Aberrant de ne pas trouver quelques hommes sur quelques mètres carrés de cette terre qui peuvent renverser une situation de non-droit qui prévaut depuis au moins 5 ans. On dirait que le pays avec sa gigantesque étendue géographique s’égare dans un minuscule îlot du côté d’El Mouradia à Alger. On dirait aussi que les presque 40 millions de têtes, masculines ou féminines, pensantes ou inertes, s’effacent devant une poignée de nabots prédateurs et voyous. Irritable quand on se sent directement concerné.

Mais l’ire ou la colère ne peuvent rien apporter devant l’ampleur des dégâts. La cour des nains, joue les prolongations avec le devenir d’un pays géant mais qui n’arrive pas à ce tenir debout à cause de ses pattes d’argile que des pygmées autoproclamées roitelets lui ont délibérément fabriqué par leurs violations successives des lois et leurs mutilations répétées des règles. Le géant trébuche ainsi, bascule, vacille et enfin tombe. A plat ventre et le cul bien exposé. Les nains lui baissent le pantalon et le forniquent comme bon leur semble-t-il.

Cela a commencé au débit des années 2000 par des sévices accentués de quelques bourreaux cruels, recrutés spécialement pour sucer, tout chaud, le sang noir et dévorer, toute crue, la chair rentière d’une patrie barbarement transgressée et grossièrement violentée .Puis il y a eu, en 2008, ce congrès de pédophiles qui a commis un viol collectif pour faire sauter le verrou qui institue, même accessoirement l’alternance au pouvoir. Maintenant l’on continue à maintenir la proie à plat ventre et le cul toujours bien exposé. Ils sucent, dilapident, dévorent et soutirent en toute impunité. Mais, ils continuent à le faire, de grâce, avec la protection des négrilles roitelets.

Impardonnable encore quand, au su et au vu de tout un chacun, l’on persiste à mentir pour maintenir crucifiée toute une patrie. Ligotée des mains et des pieds, ceinturée en position honteuse, fixée inerte, la partie est livrée sur un plateau d’or à ses bourreaux cruels et barbares. Ils la prostituent davantage en mutilant ses lois et ses règles, en détruisant ses biens, en marchandant son honneur, en ruinant ses finances et volant ses richesses devant presque 40 millions de têtes passives, voire complices. Les supplices sont multiformes. Odieux d’assister à sa propre déchéance !

Ennuyeux également l’absence de réaction pour prendre crânement la défense de la mutilée. Des têtes vides, des crânes avec du crottin à la place de cervelle, des âmes sans énergie, ne peuvent être qu’inactives, inertes et indifférentes aux supplices affligeants de la même mutilée. Des esprit vendus au diable, soumis à la servilité, obéissant à l’indignité et esclaves de la bassesse, marchandent, par calculs et intérêts, le sang et la chair de la mutilée. Ils sont indignes car ils ont tronqué l’intérêt suprême contre quelques sous sans odeur ni valeur. Chauvins, ils agissent en clans interposés pour accentuer la mutilation de la chair indéfiniment meurtrie. Ce qui ravit la cour des nains qui sait bien comment tirer les ficelles.

Mais enfin injustifiable la passivité devant une situation qui interpelle. Il n’est guère admis de regarder passivement, mollement et faiblement un cercle orchestrer la descente aux enfers de toute une patrie. Il n’est pas du tout toléré de cautionner la mise à mort de rêveries qui visent à libérer énormément de têtes et d’esprits. Même le silence est complice.

Zoubir Zerarga