de l'APN en inscrivant en letres d'or l'apel du 1er Novembre 1954 a l'entrer de l'APN comme ça notre APN deviendra FLN et celui qui ne crois pas a l'apel du 1er Novembre ne rentrera pas et naura pas le droit de participé au législatives. Comme ça on aurra sauver le FLN historique des main des isurbateurs et le metre a un niveau tres élever par respect a nos CHOUHADAS VIVE L'ALGERIE DEMOCRATIQUE ET POPULAIR GLOIRE A NOS MARYIRES.
Hôtel l’Aurrassi cela signifie un hommage rendu à la région des Aurès, bastion de la Révolution algérienne, mais depuis 1979 l’hôtel devrait s’appeler gourbi du tout-venant.
FLN cela signifie front de libération nationale, parti qui a libéré le pays, mais depuis 1979 il devrait s’appeler FDP soit front des parvenus vu la qualité de tous ceux qui s’y engouffrent pour blanchir leurs corruptions en attendant de les javelliser par un pèlerinage chez les colonisés du capitalisme.
Pourquoi ce changement de nom de deux institutions qui se référent à la Révolution algérienne ?
Parce que TOUT est image de recolonisation interne par des colons dont les biens mal acquis s’étalent et montrent la différence sociale entre les travailleurs honnêtes et les parvenus dont les fortunes se sont rarement construites sur plusieurs générations. Image de recolonisation extérieure que confirme la course aux soins à l’étranger des privilégiées algériens y compris au plus haut niveau de l’État, pendant que le diabétique algérien ne peut acheter son médicament quotidien. Alors que les hôpitaux sont devenus des mouroirs désertés par le corps médical compétent qui a été obligé de fuir les couteaux des collaborateurs du capitalisme, les cliniques pratiquent une médecine pour parvenus et le peuple se contente de charlatans et de prières comme au temps de la colonisation. Comme au temps de la colonisation lorsque les « béni oui-oui » en burnous rouge venait soigner leur surpoids à Vichy et dans d’autres stations thermales, aujourd’hui les nouveaux « béni oui-oui » et leurs familles viennent vider les caisses de la sécurité sociale algérienne à l’étranger pendant que les hôpitaux publics risquent de crouler sur les malades par manque de travaux.
Ben Boulaïd, Ben M’Hidi, et tous les combattants morts pour la dignité des Algériens, vous êtes morts pour les privilèges de quelques uns qui ne s’appellent pas Borgeaud mais qui sont pires !!! BOUTESRIKA et les siens considèrent l'Algérie comme un bien légué par leurs parents, qu'attendent les algériens pour leur signifier à ces bandits que l'heure des comptes est venue.