Didier François, otage en Syrie: tiens bon frère !
En 1990, Didier François était correspondant de Libération à Johannesburg. Il cohabitait avec Isabelle Marque, qui gérait en ce temps le bureau de TF1. Cette journaliste de grand talent avait obtenu la première interview de Mandela après sa sortie de prison. Arrangée en ce temps par une espèce de mercenaire français que Didier a d'ailleurs dénoncé quelques années plus tard, en pleine page sur Libé.
Ce Monsieur était en ce temps acoquiné avec Winnie, l'ex-femme de Nelson Mandela. Elle marchandait, en ce temps-là ses entretiens dans son dos. Ce grand militant, père de tous les Africains épris de justice ne savait pas ce que sa femme tramait. Il pensait à l'Afrique du Sud. Il était pressé d'en finir avec l'apartheid. Plus tard lorsqu'il a su, il a divorcé.
Je raconte cette histoire parce que, en 1990, j'ai été témoin d'une tractation de ce genre dans un café de Johannesburg. Des négociations qui n'ont pas abouti, TF1, Libé et la Cinq, télé aujourd'hui défunte, ont refusé le deal proposé par le représentant de Mme Mandela. Je raconte cette histoire surtout pour évoquer le professionnalisme et le sens de la solidarité de mon ami Didier François.
Je l'ai vu à l'œuvre, dans les montagnes qui dominent Pietermarisburg, en pays zoulou. A l'époque, l'ANC de Mandela et l'Inkatha se battaient ferme. Nous nous sommes rendus ensemble dans cette zone qui était en flamme, après avoir été alertés par les villageois qui étaient en péril.
A un moment, des cow-boys de l'Inkatha nous ont interceptés, pistolets automatiques en main, prêts à faire feu. Didier, en pro et en homme courageux, a réussi à déliter l'atmosphère. A la détendre, à nous tirer du guêpier!
A Johannesburg, Didier qui avait compris que les journalistes algériens, en mission, voyageaient comme des clochards, avec un minimum de frais de mission m'a sorti de l'hôtel pour m'héberger chez lui. Il m'a nourri en lieu et place de Chadli et de mon journal de l'époque Algérie- Actualité.
Aujourd'hui, des Arabes, des musulmans sans foi ni loi, sans Dieu, sans culture, le détiennent en otage. ll a été dans ce pays, comme à son habitude, pour faire son travail de grand reporter. Cette fois, pour Europe 1. Il a été kidnappé début juin en Syrie.
Je tiens à affirmer ma solidarité avec lui. J'ose espérer qu'il est encore vivant, auquel cas, je lui dis tiens bon frère !Tout passe....
Meziane Ourad
Commentaires (3) | Réagir ?
Cela nous change "du" Méziane Ourad qui s'essaie à faire patte de velours avec
son larmoyant Qssl... Prends du vin pour la route, mon pote.
"... A un moment, des cow-boys de l'Inkatha nous ont interceptés, pistolets automatiques en main, prêts à faire feu. Didier, en pro et en homme courageux, a réussi à déliter l'atmosphère. A la détendre, à nous tirer du guêpier! "
Faut lire avec humour...
Je pense que ce n'etait pas sans arriere-pense'e. Il a reconnu ton engagement pour la verite' et il comptait sur toi pour faire connaitre la sienne, ou peut-etre la sauveguarde de sa vie avec un discours tier-mondiste -au cas ou.
En contre-partie, la bououououououfffffffeeeee....
Le mercenariat nous convient, faut le dire.
Voici une anecdote similaire:
Un vieux copain et roomate (partage d'un apart a Paris a 4), m'a offer un cadeau, en 1994 lors de mon passage a Paris, 20 ans plutard. La guerre arabo-islamique contre les algeriens etait donc, devenue publique. Une discussion avec son ancienne copine devenue mere de ses enfants, tous aussi jonboneaux que lui, m'emmena a conclure que ce n'etait pas pour couper du camembert en Amerique, mais les gorges des islamistes ou des americains peut-etre !
Je l'ai oublie' a Paris chez lui, son CAPI - car il n'etrait plus neuf. Il l'aa trouve' sous son lit, et ne sentais pas le Camembert comme il l'a cru, mais les fesses de sa vache ! Methode Americaine, c. a. d. Clinton !